Syndrome du nez vide : tout savoir sur cette rare affection Adobe Stock

C’est une affection très peu connue, qui a pourtant récemment fait parler d’elle. Le syndrome du nez vide a fait l’objet d’une actualisation de la part de la Haute autorité de santé (HAS). A la suite de la saisine de plusieurs associations de patients touchés par le syndrome du nez vide, la HAS a publié de nouvelles recommandations visant à améliorer la prévention, le diagnostic et la prise en charge de l’affection.

Pour la Fédération des insuffisances respiratoires, “le SNV (Ndlr : syndrome du nez vide) est une maladie iatrogène grave qui apparaît lorsqu’une quantité excessive de tissu nasal producteur de mucus (ou cornets) a été enlevée chirurgicalement du nez ou que ce tissu a été endommagé à la suite d’interventions endonasales diverses (turbinectomie, turbinoplastie, cautérisation…)".

Qu’est-ce que le syndrome du nez bouché ?

Mais qu’est-ce que cette affection si rare, peu connue du grand public non-spécialisé ? Le syndrome du nez bouché est le résultat d’une des complications possibles dans le cadre d’une chirurgie nasale. Cette intervention, nommée turbinectomie, est proposée pour des personnes souffrant d’obstruction nasale persistante. Au cours de cette opération très ciblée, les chirurgiens procèdent à l’ablation partielle ou bien totale du cornet inférieur, qui se situe dans la partie inférieure des fosses nasales. "Cette intervention chirurgicale est proposée chez des patients qui souffrent d’obstruction nasale persistante et invalidante, rhinite ou sinusite chronique par exemple", selon la HAS.

Le trouble d’obstruction nasale persistante se manifeste par le biais de différents symptômes comme une gêne respiratoire obligeant parfois à respirer la bouche, une voix nasonnée et des ronflements, notamment. Ces différents maux et gênes peuvent véritablement impacter le quotidien des patients qui en souffrent, menant parfois à des troubles dépressifs, d’agoraphobie ou encore de désocialisation.

En effet, selon l'association, dans le cas d'un syndrome du nez vide, "le nez perd alors ses capacités à convenablement pressuriser, réchauffer, filtrer, humidifier et détecter le flux d’air inspiré. La synchronisation respiratoire naturelle entre le nez, la bouche et les poumons est alors perturbée. Les malades du SNV vivent alors un véritable calvaire".

La Haute autorité de santé publie ses nouvelles recommandations

Saisie par la Fédération française des associations et amicales de malades, insuffisants ou handicapés respiratoires (FFAAIR) et l’association Syndrome du nez vide France, la Haute autorité de santé s’est alors décidée à publier ses nouvelles recommandations. En effet, ce syndrome "occasionne de multiples symptômes nasaux et extranasaux survenant dans un délai variable n’excédant pas deux ans après une turbinectomie dont il est une complication", s’est-elle exprimée.

Ainsi, le syndrome du nez vide étant toujours la conséquence d’une opération invasive, la HAS n’a pas manqué de rappeler l’importance de certaines précautions lors de l’acte chirurgical, à l’égard des spécialistes, "pour réduire au maximum la survenue de cette complication".

Ainsi, il a été recommandé aux experts de santé de "privilégier les gestes chirurgicaux les moins à risques de survenue du syndrome, de n’envisager la turbinectomie qu’en dernière intention, en cas d’obstruction nasale persistante et invalidante en échec de traitement médical et en conservant au maximum les cornets. Elle rappelle l’importance d’une décision partagée avec le patient autour de cette intervention après l’avoir dûment informé du risque de syndrome du nez vide".

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