"Il faut s'attendre entre 2009 et 2050 à un nombre de décès par cancer du poumon dus à l'amiante de l'ordre de 50 à 75 milliers." Cette estimation provient d'un rapport du Haut Conseil de Santé publique (HSCP) publié le 14 août dernier. S'ajoutent à cela "18 à 25 000 décès dus au mesothéliome, sans même compter d'autres cancers tels que ceux du larynx ou des ovaires", ajoutent les auteurs. Des chiffres obtenus d'après une étude de l'Institut de veille sanitaire (INVS). Le mésothéliome est une forme rare de cancer de la plèvre qui serait causé par une exposition à l'amiante dans 80% des cas. L'amiante était utilisé pour de nombreuses constructions jusqu'à son interdiction en 1997. Même si depuis toutes les bâtisses font l'objet d'une ré-éxamination sanitaire, l'amiante reste présent dans de nombreux bâtiments.
Une lutte pour abaisser le seuil d'alerte
Dans ce rapport les experts du HSPC à qui l'on avait demandé d'étudier un abaissement du seuil d'alerte, jusqu'ici de 5 fibres par litre d'air, a jugé cette décision "illusoire". Selon eux, les mesures actuelles n'étant déjà pas correctement respectées, cela serait "contreproductif" et amènerait encore plus de travaux et d'analyses. L'association nationale de défense des victimes de l'amiante (Andeva) s'oppose à cette décision. Elle demande à la Ministre de la Santé "de ne tenir aucun compte de la position du HSCP et d'abaisser sans tarder le seuil de gestion du risque amiante".
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