C’est vers eux que l’on se tourne le plus souvent quand il s’agit d’automédication. Les médicaments vendus sans ordonnance sont moins chers quand ils sont en accès libre, à condition qu’ils soient vendus dans des officines appartenant à un groupement. Le constat provient d’une enquête menée par l'association Familles rurales, qui a passé au crible le coût de quatorze médicaments différents (Activir®, Clarix®, Humex®, Maalox®, Nurofen®…).
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Pharmacie : 5 médicaments utiles selon les pharmaciensMais derrière les résultats de cette enquête, menée chaque année depuis 2010, se trouve surtout un signal d’alarme lancé par l’association. Cette dernière a noté que si ce type de médicaments reste toujours le plus abordable pour le consommateur, leurs prix ont néanmoins augmenté de 1% en 2014 et de 4% depuis le début de l’observatoire. L’association appelle également les patients à la vigilance puisque les prix ne sont pas les mêmes selon les pharmaciens.
En effet, en comparant les coûts d’une officine à une autre, il se trouve que les écarts peuvent être importants puisque "des médicaments peuvent être entre deux et trois fois plus chers dans certaines officines, voire plus en cas de commande par les clients", explique-t-elle, avant d’ajouter : "En comparant les prix, le consommateur peut économiser en moyenne 4 € et jusqu’à plus de 5 € sur une boîte, voire plus si le produit n’est pas en stock ou s’il existe plusieurs présentations pour un même produit".
De derrière à devant le comptoir
La notion de "libre accès" date de 2008 et consiste à déplacer des médicaments de l’arrière à l’avant d’un comptoir pour que le patient puisse "comparer les produits". En clair : offrir des prix publics concurrentiels et améliorer le pouvoir d’achat des citoyens. "Force est de constater que ce n’est toujours pas le cas", estime Familles rurales.
Si la mesure ne favorise toujours pas le pouvoir d’achat, une évolution est néanmoins plus favorable aux consommateurs cette année : la localisation des médicaments est davantage en accès libre. "Elle permet d’exercer plus facilement un choix éclairé en facilitant la comparaison des prix", souligne l’association. Concernant la nouvelle tendance de la vente en ligne de médicaments sur des sites officiels d’officine, elle pointe de nombreuses défaillances d’un système mis en place depuis trois ans.
Si les prix sont en majorité inférieurs en ligne, les médicaments ne sont pas forcément moins chers en raison des frais de port, et encore une fois d’une grande disparité entre les sites. Mais ce sont surtout les recommandations de bonne conduite obligatoires liées à ces sites qui ne sont pas respectées comme la nécessité pour l’acheteur de remplir un questionnaire avant la validation de la commande et la mise à disposition des notices des médicaments. Des constatations qui ont poussé l’association à se prononcer pour l’arrêt de la vente et la sanction des sites qui ne respectent pas les bonnes pratiques.
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