Le tissu mammaire des femmes a toujours été considéré comme un obstacle majeur à la détection des maladies cardiaques. Lors des numérisations, il crée en effet des zones d’ombre sur les images du cœur. De plus, les femmes ont généralement des cœurs et des artères coronaires plus petits que les hommes. Pour ces raisons, les maladies cardiaques dont elles peuvent souffrir sont souvent diagnostiquées à un stade avancé.
Mais une nouvelle étude, financée par le british Heart Fondation et publiée dans la revue Circulation, laisse entendre que le problème ne viendrait pas des tissus mammaires mais du matériel utilisé pour effectuer les examens. Le Pr John Greenwood qui a dirigé l’étude a analysé les scanners de 253 femmes et 393 hommes soupçonnés d’angine de poitrine.
89% de diagnostics positifs
Le cardiologue du Leeds General Infirmary au Royaume-Uni a observé que la technologie utilisée actuellement (matières radioactives injectées dans le sang) fournissait de moins bons résultats chez les femmes. 51% d’entre elles obtenaient des résultats positifs au scanner, contre 71% des hommes. Mais en analysant les numérisations réalisées avec une nouvelle technologie (à résonance magnétique cardiovasculaire ou CMR ou "IRM cardiaque"), les dépistages positifs bondissaient à 89%, quelque soit le sexe du patient.
Utilisée depuis longtemps sur d’autres parties du corps, cette technologie moderne ne présente aucun danger pour les patients, car elle n’utilise aucun rayonnement, et ne nécessite qu’une visite à l’hôpital contre 2 pour la méthode la plus courante.
En France, cette technique est en plein essor depuis quelques années.
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