Sommaire
- Définition : qu’est-ce qu’une mycose du gland ?
- Quelles sont les causes de la mycose du gland ?
- Chiffres : quelle est la fréquence de la candidose du gland ?
- Quels sont les symptômes de la mycose du gland ?
- Quelle est la cause de cette infection génitale ?
- Quelle est la différence entre une balanite du gland et une mycose du gland ?
- Quels sont les facteurs de risque de la candidose du gland ?
- Mycose du gland : quelles sont les personnes à risque ?
- Combien de temps dure une candidose du gland ?
- Contagion : comment attrape-t-on une mycose du gland ?
- Qui et quand consulter ?
- Quelles sont les complications de la candidose du gland ?
- Mycose du gland : quels sont les examens et analyses nécessaires au diagnostic ?
- Comment la traiter ?
- Comment prévenir une candidose du gland ?
- Sites d’informations et associations
Définition : qu’est-ce qu’une mycose du gland ?
Généralement bénigne, la mycose du gland est une infection qui se développe au niveau des parties génitales masculines. Cette infection fongique du pénis est due à la prolifération en excès d’un champignon microscopique de la famille des Candida naturellement présent dans le corps humain, notamment au niveau de l’appareil digestif. Dans la grande majorité des cas, c'est la champignon Candida albicans qui est à l'origine de cette mycose génitale de l'homme. Cela arrive souvent lorsque le système immunitaire est affaibli. Ce n'est pas une infection sexuellement transmissible.
Pour autant, cette infection génitale due au champignon Candida albicans n’est pas souvent rencontrée dans la population générale masculine. L’infectiologue Jean-Marc Bohbot, expert des maladies uro-génitales et des mycoses génitales de l'homme à l’Institut Fournier, donne une définition de la mycose du gland: "Les champignons microscopiques ne s’attaquent qu’à un certain type de cellule, et l’homme en a peu au niveau du gland."
Quelles sont les causes de la mycose du gland ?
Adepte du sucre et des endroits chauds et humides, cette levure va se développer préférentiellement chez les hommes atteints de diabète, non circoncis, dépositaires d’un prépuce un peu long, d’une mauvaise hygiène ou d'un système immunitaire affaibli. "Les champignons microscopiques Candida albicans, et donc les mycoses génitales de l'homme, c’est comme les cèpes de Bordeaux : ça ne pousse que dans les milieux chauds et humides", développe le médecin.
Chiffres : quelle est la fréquence de la candidose du gland ?
La mycose du gland étant une maladie assez rare - et non pas une infection sexuellement transmissible - il n’existe pas de données très précises sur la prévalence de cette infection fongique chez l’homme et sur le traitement de la mycose du gland. "C’est une pathologie peu fréquente, donc il n’existe pas de répertoire officiel et les études sur les mycoses génitales de l'homme dues au champignon Candida albicans sont très partielles", indique le spécialiste.
Quels sont les symptômes de la mycose du gland ?
Les symptômes de la candidose du gland sont facilement identifiables. Ces derniers débutent généralement autour du frein puis s’étendent au gland et au prépuce. Visuellement, cette infection fongique du gland du pénis se caractérise par :
- La présence d’une rougeur au niveau du gland ;
- Des petites pustules blanches (boutons blancs) pouvant évoquer des picots blanchâtres.
Comme pour la mycose vaginale, la mycose du gland peut entraîner des démangeaisons et des brûlures lorsque le système immunitaire est affaibli. "Mais cela n’a rien d’obligatoire", tempère l’infectiologue.
À noter : la présence d’une rougeur sur le pénis n’est pas forcément induite par cette infection génitale et peut donc ne pas être un symptôme de la mycose du gland. "Bien souvent, quand il y a des rougeurs sur le gland, ce n’est pas une mycose génitale de l'homme mais un problème dermatologique comme les psoriasis ou de l’eczéma", rassure le Dr Jean-Marc Bohbot.
Quelle est la cause de cette infection génitale ?
La mycose du gland est une infection fongique induite par la prolifération d’un champignon microscopique naturellement présent dans l’organisme, notamment dans l’appareil digestif lorsque le système immunitaire est affaibli. Ce n'est pas une infection sexuellement transmissible. Dans la grande majorité des cas, il s’agit d’une levure nommée Candida albicans. C'est la raison pour laquelle on parle de "candidose".
