Œdème cérébral : quelles séquelles ?Istock

Causes de l’œdème cérébral

L’œdème cérébral peut avoir plusieurs causes. On retiendra notamment le traumatisme crânien, un grand nombre de pathologies affectant le système nerveux central, les méningites, les tumeurs cérébrales mais également une maladie cardiovasculaire redoutable : l’AVC (accident vasculaire cérébral).

On distingue deux principaux types d’œdèmes cérébraux : l’œdème cérébral vasogénique et l’œdème cérébral cytotoxique. Les œdèmes cérébraux vasogéniques sont consécutifs à une augmentation de la perméabilité de la barrière hématoencéphalique (qui joue un rôle de filtre entre la circulation sanguine et le cerveau) en raison d’une augmentation de la pression et en raison de mécanismes biochimiques.

Les œdèmes cérébraux cytotoxiques, eux, sont une accumulation intracellulaire (de sodium et de chlore notamment) qui va dans un second temps favoriser le passage de fluides depuis l’espace interstitiel. Ce sont surtout ces œdèmes cérébraux qui sont dus à un AVC. Seule une IRM (imagerie par résonance magnétique) permet de différencier les œdèmes cérébraux vasogéniques des œdèmes cérébraux cytotoxiques.

Conséquences de l’œdème cérébral

L’œdème cérébral est une accumulation anormale d’eau à l’intérieur des cellules du cerveau et/ou à l’extérieur de celles-ci. Ce gonflement entraîne une augmentation du volume cérébral alors que le crâne (c’est-à-dire les os qui composent la tête) n’est pas extensible. Cela provoque tout une série de troubles, à savoir :

  • une augmentation de la pression au sein de la boîte crânienne ;
  • un défaut de perfusion, c’est-à-dire une mauvaise vascularisation des structures cérébrales (la pression de perfusion passe en dessous des 70 mmHg) ;
  • un manque d’énergie considérable pourtant indispensable au bon fonctionnement cérébral et donc une aggravation des lésions primaires,
  • à terme, une hypertension intracrânienne (HTIC) réfractaire, c’est-à-dire qui ne répond pas aux traitements de première intention (l’osmothérapie et l'évacuation de liquide céphalo-rachidien ou LCR) et en bout de course le décès en quelques heures seulement.

Séquelles de l’œdème cérébral

Les œdèmes cérébraux entraînent une compression de l’encéphale, c’est-à-dire du cerveau, du cervelet et du tronc cérébral qui contrôlent les fonctions vitales. Les séquelles éventuelles sont donc très variables en fonction des zones qui ont été lésées.

On peut par exemple retrouver des maux de tête, des vertiges, des pertes d’équilibre, une confusion, de l’épilepsie, une paralysie plus ou moins étendue, une diminution des sens (ouïe, goût, odorat, etc.), une fatigabilité augmentée, des difficultés à se concentrer, etc.

On peut même parfois observer des troubles de l’humeur, la personne étant anormalement irritable ou réagissant de façon inappropriée. Dans les cas où les séquelles sont très importantes, une hospitalisation dans un centre adapté peut être nécessaire pour mener une rééducation.

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