Sommaire
- Définition : qu'est-ce qu'une névralgie intercostale ?
- Les autres types de névralgie
- Douleur intercostale : cette inflammation est-elle fréquente ?
- Symptômes : comment reconnaître une douleur intercostale ?
- Névralgie intercostale : quelles sont les causes?
- Douleurs intercostales : les facteurs de risques
- Névralgie intercostale : qui est le plus touché ?
- Névralgie intercostale : qui, quand consulter ?
- Diagnostic de la névralgie intercostale : quels examens faire ?
- Combien de temps dure une douleur intercostale?
- Névralgie intercostale : est-ce contagieux ?
- Névralgie intercostale : quels traitements ?
- Douleurs intercostales : quelles complications ?
- Prévention : peut-on éviter cette inflammation ?
- Sites d’informations et associations
Les douleurs intercostales sont liées à l’irritation d’un nerf intercostal. Elles peuvent être provoquées par une contracture musculaire ou une mauvaise position en dormant, mais peuvent aussi dissimuler un problème plus grave, comme un infarctus du myocarde.
Définition : qu'est-ce qu'une névralgie intercostale ?
La névralgie intercostale se caractérise par une inflammation de l’un des 24 nerfs intercostaux, les nerfs cheminant entre les côtes. La douleur, de type décharge électrique, est située au niveau de la paroi du thorax, c’est pourquoi elle fait partie des douleurs pariétales.
Les nerfs intercostaux sont issus de la moelle épinière et peuvent être comprimés ou enflammés par des causes diverses. L’origine de la douleur peut être le froissement d'une côte, une contracture musculaire (entorse du muscle intercostal), une mauvaise position la nuit ou un virus.
Lorsque la névralgie intercostale est particulièrement douloureuse, l a respiration et les mouvements deviennent difficiles. Ces douleurs peuvent aussi être confondues avec des problèmes plus importants (pulmonaires ou cardiaques). Dans ce cas, il est fortement recommandé de consulter un professionnel de santé au plus vite pour écarter tous risques d’infarctus du myocarde.
Les autres types de névralgie
Il existe de nombreux types de névralgies différents, qui peuvent toucher différentes parties du corps :
- La névralgie du Trijumeau, ou névralgie faciale, qui se caractérise par de vives douleurs d’un côté du visage et est provoquée par l'irritation de l'une des 12 paires de nerfs crâniens ;
- La névralgie dentaire, qui désigne souvent la présence d’une carie très importante ;
- La névralgie d’Arnold, qui se distingue par de violents maux de tête qui peuvent irradier jusqu'à la zone de l’oreille ou la zone de l'œil ;
- La névralgie cervico-brachiale, qui désigne l’association d'une douleur cervicale et d'une douleur du bras ;
- La névralgie pudendale, qui désigne des douleurs aiguës du périnée qui irradient dans tout le pelvis et sont accrues par la position assise.
Douleur intercostale : cette inflammation est-elle fréquente ?
La névralgie intercostale est l'une des douleurs thoraciques les plus fréquentes, puisqu’elle est à l’origine de 28 à 49 % des causes de douleurs pariétales thoraciques traitées en ambulatoire.
Symptômes : comment reconnaître une douleur intercostale ?
La névralgie intercostale est une sensation de décharge électrique dans le thorax semblable à une brûlure. Elle se manifeste essentiellement par une douleur dont les caractéristiques sont les suivantes :
- elle fait l'effet d'un coup de poignard
- elle est d’apparition plus ou moins brutale en fonction de sa cause
- la douleur est unie ou bilatérale
- elle est située autour de la poitrine, enserrant la cage thoracique
- elle est accentuée par l’inspiration profonde, le rire, la toux et les éternuements
- elle est augmentée par l’effort
La douleur intercostale peut être accompagnée d’autres symptômes en fonction de sa cause :
- des engourdissements localisés ou des sensations de brûlures
- une douleur abdominale
- une perte d’appétit
- de la fièvre, en cas de zona thoracique, par exemple
- une douleur sur le côté gauche de l'articulation de l'épaule et du bras ou une douleur dans les côtes sur le côté gauche (cette douleur est souvent confondue avec une douleur cardiaque ou une angine de poitrine)
À noter : l’une des caractéristiques de cette douleur est qu’elle est amplifiée par plusieurs choses, à savoir des mouvements de la colonne vertébrale, des postures incorrectes au quotidien, les éternuements, la toux et parfois par la simple respiration ou le fait de parler.