La contamination à cette infection fongique est endogène, c’est-à-dire qu’elle n’est pas due à une cause extérieure. Chez l’homme, la prolifération de ce champignon est généralement provoquée par une mauvaise hygiène intime ou par le diabète.
Image d'une Candida albicans au microscope :
Crédit : Y tambe
Quelle est la différence entre une balanite du gland et une mycose du gland ?
La balanite du gland et la mycose du gland sont deux affections souvent confondues. Pourtant, il ne s'agit pas de la même pathologie. "La balanite du gland désigne une inflammation du gland", précise le Dr Jean-Marc Bohbot, tandis que la mycose du gland est une infection fongique du pénis. Elle n'a donc pas le même traitement que celui de la mycose du gland.
Une balanite du gland du pénis peut être induite par la prolifération du champignon Candida Albicans. On parlera alors d’une balanite mycosique. Pour autant, la balanite du gland peut également être d’origine :
- bactérienne
- allergène
- herpétique
En cas de balanite bactérienne, de balanite à herpès ou de balanite allergique, on ne parlera pas de mycose car la candidose est exclusivement provoquée par la prolifération de champignons microscopiques.
À l’instar de la candidose du gland cependant, les balanites peuvent se manifester par des rougeurs, des brûlures, des démangeaisons et des irritations au niveau des parties intimes. Elles peuvent également provoquer de mauvaises odeurs ainsi que des lésions.
Quelle que soit l’origine de la balanite, il convient de se rendre chez un spécialiste dès l'apparition de l'inflammation du gland afin qu'il puisse en diagnostiquer la cause et ainsi la traiter, et éventuellement prescrire un traitement de la mycose du gland.
Quels sont les facteurs de risque de la candidose du gland ?
Quels sont les facteurs de risque de cette infection ? Les éléments pouvant favoriser l’apparition des symptômes de la mycose du gland sont :
- Une mauvaise hygiène intime favorisant la macération ;
- un excès d’hygiène intime. "Il faut se laver maximum deux fois par jour, à raison d’une fois le matin et d’une fois le soir", rappelle le Dr Jean-Marc Bohbot.
Mycose du gland : quelles sont les personnes à risque ?
Cette infection génitale du gland du pénis n’est pas une pathologie répandue. Certains hommes, cependant, sont plus à risque que d’autres de développer des symptômes de la mycose du gland. Parmi eux, on peut citer :
- Les hommes non circoncis disposant d’un prépuce un peu long ;
- les diabétiques : "Les hommes diabétiques font souvent des mycoses génitales car cette pathologie induit l’accumulation de sucre au niveau des tissus. Or, le sucre est le carburant de ce champignon microscopique", indique le Dr Jean-Marc Bohbot.
Combien de temps dure une candidose du gland ?
La mycose du gland est une pathologie bénigne. Pour autant, il convient de traiter les symptômes de la mycose du gland. Les cas de guérison spontanée sont, en effet, extrêmement rares. Si elle est soignée avec la posologie adéquate, cette infection génitale peut disparaître en moins d’une semaine.
Dans certains cas de figure, la mycose du gland peut persister et mettre plus temps à guérir. La raison est simple : le champignon à l’origine de l’infection peut être autre que le Candida albicans habituellement rencontré. "Ce n’est pas grave, mais les symptômes de la mycose du gland mettent plus de temps à guérir car il faut utiliser un traitement différent", indique le Dr Jean-Marc Bohbot.
Contagion : comment attrape-t-on une mycose du gland ?
Le développement d’une candidose du gland étant dû à des facteurs endogènes, cette infection n’est pas une pathologie contagieuse.
Doit-on proscrire les rapports sexuels lorsqu’on est victime d’une mycose du gland ?
La candidose du gland n’est pas considérée comme une infection sexuellement transmissible (IST). Arrêter les rapports sexuels peut cependant être indiqué afin d’éviter d’ajouter une irritation mécanique à l’irritation dus aux symptômes de la mycose du gland.
