Le rôle protecteur des acides gras oméga-3. Des chercheurs de la fondation Kaiser Permanente en Californie aux Etats-Unis ont examiné l'association entre la consommation de poissons et le risque de sclérose en plaques (SEP). Selon eux, une consommation hebdomadaire serait protectrice, surtout quand il s'agit de poissons gras.
Un risque de sclérose en plaques réduit de 45%
Les scientifiques ont examiné les régimes alimentaires de 1 153 personnes âgées en moyenne de 36 ans et vivant dans le sud de la Californie, dont environ la moitié avait reçu un diagnostic de sclérose en plaques (SEP). Les participants ont ensuite été interrogés sur leurs habitudes de consommation de poissons. Ces réponses ont permis aux chercheurs de les classer en deux catégories : consommateurs élevés et consommateurs faibles. Les consommateurs élevés de poisson sont ceux qui consomment une portion de poisson par semaine ou une à trois portions par mois, en plus de prendre des suppléments quotidiens d'huile de poisson. Les consommateurs faibles sont ceux qui mangent moins d'une portion par mois et ne prennent aucun supplément d'huile de poisson. Les poissons consommés par les participants étaient les crevettes, le saumon et le thon. Les résultats, publiés dans la revue de l'American Academy of Neurology, ont révélé que la consommation élevée de poissons riches en acides gras oméga 3 réduisait le risque de SEP de 45%. Ces graisses ont notamment un effet anti-inflammatoire.
Régime marin : meilleure source d'acides gras oméga-3
La sclérose en plaques est une maladie neurologique inflammatoire qui touche 90 000 à 100 000 personnes en France. Près de 4000 nouveaux cas seraient déclarés chaque année. Elle est due à la disparition de la myéline au niveau des nerfs de sorte que ces derniers ne parviennent plus à faire circuler correctement les influx nerveux allant du système nerveux central vers les membres. On ne connaît pas avec certitude l’origine de cette disparition de myéline. Néanmoins, tout porte à croire que la sclérose en plaques a une origine auto-immune, c'est-à-dire que le système immunitaire s’attaque lui-même à l’organisme, en l’occurrence à la myéline.
"Ces analyses soutiennent un rôle protecteur de la consommation de poisson (...) sur le risque de SEP" ont déclaré les auteurs de l'étude dans leurs conclusions. Ce grâce aux "acides gras oméga-3 (qui) peuvent jouer un rôle important dans la réduction du risque". Et de préciser que "de futures études pour reproduire nos résultats et déterminer si cela est médiée par les effets anti-inflammatoires, métaboliques et/ou neurologiques des acides gras omégas-3" sont désormais nécessaires.
American Academy of Neurology, Langer-Gould A, et al "Fish, fatty acid biosynthesis genes, and multiple sclerosis susceptibility" , AAN 2018.
Dailymail, Eating fatty fish once a week linked to a 45 percent lower risk of multiple sclerosis, research suggests, 1 mars 2018
Vidéo : La sclérose en plaques
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