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Il fonctionne encore quelques minutes après l’arrêt cardiaque

Selon une étude de la Charité-Universiätsmedizin à Berlin et de l’université de Cincinnati aux Etats-Unis réalisée en 2018* sur 9 patients mourants suite à un accident cérébral, les chercheurs ont découvert qu’une activité cérébrale était encore présente jusqu’à presque 5 minutes après l’arrêt cardiaque.

Pourquoi : l’étude montre qu’en une quarantaine de secondes après l’arrêt du coeur, le cerveau entre dans un mode d’économie d’énergie. Il mettra encore quelques minutes pour que ses réserves s’épuisent complètement et que les neurones s’éteignent.

Une activité électrique importante et soudaine au moment de la mort

Au moment où le cœur s’arrête et que la circulation du sang cesse, le cerveau privé d’oxygène est sur le point de mourir. Les scientifiques de la Charité-Universiätsmedizin à Berlin* lors de l’étude réalisée en 2018 sur 9 patients ont alors détecté un bref regain d’énergie des neurones. Cela s’est présenté sous la forme d’une activité électrique soudaine et importante, avant que les neurones ne s’éteignent complètement et meurent. Il a été constaté que les cellules cérébrales puiseraient une dernière fois dans leurs réserves d’énergie jusqu’à leur épuisement.

Pourquoi : après l’arrêt cardiaque, il n’y a plus d’activité électrique, ni de communication interneuronale. Les réserves énergétiques du cerveau se vident et les gradients d’ions (des molécules qui portent une charge électrique) se décomposent. Cette décomposition crée une libération d’énergie électrochimique sous forme de chaleur connue sous le nom de "dépolarisation par étalement". Cette réaction va tuer progressivement les cellules nerveuses.

Des composés neurochimiques envoyés par le cerveau vers le cœur

Selon une étude américaine réalisée à l’université de Baltimore en 2015* sur des rats, il a été constaté que lors de l’arrêt cardiaque, une douzaine de composés neurochimiques sont envoyés par le cerveau vers le coeur, engendrant des dommages irréversibles sur l’organe et accélérant sa perte. Parmi eux, on retrouve la dopamine qui produit une sensation de plaisir et la noradrénaline qui joue sur la vigilance.

Lorsque les chercheurs ont bloqué ces signaux, le coeur a survécu plus longtemps.

Une possibilité d’aide à la survie : selon l’étude, il a été émis l’hypothèse que si un processus similaire se produisait chez l’homme (pour l’instant, aucune étude n’a montré que le corps humain puisse se comporter de façon identique), il serait possible d’aider le patient à survivre à un arrêt cardiaque en coupant les signaux en provenance de son cerveau. A ce jour, cela reste à l’état d’hypothèse.

Vidéo : Cerveau : ce qu'il se passe à la mort

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