Reconnaître un mal de dos inflammatoireFotolia
Sommaire

Il nous réveille la nuit

Il nous réveille la nuit© Fotolia"Lorsque le mal de dos vous réveille, en particulier en fin de nuit, c'est souvent le signe qu'il s'agit d'un mal de dos inflammatoire", explique le Dr Philippe Goupille, rhumatologue. En effet, celui-ci se manifeste davantage la nuit que la journée, contrairement aux lombalgies mécaniques type lumbago, sciatique...

Vidéo. La lombalgie

Il faut un moment pour se "déverrouiller" le matin

Il faut un moment pour se "déverrouiller" le matin© Fotolia,anna bizonLa sensation d'être raide et "rouillé" le matin est également un signe typique du mal de dos inflammatoire. "Au moment de se lever, les mouvements sont limités. Ce n'est qu'au fil de la matinée, après au moins une demi-heure d'activité, que l'on retrouve plus de mobilité", décrit le Dr Goupille.

On a moins mal en bougeant

On a moins mal en bougeant© Fotolia"Contrairement aux lombalgies mécaniques, généralement aggravées par l'effort, les lombalgies inflammatoires sont plutôt améliorées par l'exercice et le mouvement", précise le Dr Goupille.
En revanche, le repos ne soulage pas : au contraire, on a davantage mal lorsqu'on reste longtemps assis ou allongé. "C'est pour cette raison que la rééducation par la kinésithérapie et par le sport est un élément important de la guérison", justifie le rhumatologue.

Il cède avec les anti-inflammatoires

Il cède avec les anti-inflammatoires© FotoliaLorsque la prise d'anti-inflammatoires (type ibuprofène ou kétoprofène notamment) apporte un vrai soulagement au mal de dos, cela indique la présence d'une inflammation (même si celle-ci peut aussi être liée à une douleur mécanique type sciatique).

Il n'y a pas toujours de signes visibles à la radio

Il n'y a pas toujours de signes visibles à la radio© FotoliaUn mal de dos d'origine inflammatoire correspond le plus souvent à une spondylarthrite, c'est-à-dire à un rhumatisme qui touche la colonne vertébrale. Beaucoup plus rarement, il peut indiquer une tumeur ou une infection. "Mais dans 80% des cas, les radios sont normales, on ne détecte aucune anomalie au niveau de la colonne. Parfois, c'est l'IRM qui parvient à montrer une inflammation, mais pas toujours" explique le Dr Goupille.

Il s'agit donc d'une pathologie "invisible", qui ne se voit pas de l'extérieur, ce qui explique les difficultés à faire reconnaître la maladie et ses douleurs, notamment au travail lorsque celles-ci entraînent des arrêts. Au final, le diagnostic se fait essentiellement via l'interrogatoire et un questionnaire sur les signes cliniques, à condition que le médecin soit formé à cette pathologie.

Il touche les plus jeunes

Il touche les plus jeunes© Fotolia"Dans la majorité des cas, le mal de dos inflammatoire touche des personnes de moins de 40 ans", rappelle le rhumatologue. Y compris des adolescents ou des jeunes actifs. Souvent, la douleur progresse au fil des mois et des années, devenant de plus en plus gênante. Mais il peut également y avoir des périodes de rémission suivies de crises.

Un diagnostic qui peut prendre des années

Un diagnostic qui peut prendre des années© Fotolia"Ces difficultés de diagnostic entraînent souvent une errance thérapeutique, les patients sont renvoyés d'un médecin à un autre. Ils attendent en moyenne 7 ans, parfois beaucoup plus, avant de savoir qu'ils souffrent d'un mal de dos inflammatoire. Or, il est toujours important de savoir pourquoi on a mal", regrette le Dr Goupille.

Le mal de dos inflammatoire peut notamment être confondu avec la fibromyalgie. Entre temps, les douleurs (et les conséquences qui les accompagnent type stress, fatigue, arrêt de travail, dépression...) peuvent s'aggraver. Une fois le diagnostic posé, il permet de suivre le bon traitement, en choisissant le bon anti-inflammatoire à la dose efficace la plus faible possible et en diminuant progressivement le dosage, ou, plus rarement, en ayant recours à des injections sous cutanées d'anti-TNF. Voilà pourquoi il est important de consulter son médecin généraliste, qui pourra orienter vers un rhumatologue, et de ne pas s'automédiquer si l'on souffre de mal de dos depuis plus de 3 mois.

Pour en savoir plus et répondre au questionnaire : http://www.neluitournezpasledos.fr

Vidéo : Mal de dos : la lombalgie

Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de Medisite.

Votre adresse mail est collectée par Medisite.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.

Partager :