Vous avez des crises de migraines de plus en plus fréquentes et ne savez pas pourquoi ? Et si vos médicaments étaient responsables ? Sachez qu'il est tout à fait possible que vos antimigraineux aggravent vos maux de têtes. On vous explique les raisons.
Migraine (céphalée) : qu'est-ce que c'est ?
Avant d'aborder le sujet de la céphalée médicamenteuse, voyons ensemble ce qu'est une migraine.
D'après le site de l'assurance maladie, elle se définit par un "mal de tête pulsatile survenant par crises". La douleur, souvent intense, varie en fonction du profil des personnes, tout comme la récurrence des crises. Généralement, la douleur est unilatérale.
Elle est accompagnée parfois de nausées ou d’une intolérance au bruit et/ou à la lumière.
Chez certaines personnes, la crise est précédée de signes appelés "aura" (apparition de troubles visuels - scotomes scintillants, perte de la vision - sensitifs - fourmillement, picotement autour de la bouche et/ou phasique, ndlr).
Elle peut être accompagnée de symptômes digestifs ou neurologiques variés.
Bien qu'elle soit bénigne, la maladie migraineuse a un fort retentissement sur la qualité de vie des personnes atteintes : elle impacte leurs relations affectives et leurs activités professionnelles.
En France, la migraine concerne 12 % des adultes et 5 à 10 % des enfants, soit 11 millions de personnes. Les femmes sont 2 à 3 fois plus touchées que les hommes. En outre, 30% des malades n’ont jamais consulté et ont recours à l'automédication.
Céphalée médicamenteuse : les médicaments responsables de la migraine
Une céphalée médicamenteuse est un mal de tête provoqué par la prise excessive de médicaments (trop grande quantité, prise trop fréquente ou prolongée). Il arrive souvent que ce soit les médicaments contre la migraine eux-mêmes qui l'entretiennent ou qui finissent par l'aggraver.
Néanmoins, il est aussi possible que des médicaments destinés à soulager d'autres douleurs (douleurs rhumatismales par exemple) puissent engendrer des migraines.
Les chercheurs estiment qu'1% de personnes sont concernées dans le monde par ce type de céphalée.
Mal de tête : les personnes à risque
D'après le site Migraine Québec, les patients migraineux sont malheureusement plus à risque car leur cerveau répond différemment à l’usage de médicaments.
Ceux qui ont des maux de tête tensionnels fréquents sont à risque aussi (ce sont des maux de tête liés à la tension et/ou le stress, ndlr). Dans tous les cas, la céphalée est empirée par l’usage régulier de médicament pour la traiter.
Céphalée médicamenteuse : peut-on les éviter ?
Pour se débarrasser de ces migraines, il faut pendre rendez-vous chez votre médecin traitant. Il vous conseillera sans doute un sevrage (soit un arrêt total, ndlr) des médicaments concerné.
Durant le sevrage, qui dure en moyenne 3 à 4 semaines, les céphalées risquent d’empirer, toujours selon les informations du site Migraine Québec. Le cerveau doit s'adapter au manque. Idéalement, durant cette période, la personne migraineuse doit pouvoir se reposer. Au bout d’un mois ou deux, une amélioration doit être constatée.
Cependant, il est possible de souffrir encore de maux de tête, mais ceux-ci seront moins fréquents et/ou moins violents. La tenue d’un calendrier peut aider à suivre la fréquence et l'intensité de ses crises migraineuses.
À noter : ne stoppez jamais votre traitement sans l'avis médical d'un médecin.
Les médicaments à base de paracétamol (acétaminophène)
L'acétaminophène, communément appelé "paracétamol", appartient à un groupe de médicaments appelés analgésiques (les antidouleurs) et antipyrétiques (les réducteurs de la fièvre).
Or, bien qu'il agisse rapidement pour soulager les douleurs provoquées par divers troubles - il est parfois accusé d'empirer les crises de migraines.
Les combinaisons d'aspirine et de codéine (ou de caféine)
Cette association peut s'avérer néfaste pour votre cerveau et entraîner de douloureux maux de tête.
Les triptans
Tous les tripans sont suspectés de favoriser les migraines : Zomig, Imitrex, Maxalt, Axert, Relpax, Amerge.
Leur action consiste à resserrer les vaisseaux sanguins de façon à réduire la durée des symptômes migraineux. Sauf qu'ils font parfois l'effet inverse.
Les narcotiques comme la morphine, l’hycodan
Un usage trop fréquent des narcotiques peut causer "des maux de tête par abus de médicaments" ou céphalées médicamenteuses.
Certains stimulants comme l'éphédrine ou la dextroamphétamine
Si vous prenez l'un de ces deux médicaments et que vous souffrez de crises migraineuses, prenez rapidement rendez-vous avec votre médecin : il est possible que vous soyez atteint(e) de céphalée médicamenteuse.
Les traitements qui contiennent du butalbital
Les traitements suivants - Fiorinal, Pronal, Trianal - sont accusés de favoriser les maux de têtes. Prudence donc.
Certains anti-inflammatoires
Certains anti-inflammatoires comme l'Advil® ou la dihydroergotamine peuvent entraîner des maux de tête désagréables.
Certains opioïdes comme l’oxycodone
Gare aux opioïdes ! Ces substances psychotropes peuvent vous causer de sérieuses douleurs au niveau des méninges.
Migraine : les symptômes, les facteurs déclenchants, l'évolution, Améli.fr, 31 janvier 2020.
La céphalée médicamenteuse, Migraine Québec, Automne 2012.
La céphalée médicamenteuse, briser le cercle vicieux, CHU Montréal.
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