Depuis son apparition en France au mois de mai, la variole du singe (aussi appelée Monkeypox) continue de se propager. Dans son dernier point publié le 4 août, Santé publique France recense 2 423 cas sur le territoire national.
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Le visage de Robespierre reconstitué en 3DPour lutter contre cette propagation du virus, la Direction générale de la Santé a recommandé le 7 juillet la vaccination préventive pour les groupes les plus exposés et à risques d'être malades. Les personnes concernées citées par l’HAS (Haute Autorité de Santé) sont :
- Les personnes ayant été au contact d’une personne infectée.
- Les travailleurs-ses du sexe.
- Les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes rapportant des partenaires sexuels multiples.
- Les personnes trans rapportant des partenaires sexuels multiples.
- Les professionnels exerçant dans les lieux de consommation sexuelle.
“53 232 doses de vaccin de 3ᵉ génération ont été livrées par l’Agence aux territoires au 4 août”, détaille Santé publique France. Actuellement, seulement 20 322 personnes sur les 250 000 éligibles ont fait le vaccin. L'Hexagone compte 153 centres de vaccinations et une des solutions du gouvernement pour contrer le virus est d’autoriser la vaccination en pharmacie afin d’en faciliter l’accès.
Monkeypox : une accélération de la vaccination pour contrer le virus
Pour accélérer cette vaccination, le ministre de la Santé François Braun a annoncé lundi 8 août l’ouverture de la vaccination dans cinq pharmacies de France. Cet arrêté a ensuite été promulgué au Journal officiel ce mardi 9 août. Parmi les officines concernées, deux sont en Ile-de-France, deux en Provence-Alpes-Côte-d’Azur et une dans les Hauts-de-France. Ces cinq pharmacies ont été sélectionnées par les autorités régionales de santé afin de servir de test.
Comme l’a expliqué Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO (Union des Syndicats de Pharmaciens d’Officine) à Libération : “on sait que les gens se vaccinent plus lorsque cela est possible proche de chez eux”.
Variole du singe : un essai sur 15 jours pour tester la faisabilité
Cette expérimentation a lieu pour savoir si étendre la vaccination dans les autres pharmacies de France est faisable et rentable. Le but est de tester les “modèles d'organisation entre les officines et les hôpitaux qui reçoivent les doses”, explique le ministère de la Santé.
En effet, tout cela nécessite une grande organisation. Le vaccin anti-variole utilisé pour protéger du Monkeypox doit absolument être maintenu à une très basse température (moins de 80°C). Comme l’explique l'institution, le vaccin ne doit pas être conservé plus de quinze jours après sa décongélation.
“Il s’agira donc d’évaluer s’il n’y a pas de pertes de doses”, précise le ministère. L e président de l’USPO informe que des résultats positifs pourraient permettre d'ouvrir la vaccination à d'autres pharmacies, surtout dans les zones “avec beaucoup de contaminations”. Selon Santé publique France, la plupart des cas de variole du singe se situent en Ile-de-France (49 %), en Occitanie (12 %) et en Auvergne-Rhône-Alpes (10 %).
Le ministère de la Santé rappelle également que contrairement à la campagne de vaccination contre la Covid-19, les pharmacies ne pourront viser qu’un public limité.
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000046161014
https://www.liberation.fr/societe/sante/variole-du-singe-quatre-pharmacies-dofficine-vont-experimenter-la-vaccination-20220808_2F3IUCDY3JEARK6
https://www.santepubliquefrance.fr/les-actualites/2022/cas-de-variole-du-singe-point-de-situation-au-4-aout-2022
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