Cœur : les signes qui doivent alerterIstock
Sommaire

AVC : des signes d'alerte à ne pas négliger

AVC : des signes d'alerte à ne pas négliger© IstockOn pense souvent à tort que tous les accidents vasculaires cérébraux (AVC) apparaissent sans signes annonciateurs. C'est faux! Dans certains cas les AVC sont précédés d'accidents ischémiques transitoires (AIT) qui se caractérisent par l'apparition de bredouillement, d'une perte de motricité, d'une paralysie d'un membre, ou d'une cécité durant quelques secondes.

'Ces signes étant indolores et temporaires, les personnes ont souvent tendance à les négliger. Or ils représentent une véritable chance d'éviter un AVC', alerte le Dr Guy-André Pelouze, chirurgien cardiovasculaire. En effet, ils permettent d'être pris en charge par un médecin qui pourra si nécessaire prescrire des examens et intervenir, avant qu'une lésion irréversible dans le cerveau ne survienne.

Les principaux symptômes d'un AVC déclaré sont un mal de tête brutal et violent, des difficultés à parler, une paralysie partielle et des troubles de la vision. Dans ces cas-là, il faut contacter le 15 (Samu) immédiatement! Plus l'intervention ou les traitements interviennent tôt, plus vite le cerveau est irrigué, et moins les séquelles seront importantes.

Angine de poitrine : une douleur thoracique inquiétante

L'angine de poitrine ou angor est une maladie cardiovasculaire qui passe rarement inaperçue! Elle se manifeste par une forte douleur au niveau du sternum, qui donne l'impression d'être enserré. Celle-ci peut apparaître au moment d'un effort (monter un escalier, courir après un bus, etc.), après un repas ou par temps froid.

'La douleur de l'angine de poitrine dure quelques minutes, jamais plus de trente, et disparaît avec la prise de trinitrine, un médicament que les personnes sujettes aux angines de poitrine ont sur elles', explique le Dr Guy-André Pelouze, chirurgien cardiovasculaire. Toute douleur qui dure plus de 30 minutes nécessite un avis cardiologique urgent. L'angine de poitrine peut donc être le signe précurseur d'un potentiel infarctus.

Attention: en cas de douleurs thoraciques, consultez un médecin sans tarder.

Insuffisance cardiaque : un essoufflement et ou un gonflement des jambes

Insuffisance cardiaque : un essoufflement et ou un gonflement des jambes© IstockL'insuffisance cardiaque désigne un épuisement du cœur, qui survient le plus souvent après plusieurs infarctus. C'est évidemment le signe d'un mauvais fonctionnement du cœur. "Elle peut avoir différentes causes, telles que l'hypertension artérielle ou l'intoxication par les métaux lourds", note le Dr Guy-André Pelouze, chirurgien cardiovasculaire.

Ces symptômes varient en fonction du type d'insuffisance (ventriculaire gauche ou droite). "Les signes les plus courants sont un essoufflement au moindre effort et des œdèmes sur le bas des jambes", ajoute le spécialiste.

Arythmie : des palpitations

L'arythmie désigne un trouble du rythme des battements du cœur. Elle se manifeste par une irrégularité du pouls, qui peut par exemple s'accélérer quelques secondes puis ralentir. La personne qui en souffre peut ressentir des palpitations, un essoufflement ou un étourdissement. Si certaines arythmies sont passagères et bénignes, d'autres doivent être prises au sérieux. "La fibrillation auriculaire est une forme d'arythmie qui peut entraîner la formation de caillots, qui peuvent ensuite se diriger vers le cerveau et causer ainsi un AVC", explique le Dr Guy-André Pelouze, chirurgien cardiovasculaire.

Attention : si vous ressentez un symptôme de l'arythmie et êtes à risque de maladies cardiovasculaires (tabagisme, hypertension artérielle, antécédents familiaux, etc.), consultez un médecin sans tarder.

HTA : de violents maux de tête

HTA : de violents maux de tête© IstockSi elle peut être silencieuse et ne pas gêner le quotidien, l'hypertension artérielle (HTA) doit être prise au sérieux.