Si un homme a une relation sexuelle avec une femme présentant une mycose vaginale, une irritation peut également se faire sentir. "Non pas à cause des champignons, mais parce que les sécrétions d’une femme ayant une candidose vulvaire sont plus acides que la normale. Comme c’est juste une irritation, ça guérit sans intervention", précise l’expert.
Qui et quand consulter ?
Dès qu’on observe une rougeur au niveau du gland, il peut s’agir d’une candidose et donc d'un symptôme de la mycose du gland.
Il est alors possible de se rendre chez son pharmacien et de lui décrire les symptômes. Si ces derniers correspondent, le professionnel pourra vous fournir une crème antifongique à appliquer quotidiennement. Et cela, sans ordonnance ! "C’est une option qui peut être prise si on n’a pas les moyens d’aller voir le médecin généraliste", indique le spécialiste.
Attention cependant : les mycoses du gland ne sont pas les seules pathologies qui peuvent provoquer l’apparition d’une rougeur au niveau du gland. Si la crème antifongique ne fonctionne pas au bout de maximum quatre ou cinq jours, il convient d’en cesser immédiatement l’application et de se rendre chez son médecin généraliste. "Il ne faut jamais persister au-delà de quatre-cinq jours un traitement qu’on s’est auto-prescrit. Si ça ne marche pas, c’est que ce n’est pas le bon traitement et sûrement pas le bon diagnostic", prévient le Dr Jean-Marc Bohbot.
Dans ce cas de figure, l’application prolongée d’une pommade antifongique – aussi appelée antimycosique – peut, à terme, causer une irritation supplémentaire. "Ce qui compliquera le traitement ultérieur", prévient le docteur.
Quelles sont les complications de la candidose du gland ?
"Il n’y a pas de complication, si ce n’est le fait d’utiliser n’importe quelle crème", indique le Dr Jean-Marc Bohbot. Les principales complications de cette infection génitale du gland du pénis sont, en effet, souvent liées à l’utilisation de traitements inadaptés. "Par exemple, une crème anti-inflammatoire à la cortisone sur une mycose n’est vraiment pas conseillée", ajoute l’expert.
Mycose du gland : quels sont les examens et analyses nécessaires au diagnostic ?
En général, seul un examen clinique suffit au médecin généraliste pour poser le diagnostic de la mycose du gland. Des examens complémentaires peuvent cependant être indiqués dans certains cas de figure. Il est en effet parfois nécessaire de procéder à un prélèvement au niveau de la peau du gland à l’aide d’un coton-tige.
Cette opération n’est pas douloureuse et permet de rechercher au microscope le champignon responsable de l’infection. Comme dit précédemment, la mycose du gland peut en effet être parfois causée par un autre champignon que le Candida albicans ou être confondue avec d’autres pathologies.
Comment la traiter ?
Si elle est traitée, la mycose du gland est une maladie qui se soigne facilement et rapidement. L’application locale d’une crème antifongique est généralement préconisée pendant quatre à cinq jours. Il peut s’agir de :
- la crème éconazole à 1%
- la crème fenticonazole (Lomexin) à 2%
- la crème sertaconazole (Monazol)
En cas de récidive, notamment chez les hommes diabétiques, il est également possible de préconiser un traitement par voie orale à base de Fluconazole. "On le prescrit en complément d’un traitement local", précise le Dr Jean-Marc Bohbot.
Comment prévenir une candidose du gland ?
Afin d’éviter de contracter une candidose du gland, une hygiène méticuleuse est de rigueur. Il s’agit de se laver soigneusement les parties intimes en pensant à bien décalotter le gland afin d’éviter le phénomène de macération.
Quels produits utiliser pour éviter la mycose du gland ?
Les conseils du Dr Jean-Marc Bohbot : "Pour la toilette intime, l’utilisation d’un produit doux est conseillée afin d’éviter les irritations induites parfois par le gel-douche. Il faut utiliser de préférence des produits dédiés à la zone génitale. Cela permettra de respecter l’hydratation naturelle."
Sites d’informations et associations
Le site de l'université de Lorraine
https://hal.univ-lorraine.fr/hal-01732702/document [consulté le 31 octobre]