Ménopause : 9 femmes sur 10 complexées par leur corps qui vieillit

A 50 ans quand on est une femme, comment vit-on le vieillissement et les mutations profondes à la fois physiques et psychologiques qui accompagnent la ménopause ?

A l’occasion de la Journée de la ménopause, le 18 octobre, une étude Ifop/Flashs pour le site parapharmaceutique Humasana, apporte un éclairage sans filtre sur le regard que les Françaises de plus de 50 ans portent sur le vieillissement.

Menée auprès de plus de 1 000 Françaises concernées par cette période charnière de leur vie, l’enquête donne à voir des femmes tiraillées entre un sentiment d’épanouissement lié à la maturité et les difficultés, physiques et psychologiques, en relation avec la ménopause.

L'étude rend compte de l'insatisfaction croissante des femmes de plus de 50 ans interrogées, face au miroir déformant que leur brandit la société, où règnent les diktats de la beauté et l'âgisme.

"Si 72% d’entre eux se disent satisfaites de cette image, la part de femmes insatisfaites progresse de 17% à 28% entre 2007 (étude Ipsos pour Linéance) et 2023", précise encore l'enquête.

Le ventre et les bras, principales sources de complexes

Ce poids sociétal se superpose à la perception inflexible de son corps qui vieillit, à l’origine de complexes. Près de 9 femmes sur 10 (89%) de plus de 50 ans éprouvent un complexe lié au vieillissement sur au moins une partie de leur corps.

Les zones que les femmes abhorrent le plus sont le ventre et les bras, suivis par le visage : 75% des personnes interrogées sont complexées par leur ventre, 64% par leurs bras et 61% par le visage, selon l’étude.

Alors que le ventre, sous l'effet du vieillissement et de la ménopause, constitue la partie du corps la plus concernée par la prise de poids, force est de constater que les femmes peinent à l’accepter : plus de 6 femmes sur 10 (63%) souhaiteraient agir plus efficacement sur leur ventre pour limiter les effets du vieillissement.

A l’opposé, les fesses et les jambes semblent les parties du corps les moins sujettes à complexes sont les fesses et les jambes (42%).

Ménopause : les changements qui pèsent sur le moral

Sur le plan psychologique, les symptômes liés aux bouleversements hormonaux de la ménopause tendent à assombrir le moral. Parmi ceux-là, la prise de poids déclenchée par cette période s’avère la plus perturbante pour les concernées.

Les trois quarts des Françaises interrogées par l’Ifop disent avoir grossi avec la ménopause. Et ce constat a affecté le moral 39% d’entre elles.

Les troubles du sommeil, expérimentés par 72% des femmes sondées, altèrent aussi leur bien-être psychologique (chez 29% d’entre elles).

Si la ménopause a entraîné une baisse de libido chez 6 femmes sur 10, celles-ci ne semblent globalement pas en souffrir : seules 12% disent que ce changement a joué sur leur moral.

Quant aux rides et aux douleurs articulaires, autres effets visibles dans le lot de symptômes de la ménopause, les premières semblent mieux vécues que les secondes (respectivement 17% pour les rides et 33% pour les douleurs articulaires).

Les femmes plus épanouies dans la vie et dans le sexe qu’à 20 ans

Le baromètre de leur épanouissement personnel jette une éclaircie sur ce tableau peu réjouissant. 54% des Françaises de plus 50 ans se sentent plus épanouies qu’à 25 ans. C’est particulièrement le cas (64%) de celles appartenant aux catégories aisées.

La peur de vieillir reste toutefois ancrée : près de la moitié (46%) disent qu’elles craignent de vieillir et 23% redoutent de faire plus que leur âge.

Et si 37% des femmes interrogées se trouvent aussi séduisantes qu’avant, 35% reconnaissent envier les femmes plus jeunes qu’elles.

Plus épanouies dans leur vie qu’à 20 ans, les femmes à l’automne de leur vie assument et apprécient davantage leur sexualité. Près de quatre femmes (38%) sur dix jugent que leur sexualité est plus épanouie que lorsqu’elles avaient 20 ans.

*Enquête IFOP/FLASHS pour le site parapharmaceutique Humasana réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 22 au 26 septembre 2023.