Sommaire
De quoi parle-t-on ?
La plupart du temps, les fuites urinaires nocturnes sont causées par un adénome de la prostate, un grossissement qui comprime l’urètre et empêche la vessie de se vider correctement. On parle d’hypertrophie bénigne de la prostate.
"Elle provoque un phénomène d’impériosité, complète le Dr Marc Galiano, urologue. Si on va pas immédiatement aux toilettes, quelques gouttes peuvent passer." Le phénomène est encore plus difficile à contrôler la nuit.
La phytothérapie : des traitements reconnus
"Ce sont les traitements que l’on propose en première intention, lorsque l’augmentation du volume de la prostate est faible ", précise le dr Galiano. Le but est de décongestionner la glande pour faciliter les mictions.
Les médicaments les plus connus en France sont le Tadenan© (extraits de prunier africain) et le Permixon©. Ce dernier contient un extrait de palmier nain, une plante dont l’efficacité est reconnue par l’OMS et la Commission Européenne. Leur posologie est d’une gélule par jour pendant 6 à 8 semaines. Les graines de courge sont aussi réputées, mais il s’agit d’un usage traditionnel, non-validé par la science.
Les médicaments en deuxième ligne
Le Dr Marc Galiano explique : " Les molécules les plus utilisées aujourd’hui sont les alphabloquants, pour augmenter le jet d’urine, les inhibiteurs de la 5-alpha-réductase, pour réduire le volume de la prostate, et les anticholinergiques, qui aident à bloquer les contractions de la vessie en cas d’envie pressante ".
Depuis peu, le représentant d’une nouvelle classe de médicaments a également reçu l’autorisation de mise sur le marché en France. Le Betmiga© est un béta-3-agoniste. Il agit également sur les contractions de la vessie, mais présente moins d’effets indésirables que les anticholinergiques, comme les problèmes de rétention urinaire.
Supprimer l’obstacle par la chirurgie
Elle est indispensable lorsque les traitements ont échoué ou que l’hypertrophie se complique de calculs, par exemple. L’opération consiste à retirer l’adénome de la prostate pour libérer le canal de l’urètre. Elle peut être réalisée en incisant de manière traditionnelle, pour les prostates de taille importante, ou en pratiquant une résection par voie naturelle, lorsque la glande ne dépasse pas les 30g/40g. Le laser est une autre option de plus en plus utilisée.
"Le principal effet secondaire possible est une éjaculation rétrograde, souligne l’urologue. Elle se produit quand les sphincters ont été affaiblis : au lieu de descendre, le sperme remonte dans la vessie." Cela n’a aucune espèce de gravité. Et les protections ?
Et les protections ?
Il existe des protections anti-fuites 100% adaptées aux hommes et au degré d’incontinence. La nuit, elles permettent de se sentir en sécurité et d’éviter les accidents comme il est plus difficile de contrôler sa vessie. " On les utilise généralement de manière transitoire, indique le Dr Galiano, par exemple juste avant ou après une opération chirurgicale.
" Cependant, certains hommes peuvent préférer cette solution aux médicaments ou à la chirurgie, lorsque les fuites sont peu gênantes.
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