"Il y a deux ans, sans crier gare, mes premières bouffées de chaleur sont apparues, et avec elles tout un tas de petits désagréments plus ou moins glamour". Pas de doute, à 47 ans, Linda Hardy parle bien de la ménopause, ou plutôt de la préménopause, dans son nouveau livre paru le 6 mai 2021 aux éditions Solar, Heureuse et en forme. Si pour la plupart des femmes, cette période sonne le début d’un cap difficile à passer, pour l’ancienne Miss France, c’est "une deuxième vie qui commence".
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10 coiffures qui se portent à tout âgeAvec son énergie débordante et sa joie de vivre contagieuse, Linda Hardy parvient à nous faire voir la préménopause sous un nouveau jour. La clé pour cette reine de beauté ? Être à l’écoute de son corps tout en profitant des moments de plaisir et de partage que la vie nous offre. Interview exclusive.
"Je vois la ménopause comme une renaissance et pas comme un cap fatal"
Medisite : Pourquoi ce livre ?
Linda Hardy : Cela fait plus de 20 ans que je me passionne de tout ce qui touche au bien-être, au sport et à la santé. Et pendant le confinement, je me suis rendue compte que la période était propice à tout ça. J’en ai profité pour animer des lives sportifs. J’ai eu l’impression que les gens semblaient perdus par rapport à leur santé. Ils sont à la recherche de réponses. Pour ma part, j’avais acquis des connaissances sur le sujet, car ça faisait partie de mon quotidien. J’avais envie de leur partager et de leur montrer qu’à partir du moment où on a une routine alimentaire, sportive et émotionnelle qui est bonne, l’âge ne sera jamais un problème.
Medisite : C’est pour cette raison que vous avez abordé la préménopause ?
LH : Contrairement à ce qu’on nous raconte à nous les femmes, la ménopause ne sonne pas la fin de tout. Nous avons une deuxième vie qui commence. Je vois cette période comme une renaissance et pas comme un cap fatal. Et c’est ce que j’avais envie de partager à travers mon livre.
Medisite : Vous accordez une place importante à l’alimentation dans votre livre. Pratiquez-vous réellement l’alimentation dissociée ?
LH : Je la pratique par goût et pour ma santé. Je ne me permettrais pas de dire que c’est la recette miracle et que tout le monde devrait m’imiter, mais pour ma part, l’alimentation dissociée me permet de me sentir mieux. Elle consiste à ne plus mélanger les protéines et les glucides. Concrètement, on ne marie pas la viande avec les pâtes. Quand on avance dans l’âge, notre métabolisme ralenti. On brûle moins de calories. L’alimentation dissociée est intéressante, car elle nous permet de faire le plein de légumes, féculents, légumineuses, viandes et poissons, tout en ingurgitant moins de calories.
J’ai adopté cette alimentation assez naturellement. Elle me permet de manger plus, de moins me restreindre. Étant gourmande, c’est un bon compromis !
Medisite : À quoi ressemble votre petit déjeuner avec une alimentation dissociée ?
LH : Pour ma part, je ne suis pas une grande mangeuse le matin. Et si je n’ai pas faim, je ne me force pas. Je pense qu’il faut être à l’écoute de son corps. Le matin, je vais donc privilégier des jus. Je m’en prépare un de temps en temps qui est bénéfique pour le système immunitaire : il est à base de curcuma, gingembre, pomme, ananas, poivre et huile d’olive. C’est assez tonique et relevé en arômes. Étant sujette à la rétention d’eau, je mise aussi des jus drainants avec des aliments riches en eau comme le fenouil.
"Mes péchés mignons ? Les glaces, les fruits secs et le champagne !"
©Frédéric Cresseaux
Medisite : Vous avez un secret minceur à nous partager ?
Linda Hardy : Manger léger le soir, sans aucun doute. C’est le meilleur conseil qu’on puisse donner à quelqu’un qui veut surveiller sa ligne. Manger léger et tôt, voire de pratiquer un jeûne intermittent. L’idéal : ne plus manger après 15 h et remanger le lendemain matin. Lorsque j’ai envie de perdre 2 kg, je sais que ça passera par moins manger le soir, supprimer l’alcool et le sucre.
Medisite : Il vous arrive souvent de renoncer au dîner ?
LH : Si je suis avec des amis pour un repas, je ne peux pas manger léger. Je suis trop gourmande (rire). Je mange, je bois… Je profite. Mais lorsque je suis à la maison, j’essaye de dîner léger. Le week-end, je me lâche davantage, mais je le ressens sur mon sommeil. Je vais beaucoup moins bien dormir que les soirs où je mange léger.
Medisite : Vous avez des péchés mignons ?
LH : Les glaces, le pain avec le beurre et le champagne ! J’adore aussi tous les gâteaux salés. Quand je suis avec mes parents à l’apéritif, ils me préparent des noix de cajou, des chips… je ne peux pas résister.
Un de mes gros péché mignon, c’est les fruits secs. On vous dit que pour un petit encas, on peut manger 6 amandes… j’en suis incapable. Une fois que j’ai mis le nez dedans, c’est mort !
