Témoignage diabète de type 2 : les conseils alimentaires d’une patiente

“Quand j’ai été diagnostiquée en pré-diabète en 2016, je n’ai pas voulu l’entendre. Je ne voulais pas des contraintes liées à un régime alimentaire. J’ai toujours mangé beaucoup d’aliments sucrés qui étaient pour moi comme une récompense. Ayant toujours été “anti-médicaments”, je ne voulais pas commencer un traitement. Finalement, c’est grâce à mon changement de médecin traitant il y a un an que j’ai changé d’avis. Je lui fais confiance.”

Diabète de type 2 : les habitudes alimentaires d’une patiente

“J’ai mangé trop de sucre dans ma vie, maintenant je fais attention à mon alimentation. D’ailleurs, j’ai arrêté de manger du chocolat ! Je suis du Nord, alors les frites c’est une institution. Pourtant, depuis le premier confinement, j’ai arrêté d’en consommer. Je mange des céréales complètes (pain, quinoa, riz). La viande rouge, c’est seulement une fois par mois, je privilégie la viande blanche comme le poulet ou le filet de porc.

Je mange des légumes à tous les repas et je fais attention à mon apport en fruits. Je consomme des fruits secs de temps en temps. Je me fais aussi des soupes régulièrement.”

Envie de sucre : les conseils pour ne pas craquer

“Je garde souvent mes petits-enfants, alors, pour éviter de manger des gâteaux avec eux, j’achète des produits que je n’aime pas ! Parfois, je craque et je mange un peu de pâte à tartiner sur du pain avec eux. Je pense que c’est important de faire attention mais de se faire plaisir de temps en temps.

Ponctuellement, je m’accorde une sortie au restaurant par exemple ou un dessert de type sorbet. Il faut vivre agréablement tout en acceptant les changements dans sa vie.”

Diabète et activité physique : les rituels d’une patiente

“Je marche tous les jours pour aller faire mes courses. Je vis seule alors je n’ai pas besoin de grand chose. Je me suis inscrite à un club de sport pour sénior (Michèle à 68 ans). Je fais de la gymnastique le lundi matin, de la danse le mardi et le jeudi dans l’après-midi. Moralement, ces activités m’apportent beaucoup. Dans l’idéal, j’aimerais encore perdre 10 kilos et mon médecin m’aide à y parvenir, il m’encourage. Je suis contente d’avoir changé de médecin car j’avais beaucoup d'appréhension et aujourd’hui, je peux dire que je lui fais confiance.”

“Quand j’étais plus jeune, on ne parlait pas de médecine préventive, aujourd’hui il y a du mieux. Même si on ne peut pas revenir en arrière, je fais tout pour aller bien et pour gagner en jours meilleurs.”

Diabète : pourquoi l'alimentation est-elle au coeur du traitement ?

"Le diabète est une maladie chronique caractérisée par la présence d’un excès de sucre dans le sang appelé hyperglycémie", définit le site de l'Assurance maladie. Il est avéré si le taux de glycémie à jeun est égal ou supérieur à 1,26 g/l ou 7 mmol/l de sang lors de deux dosages successifs.

Le développement du diabète de type 2 est progressif, et suit trois étapes précises. D'abord, une insulinorésistance : les cellules de l'organisme deviennent résistantes à l'insuline, une hormone sécrétée par le pancréas, dont le but est de réguler le taux de sucre sanguin. Le glucose va alors s'accumuler dans le sang. En conséquence, le pancréas va augmenter sa production d'insuline : c'est l'hyperinsulinisme. Au bout d'une dizaine ou d'une vingtaine d'années à ce rythme, cet organe s'épuise et ne parvient plus à sécréter suffisamment d'insuline. "C'est le stade d'insulinodéficience", décrypte Ameli.fr.

En cas de diabète, il est donc nécessaire d'adapter son alimentation, de manière à réguler leur son de sucre sanguin et éviter l'hyperglycémie. Il ne faut pas pour autant supprimer tous les glucides de son alimentation, puisque ces dernières constituent la principale source d'énergie de notre organisme. Mais il faut surveiller attentivement le type de glucides et la quantité ingérée, et les répartir sur au moins trois repas, afin de garder le contrôle sur sa glycémie.