Véronique, 61 ans : Istock
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Tout a commencé il y a 3 ou 4 ans, quand j’ai remarqué des plaques sur un de mes sourcils. Il me démangeait, était rouge, inflammatoire, un peu comme si je faisais une allergie, alors que je ne me maquille jamais les sourcils. Puis j’ai commencé à le perdre, en partie, un seul sourcil, j’ai trouvé ça étrange !

Cela m’a évidemment interpellée et j’ai consulté une dermatologue, qui a pensé à un problème de thyroïde (la perte de la queue du sourcil peut être un signe d’hypothyroïdie, NDLR).

J’ai donc fait un bilan sanguin mais qui a révélé que je n’avais aucun problème de thyroïde. Ensuite, il y a eu le Covid et j’ai un peu mis ça de côté.

Ma coiffeuse m’a alertée !

C’est ma coiffeuse qui m’a alertée ensuite, car elle a remarqué que ma peau était bizarre à la racine de mes cheveux, comme si les pores et les bulbes s’étaient refermés, et que mes cheveux “reculaient”. Ma coiffeuse m’a expliqué qu’elle avait une autre cliente avec des signes similaires, mais que son cas était beaucoup plus avancé.

Là encore, la zone (tout le haut du front cette fois) était rouge et inflammatoire.

J’ai consulté à nouveau, une autre dermatologue cette fois.

Elle a immédiatement posé le diagnostic d’alopécie frontale fibrosante et m’a montré des photos de ce qui pourrait m’attendre : une ligne frontale de cheveux qui pouvait reculer jusqu’à la moitié du haut de la tête, avec des zones sans cheveux sur tout le pourtours des oreilles.

Elle n’a pas su me dire de quoi cela provenait ni à quel niveau j’étais atteinte, mais m’a mise sous traitement à base de cortisone.

Des recherches pour comprendre de quoi je souffrais

J’ai vraiment pris peur, et j’avais besoin de comprendre pour mieux lutter. J’ai donc fait des recherches.

J’ai ainsi appris que cette pathologie touchait plus particulièrement les femmes après la ménopause, et les personnes ayant un terrain allergique, comme moi.

Mais surtout, je suis tombée sur un colloque médical pendant lequel les scientifiques établissaient un lien entre cette forme d’alopécie et un composé appelé dioxyde de titane.

En creusant, j’ai trouvé une étude australienne très sérieuse qui incriminait le dioxyde de titane et plus particulièrement les crèmes solaires, qui en contiennent.

J’ai immédiatement compris que cette relation était pertinente dans mon cas car je fais très attention à me protéger du soleil, j’ai une dépigmentation provoquée par un excès de soleil.

Eté comme hiver, je mets de la crème solaire pour marcher

Je fais partie d’un club de marche, on sort une fois par semaine, je mets donc de la crème solaire avant les sorties en toute saison. Au minimum. Je me dis que ce ne peut pas être une coïncidence.

J’ai continué mes recherches pour comprendre ce qu'était ce dioxyde de titane et ce j’ai appris m’a mise en colère : les scientifiques sont d’accord pour reconnaître la toxicité du dioxyde de titane mais on en trouve partout, notamment dans les cosmétiques (rouge à lèvre, fond de teint), les crèmes solaires donc, certains shampooing et même les dentifrices (que l’on peut avaler en partie)… alors qu’il est interdit dans l’alimentation !

Je scrute toutes les étiquettes pour vérifier la composition des produits

Quand j’ai compris que le dioxyde de titane était certainement la source de mon problème, j’ai voulu mettre toutes les chances de mon côté et je l’ai traqué dans les produits que j’utilisais (on le repère par la mention TiO2 ou E171, NDLR). La crème solaire évidemment, mais aussi les soins de peau, le maquillage, les produits d’hygiène…

J’en ai trouvé partout ou presque. Je n’ai trouvé que deux marques de crème solaire sans dioxyde de titane, un seul crayon pour les yeux, et un seul mascara.

Je peux m’autoriser exceptionnellement à mettre un rouge à lèvres, mais pour le quotidien, je fais vraiment très attention, surtout avec des produits que l’on garde sur la peau toute la journée.

C’est payant car 6 mois après avoir commencé ma politique d’éviction, j’ai revu ma dermatologue qui m’a dit que ma maladie s’était stabilisée, alors même que j’avais arrêté la cortisone après seulement quelques semaines, car je supportais très mal le traitement.

Sources

Recueil de témoignage

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