Un homme meurt de la rage après avoir été contaminé par une chauve-souris, un cas exceptionnelAdobe Stock

C'est un cas exceptionnel. Un patient décédé d'une encéphalite en août 2019 au CHU de Limoges est en réalité mort de la rage, que lui avait transmise une chauve-souris. Comme le rapporte Le Populaire du Centre, c'est le Centre national de référence de la rage qui a confirmé à l'automne 2020 que le décès du patient était lié à la transmission du virus de la rage par une chauve-souris. Un cas exceptionnel selon Claire Genet-Villéger, responsable du centre antirabique au sein du centre hospitalier universitaire de Limoges.

25 cas de rage recensés en France depuis 1970

"Entre 1970 et 2019, 25 cas de rage humaine ont été recensés en Fran ce. Sur ce nombre, 22 étaient importés et concernaient des voyageurs, un cas s'est produit après une greffe de cornée prélevée sur un donneur non diagnostiqué et un autre cas a en effet été transmis par une chauve-souris 'vampire' en Guyane. Les cas de rage après morsure ou griffure de chauve-souris sont extrêmement rares", assure la spécialiste auprès du quotidien régional.

L'homme décédé en 2019 au CHU de Limoges avait quant à lui des contacts fréquents avec des chauves-souris. Si le diagnostic a été posé tardivement, c'est parce que le patient soigné dans le service de réanimation du CHU de Limoges est mort d'une encéphalite il y a un an et demi, d'origine alors inconnue. Il faut savoir qu'il peut y avoir entre un et trois mois d'incubation entre la morsure ou griffure et l'apparition des symptômes.

Entre 1 et 3 mois d'incubation avant les symptômes

"L'incubation peut prendre entre un et trois mois, alors c'est facile d'oublier ou de ne pas s'en rendre compte. Le virus pénètre via les muscles, progresse par les voies nerveuses, atteint la moelle épinière puis le cerveau. C'est assez lent et ça peut prendre du temps", détaille Claire Genet-Villéger, responsable du centre antirabique à Limoges.

Après l'apparition des symptômes, le décès intervient ensuite en quelques jours et il n'existe aucun traitement curatif. La seule solution est alors le vaccin, administré au plus tôt, même après l'exposition.

Sources

Un cas exceptionnel de rage transmise par la chauve-souris chez un patient décédé au CHU de Limoges, 5 janvier 2021. 

mots-clés : rage, mort, France
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