Douleur thoracique : est-ce une urgence ?
Mon conseil de médecin généraliste :
"Toute douleur thoracique doit être le motif d’une consultation médicale et considérée par le patient comme d’origine cardiaque jusqu’à preuve du contraire, surtout chez les sujets à risque."
Si la névralgie intercostale est accompagnée de l’un des symptômes suivants, un bilan doit être réalisé en urgence.
- une oppression thoracique ou une sensation de déchirement dans la poitrine ;
- une toux persistante avec expectoration de mucus
- des palpitations cardiaques
- des difficultés respiratoires
- des douleurs abdominales aiguës
- une confusion ou des vertiges
- une paralysie et une atrophie des muscles
Névralgie intercostale : quelles sont les causes?
Les principales causes de la névralgie intercostale
- la présence d’une côte fêlée ou fracturée suite à un traumatisme thoracique ;
- une dégénérescence des nerfs intercostaux
- une pathologie rhumatismale, comme l’arthrose des vertèbres thoraciques, qui provoque une irritation du nerf intercostal ou un tassement de la colonne vertébrale dû à l’ostéoporose
- une distension abdominale comme celle qui a lieu lors de la grossesse (il est fréquent que les femmes enceintes soient sujettes aux névralgies intercostales car bébé grandit et prend de plus en plus de place dans l’utérus ; les côtes s’écartent et deviennent douloureuses
- une infection virale comme le zona intercostal
- un choc ou une fracture osseuse (des côtes par exemple)
- une crampe du muscle intercostal ou un muscle froissé à la suite d’un faux mouvement
- une compression ou une mauvaise position en dormant
- une tumeur bénigne ou maligne thoracique ou abdominale compressive qui appuie sur les nerfs intercostaux
- des lésions musculaires et ligamentaires après un effort violent (ex : pratique d’un sport sans avoir au préalable réalisé d’étirements appropriés)
- une douleur post-thoracotomie (ouverture chirurgicale de la paroi thoracique)
Parfois, la cause est idiopathique, c’est-à-dire qu’on ne la connaît pas malgré les différents examens.
Photo : radio de la cage thoracique - une côte fêlée peut être en cause
Névralgie intercostale : les autres causes des douleurs thoraciques
Attention, il existe d’autres types de douleurs thoraciques qui ne sont pas névralgiques. Dans certains cas, des pathologies cardiaques ou pulmonaires peuvent mimer une douleur intercostale.
- Parmi les problèmes cardiaques qui entraînent des douleurs thoraciques, on retrouve les angines de poitrine (ou angor) ou les infarctus du myocarde.
- Parmi les pathologies pulmonaires, l’embolie pulmonaire ou les pneumopathies infectieuses entraînent également des douleurs semblables.
Douleurs intercostales : les facteurs de risques
Les principaux facteurs de risque de développer une névralgie intercostale sont :
- l’infection par le virus du zona qui peut se réactiver après l'âge de 60 ans
- la pratique d’activités sportives de vitesse ou de contact telles que le ski, le snowboard, le rugby et le football
- le port de charges lourdes
- un traumatisme costal provoqué par un accident de la route, par exemple, ou une chute
- la présence de maladies pulmonaires
- une arthrose dorsale évoluée ;
- l’anxiété chronique
Névralgie intercostale : qui est le plus touché ?
Les personnes pratiquant des sports violents ou atteintes d’arthrose rachidienne au niveau dorsal - plus fréquente chez les sujets âgés de plus de 50 ans - sont plus à risque de développer une névralgie intercostale. Les personnes anxieuses peuvent également souffrir fréquemment de douleurs intercostales. Lorsque les douleurs sont récurrentes, surtout chez les personnes touchées par le zona, elles parviennent à reconnaître d’elles-mêmes les symptômes.