Maladie cardiovasculaire, elle favorise la plupart des autres troubles liés au cœur : infarctus, rupture d'anévrisme, accident vasculaire cérébral (AVC)… "L'hypertension artérielle peut parfois causer des maux de tête, avec une impression que la tête va exploser", explique le Dr Guy-André Pelouze, chirurgien cardiovasculaire.

Infarctus du myocarde : douleurs proches de l'angor

L'infarctus du myocarde ne se manifeste pas toujours par la douleur ! "Dans environ 15% des cas, l'infarctus n'est précédé d'aucune souffrance", indique le Dr Guy-André Pelouze, chirurgien cardiovasculaire.

Mais lorsqu'il est "bruyant", le principal symptôme de l'infarctus est une douleur brutale derrière le sternum, qui enserre et peut arriver sans faire d'effort. Elle peut irradier jusque dans les mâchoires, les bras et le dos.

Si cette douleur dure moins de trente minutes, c'est une angine de poitrine, qui peut se manifester plusieurs fois avant la survenue d'un infarctus. Si "elle dure plus de trente minutes et persiste après la prise de trinitrine (antidouleur), un médicament prescrit aux personnes qui souffrent d'angine de poitrine alors c'est un infarctus", explique le spécialiste.

Attention : dans tous les cas consultez un médecin immédiatement ou faites le 15 (Samu).

Anévrisme aortique : très discret

Anévrisme aortique : très discret© IstockL'anévrisme de l'aorte s'installe généralement de façon très discrète. Celui de l'aorte abdominale (au niveau du ventre) peut se manifester par une bosse visible sur le ventre, à condition que le patient ne soit pas obèse. Quant à l'anévrisme thoracique (au niveau des côtes), il peut occasionner un changement de voix ou des troubles de la déglutition. Mais ces symptômes ne se font pas sentir dans la majorité des cas.

"L'anévrisme de l'aorte est souvent découvert par hasard à l'occasion d'un autre examen. C'est pourquoi les personnes à risque peuvent demander un dépistage à leur médecin", indique le Dr Guy-André Pelouze, chirurgien cardiovasculaire.

A noter : les facteurs de risque de l'anévrisme aortique sont le fait d'être un homme de plus de 50 ans, de fumer et de présenter d'autres pathologies cardiovasculaires telles que l'hypertension artérielle ou l'hypercholestérolémie, et surtout d'avoir des parents qui ont déjà présenté un anévrisme de l'aorte.

Péricardite : sensation de brûlures thoraciques

La péricardite est une inflammation de la membrane qui enveloppe le cœur. Elle entraine une gêne, une douleur ou une sensation de brûlure dans le thorax. La personne a du mal à respirer profondément et tousse, notamment lorsqu'elle est allongée. La péricardite peut aussi engendrer une fièvre.

Attention : en cas de douleurs thoraciques, avec fièvre et essoufflement, consultez un médecin sans tarder.

Arrêt cardiaque : il n'entraîne pas toujours la mort

Arrêt cardiaque : il n'entraîne pas toujours la mort© IstockL'arrêt cardiaque n'est pas toujours synonyme de mort. Il s'agit d'un accident qui peut se produire au cours des maladies cardiovasculaires telles que l'infarctus du myocarde, l'arythmie ou l'insuffisance cardiaque.
Une perte de connaissance accompagnée d'une baisse brutale de tension et de l'accélération du pouls en sont les signes d'alerte. Si l'arrêt dure plus de trois minutes, il entraîne des lésions cérébrales irréversibles ou la mort.

Attention : un arrêt cardiaque est un accident grave qui doit donner lieu à une prise en charge d'extrême urgence. En cas de soupçon d'arrêt cardiaque, appelez le 15 (Samu) et recherchez un défibrillateur dans le voisinage.

Vidéo : Cœur : ces douleurs qui doivent vraiment faire peur !

Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de Medisite.

Votre adresse mail est collectée par Medisite.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.

Partager :