Qu'est-ce qu'une rhinite vasomotrice ?

Le terme « rhinite » désigne une inflammation des muqueuses du nez, avec pour conséquences des symptômes associés variables selon l’étiologie (origines de la maladie). Il en existe de très nombreuses formes, classées comme allergique ou non allergique.

Parmi celles-ci, on trouve la rhinite vasomotrice. C’est une rhinite persistante, non-allergique. Cette maladie chronique, ne présente pas de signes d’inflammation, ni de causes exogènes (extérieures) identifiables à l’examen de la muqueuse nasale.

Elle est provoquée par un dysfonctionnement du système nerveux, qui gère les fonctions vitales de notre organisme de manière autonome.

Les rhinites vasomotrices apparaissent le plus souvent chez les femmes, à l'âge adulte. Il s’agit d’un dérèglement de le fonction de la muqueuse nasale.

Photo : la rhinite vasomotrice apparaît surtout chez les femmes

Photo : la rhinite vasomotrice apparaît surtout chez les femmes© Istock

Quels sont les symptômes d'une rhinite vasomotrice ?

Les signes d'une rhinite vasomotrice sont :

  • Une rhinorrhée : écoulement du nez qui a tendance à se diriger vers le fond de la gorge plutôt que vers l'extérieur.
  • Une congestion nasale : sensation de nez bouché.
  • Des maux de tête et grande fatigue.
  • Une association avec une pharyngite dans certains cas et ou un reflux gastro œsophagien (RGO).
  • Des sensations d’oreilles bouchées.
  • De rares éternuements.

La particularité des rhinites vasomotrices réside dans la récurrence des symptômes et l’accentuation des signes en cas de stress ou notamment en présence de facteurs environnementaux : fumée, poussière, humidité, odeurs fortes, changements de température, etc...

Photo : mucus pulmo-nasal humain (écoulement nasaux)

Photo : mucus pulmo-nasal humain (écoulement nasaux)© Creative Commons

Crédit : Gohnarch © CC - Légende : https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/

Comment se déroule le diagnostic ?

Réponse du Dr Maurice Rotenberg, ORL :

« Le diagnostic des rhinites vasomotrices n’est retenu qu’après élimination des autres causes de rhinite. Le spécialiste s’assure donc que la rhinite n'est pas déclenchée par une cause externe : une infection, l’ingestion d’aliments, l’abus de décongestionnant nasaux, un allergène, la prise de médicaments, des modifications hormonales … »

Quels sont les examens complémentaires ?

Différents types d'examens peuvent être menés : tests cutanés pour rechercher des allergies, prise de sang... Il peut également juger utile de réaliser :

  • Une fibroscopie nasale : une sonde est introduite dans les fosses nasales pour observer précisément la région.
  • Une cytologie nasale, examen consistant à étudier les cellules de la muqueuse ou des écoulements, peut compléter l'analyse.
  • Un scanner du nez et des sinus complètera l’examen à la recherche d’une sinusite associée d’une polypose ou d’une déviation de la cloison.

Une fois toutes les autres origines exclues, le médecin peut conclure à l'existence d'une rhinite vasomotrice ou non.

Quels sont les traitements de la rhinite vasomotrice ?

Le traitement de la rhinite vasomotrice est empirique, au cas par cas, et il n'est pas toujours satisfaisant. Il est constitué par le traitement symptomatique du symptôme invalidant, en l’occurrence l’obstruction nasale.

L’humidification de l'air et les corticoïdes locaux qui permettent de lutter contre la composante inflammatoire, responsable d’une partie de l’obstruction de la cavité nasale sont les traitements classiques qui peuvent soulager les patients. Les antihistaminiques sont également intéressants.

Si cette approche n'est pas suffisante, le patient peut avoir recours à différents traitements instrumentaux :

  • Le Laser montre une efficacité constante atteignant plus de 93 % des cas. C’est un traitement simple, ambulatoire et efficace. La séance est totalement indolore, dure environ 20 min sous contrôle optique après une anesthésie locale.
  • La radiofréquence est une technique prometteuse, mais apparaît limitée à cause du coût des sondes et de la multiplication du nombre de séances.
  • La cautérisation des cornets inférieurs (ce sont 3 paires de lames osseuses dans les fosses nasales) : cette ancienne technique de réduction des cornets inférieurs, ne semble pas durable dans le temps, et les récidives sont souvent importantes.
  • La cryothérapie : cette technique faisant appel au froid a peu de place actuellement.
  • En dernier recours, la chirurgie peut être envisagée : la turbinectomie chirurgicale partielle (ablation des cornets) est très efficace sur l’obstruction nasale et ses résultats sont constants.

Y a-t-il des traitements naturels contre la rhinite vasomotrice ?

Quels sont les traitements à base d'aromathérapie ?

L'utilisation de certaines huiles essentielles (sur avis médical préalable) est une solution naturelle pour dégager le nez, notamment via l'emploi de l'eucalyptus radié, du niaouli, de la menthe poivrée, du pin sylvestre, de la myrte rouge.

Peut-on soigner une rhinite vasomotrice avec l'homéopathie ?

Du côté de l'homéopathie, Allium Cepa 5 CH, à la posologie de 5 granules 3 fois par jour, est utilisé contre la rhinite (sur avis médical préalable).

Photo : l'homéopathie peut-être utile contre la rhinite

 Photo : l'homéopathie peut-être utile contre la rhinite© Fotolia

Sources

http://www.institut-nez.fr/rhinite/rhinite-vasomotrice-c49.html

https://www.msdmanuals.com/fr/professional/affections-de-l-oreille,-du-nez-et-de-la-gorge/pathologies-du-nez-et-des-sinus/rhinite-non-allergique

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