Névralgie intercostale : qui, quand consulter ?
En cas de névralgie intercostale, il est impératif de consulter son médecin traitant afin d’éliminer une origine cardiaque ou pulmonaire urgente. Lorsque le diagnostic de névralgie intercostale sera établi avec certitude, le traitement et le suivi du patient peuvent être réalisés par le médecin généraliste. Si la douleur est plus brutale et typique d’un malaise cardiaque ou pulmonaire, il est alors indispensable de contacter les services d’urgences.
Diagnostic de la névralgie intercostale : quels examens faire ?
En cas de névralgie intercostale, il est tout d’abord nécessaire de réaliser les examens permettant d’éliminer une origine cardiaque ou pulmonaire grave. Il est donc essentiel de faire :
- un électrocardiogramme
- une radiographie des poumons
- une radiographie du gril costal
Ensuite, les examens suivants peuvent apporter une aide à l’identification de la cause :
- une radiographie du rachis dorsal
- un scanner thoracique
Combien de temps dure une douleur intercostale?
La durée de la névralgie intercostale dépend avant tout de sa cause et de son intensité. Elle peut durer de quelques secondes à quelques heures ou quelques jours. Néanmoins, une fois sa cause identifiée, ce type de douleur se guérit plutôt bien. En moyenne, elle dure deux à troid semaines, en s’améliorant progressivement. Les causes traumatiques peuvent durer plus longtemps, jusqu’à trois mois. Enfin, les algies post-zostériennes, c’est-à-dire les douleurs liées à la présence d’un zona intercostal, peuvent persister plusieurs mois, voire plusieurs années.
Névralgie intercostale : est-ce contagieux ?
La névralgie intercostale n’est pas contagieuse, à l’exception de celle qui est d’origine virale, comme avec le zona, mais celui-ci n’a pas une forte contagiosité.
Névralgie intercostale : quels traitements ?
Le traitement de la névralgie intercostale repose sur la prise en charge de la douleur et le traitement de la cause. Ainsi, si la cause est mécanique, une simple manipulation peut suffire.
- Ue névralgie intercostale d’origine traumatique nécessitera le repos et des médicaments antalgiques de palier plus ou moins haut en fonction de l’intensité de la douleur. Des médicaments à base de morphine peuvent être nécessaires.
- Les douleurs dont l’origine est un zona sont d’intensité variable. Si dans certains cas, le paracétamol peut suffire, dans d’autres, le recours à des antidépresseurs et des anticonvulsivants peut être nécessaire.
Attention, il ne faut pas dépasser les doses prescrites (trois grammes de paracétamol par jour en quatre prises espacées de quatre heures minimum, par exemple), ni associer aspirine et anti-inflammatoire. C’est pourquoi il est bon de toujours demander conseil à son médecin, même si l’on reconnaît les douleurs avec l’habitude.
- Un anesthésique local ou un corticostéroïde peuvent être administrés au niveau du nerf touché.
Douleurs intercostales : quelles complications ?
La névralgie intercostale provoque rarement de graves complications. Elle peut devenir chronique et exceptionnellement, selon sa cause, être à l’origine d’une insuffisance respiratoire restrictive par diminution importante de l’amplitude des mouvements respiratoires.
Il faudra néanmoins faire attention à la cause de la douleur. Par exemple, si la névralgie révèle la présence d'ostéoporose, celle-ci pourrait se compliquer en fracture osseuse.
Prévention : peut-on éviter cette inflammation ?
La prévention de la douleur intercostale est assez compliquée. Elle consiste à limiter les facteurs de risque, à savoir :
- éviter les sports violents
- toujours s’échauffer avant le sport
- éviter le port de charges trop lourdes
- gérer son stress
- se faire vacciner contre la varicelle et le zona, surtout après 65 ans
Sites d’informations et associations
Des sites d’informations pour aider les personnes atteintes de névralgies intercostales sont consultables sur Internet.