Popeye nous avait pourtant fait croire que c’était bon pour notre santé. Il existe pourtant des personnes pour qui cet ami cherche à les affaiblir. C’est l’hémochromatose, un excès de fer dans le sang. Et ce surplus a des répercussions néfastes pour la santé. Certains signes ne sont pourtant pas si simples à identifier. En voici quelques-uns.
L’accumulation de fer devient toxique pour l’organisme. " La maladie est liée à un dysfonctionnement des mécanismes qui permettent habituellement de réguler son absorption au niveau intestinal et de contrôler sa réutilisation dans l’organisme, notamment lors du recyclage du fer contenu dans les globules rouges ", indique l’institut national de santé et de recherche médicale, Inserm dans une publication. Cette accumulation se fait progressivement et il est rare d’observer les premiers symptômes avant l’âge de 40 ans. Plus jeune, la maladie est présente mais simplement visible sur une prise de sang.
Cette mutation génétique semble plus toucher les populations d’Europe et d’Amérique du Nord. En France, elle est plus présente sur la côte bretonne et dans le Gard. Selon l’association France fer hémochromatose, un Français sur 200 est porteur de la mutation génétique responsable de cette pathologie.
" Le corps humain n’est pas armé pour éliminer ce trop-plein de fer, il va donc le stocker "
Mais à quoi sert le fer ? Enfants nos parents nous ont souvent fait la réflexion qu’il faut du fer pour être en bonne santé. Ce qui est vrai. Il permet de fabriquer l’hémoglobine : une molécule qui transporte l’oxygène à tous nos organes via les globules rouges qui sont ensuite détruits dans la rate. En bon écolo, le fer des globules rouges est alors récupéré à hauteur de 70 % pour garantir un taux suffisant de 3 à 4 grammes. L’excès est ensuite éliminé dans les selles.
Pour les personnes souffrant d’hémochromatose, cette machine dysfonctionne. Cela conduit à une hyper absorption digestive du fer par les intestins. Une augmentation de concentration de cet élément s’observe alors dans le sang. " Le corps humain n’est pas «armé» pour éliminer ce trop-plein de fer. Il va donc le stocker jour après jour à partir de la naissance jusqu’au moment où la surcharge en fer est devenue si massive qu’elle endommage le foie ", indique l’association dans une publication. Ainsi la peau, les articulations, le pancréas et le cœur sont-ils progressivement impliqués, ce qui explique la pigmentation cutanée excessive, l’arthrite, le diabète et les troubles cardiaques.
Les symptômes sont souvent invisibles. Pour la semaine mondiale de l’hémochromatose, l’association les a listés. En voici un diaporama.
Teint gris
1/7
Un teint fatigué peut parfois apparaître lassant croire à une mauvaise oxygénation des tissus.
Fatigue chronique
2/7
Elle est parfois accompagnée de de dysfonctionnement érectile et de baisse de la libido.
Diabète
3/7
Un diabète peut alors être diagnostiquer nécessitant un traitement par insuline.
Augmentation du volume du foie
4/7
Cela peut évoluer vers une cirrhose due au fer et non à l’alcool avec le risque de développer un cancer du foie.
Teint bronzé
5/7
A l’inverse d’un teint grisâtre, un teint bronzé sans exposition au soleil peut également traduire d’un excès de fer dans le sang.
Douleur articulaire
6/7
Elles sont très évocatrices lorsqu’elles touchent les 2èmes et 3èmes doigts de la main, rendant la poignée de main douloureuse.
Problèmes cardiaques
7/7
Des troubles du rythme et d’autres anomalies cardiaques comme l’insuffisance cardiaque peuvent alors se déclencher.
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