Mais aujourd’hui, je ne culpabilise plus. Si j’avale un paquet de chips, je me dis que j’en avais besoin. Et quand c’est fait, le lendemain, je n’ai pas envie de recommencer.
Medisite : Donc vous ne connaissez pas la frustration ?
LH : Non. J’ai trop connu ça quand j’étais mannequin. Mais aujourd’hui, j’opte pour la bienveillance. Être dans les extrêmes, que ce soit dans un sens ou dans l’autre, ce n’est pas prendre soin de soi. Donc je m’autorise aussi des moments durant lesquels je peux me lâcher.
"Pourquoi j'ai longtemps caché mes boucles..."
©Frédéric Cresseaux
Medisite : Et qu’en est-il de votre routine beauté ?
Linda Hardy : Je suis une grande adepte des compléments alimentaires. J’en prends à la fois pour booster mon organisme et pour la beauté. Je prends des clamâtes [une algue qui contient plus de 130 nutriments, ndlr], du thé vert et je me supplémente en vitamine C et vitamine D.
Je prends aussi du collagène en poudre tous les jours et des compléments alimentaires à base d’acide hyaluronique.
En parallèle, j’utilise un petit appareil avec de la lumière pulsée que je passe sur mon visage, trois minutes le matin et trois minutes le soir. Il fonctionne bien sur les rides. C’est un temps que je prends pour moi. Je mise aussi sur l’huile de baobab qui est extraordinaire pour les peaux sèches. Surtout, je ne fais pas l’impasse sur le démaquillage et plutôt deux fois qu’une.
Medisite : Voulez-vous nous partager le secret de votre chevelure bouclée ?
LH : Ce sont mes cheveux naturels. Certes, on me dit souvent qu’ils sont magnifiques, mais il faut savoir que je les retravaille au fer. Je suis bien fille de coiffeur (rire). En réalité, mes boucles ne sont pas aussi belles que celles qu’on voit, mais je sais très bien les dompter. Il faut dire que j’ai la chance d’avoir une bonne nature de cheveux, qui accepte bien le fer. Concernant les shampoings, je n’utilise que des produits avec des ingrédients d’origine naturelle et je fais des masques régulièrement. En ce moment, j’utilise une marque qui s’appelle Shaery.
Medisite : On vous voyait longtemps avec les cheveux lisses…
LH : Figurez-vous que pour mes rôles, personne ne me gardait avec mes boucles. Ils me voulaient avec les cheveux raides. Même scénario lorsque j’étais mannequin. Pour Demain Nous Appartient [Linda Hardy interprétait Clémentine Doucet, ndlr], j’ai dû aussi les lisser. Puis, alors que j’étais absente de la série, je me suis rendue chez le coiffeur et j’ai partagé une photo de moi avec mes boucles. La directrice artistique m’a dit à quel point c’était beau. Je suis donc réapparue avec ma crinière bouclée dans la série.
"Mon corps change, j’apprends à l’accepter"
©Frédéric Cresseaux
Medisite : Vous avez l’air réellement en harmonie avec votre corps. Cela a-t-il toujours été le cas ?
Linda Hardy : Jeune, moins. Même si j’ai toujours été en forme physiquement, je n’ai pas toujours eu ce rapport aussi bienveillant avec mon corps. Quand j’étais mannequin, c’était une période vraiment difficile. J’étais tout le temps dans la privation, avec une image qu’on me renvoyait de moi-même qui n’était pas forcément positive.
Si vous prenez 3 kg, on vous dit que vous êtes grosse… ça crée un rapport au corps qui est compliqué. Donc j’ai toute une période ou j’étais plus dans la culpabilité quand je mangeais.
Puis j’ai appris à me détacher de tout ça. J’ai mis un peu de temps à réapprivoiser mon corps et à le traiter comme il faut.
Medisite : Si vous deviez citer votre plus bel âge ?
LH : Je pense vraiment que c’est maintenant. Je suis plus dans la bienveillance, je trouve que c’est un âge où on a vécu pas mal de choses et où on connait nos priorités. On sait ce à travers quoi on s’épanouit, comment on fonctionne.
J’ai aussi un épanouissement dans ma vie à travers mon rôle de maman. J’assume davantage ce que je suis, je suis plus audacieuse et j’ai moins peur du regard des autres. J’ai toutes les expériences de la vie qui font que je suis beaucoup mieux dans ma tête.
Mon corps change, j’apprends à l’accepter. Mais là où je sens un apaisement, c’est au niveau de la tête. Et à partir du moment où l’on est bien dans sa tête, le reste suit naturellement.
Medisite : Avez-vous un dernier message à adresser aux lecteurs de Medisite qui aspirent à être épanouis comme vous l’êtes ?
LH : Le mot d’ordre, c’est d’être soi. Être en accord avec qui on est et à l’écoute de son corps. C’est super important. J’ai une phrase que j’adore que j’ai entendu lors de l’interview d’une naturopathe qui s’appelle Irène Grosjean: "si je remercie la nature pour tous les présents qu’elle me donne, je n’aurai plus de temps pour me plaindre". On devrait tous apprendre à remercier la vie et à voir tout ce que l’on a.
Merci à Linda Hardy, interviewée le 9 juin 2021
Heureuse et en forme (éd. Solar)
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