TCA chez les hommes : “Je souffre d’hyperphagie”

Ses premiers souvenirs de crises d’hyperphagie, Robin en a des exemples concrets à partir de l'adolescence : "pendant longtemps je pensais que c’était normal, car mon père avait ce comportement. Je me suis toujours dit que j’étais simplement gourmand" explique-t-il. Comme beaucoup de jeunes garçons, le regard des autres commence à peser sur sa vie et il se rend compte qu’il a tendance à beaucoup grossir. Le véritable déclencheur a été une prise de poids : "je pesais environ 100 kilos et j’avais beaucoup de crises… J’ai décidé d’en parler à mes parents et de leur demander ce que je pouvais faire" témoigne Robin.

C’était il y a 3 ans, et aujourd’hui, grâce à plusieurs thérapies et à un mental de combattant, il est sur le chemin de la guérison.

Hyperphagie : comprendre les mécanismes des crises

“La maîtrise des crises permet d’aller mieux”

Après avoir discuté avec ses parents, Robin prend contact avec le nouveau médecin de son papa qui est aussi hypnothérapeute : "en trois séances j’ai compris, les causes, les facteurs et les mécanismes de mes crises d’hyperphagie. Ce n’est pas un remède miracle, mais ça m’a permis de mettre en place des choses pour limiter les crises" explique le jeune homme de 30 ans.

Après un burn-out Robin souffre de nouveaux de nombreuses crises et décide d’entreprendre une thérapie cognitivo-comportementale : "ça été magique ! En quelques séances, j’ai finalement compris que j’étais quelqu’un d’angoissé. Depuis, j’appréhende mieux ma façon de fonctionner et j’ai changé des choses dans ma vie pour pallier mon stress et à mes crises d’hyperphagie."

Crises d’hyperphagie : une histoire d’habitudes

Depuis ses séances avec son thérapeute, Robin a changé de nombreuses choses dans sa vie quotidienne : "je médite tous les jours pour mieux gérer les périodes de stress. Pour mon bien-être personnel, je lis un livre par semaine sur tous les sujets. Avant, j’avais tendance à manger tout ce qu’il y avait dans mon frigo en rentrant du travail. Maintenant, je ne rentre plus directement chez moi, je vais au sport. Concernant les courses, je n’achète plus d’aliments qui me font craquer. D’ailleurs, je ne vais plus dans les grandes surfaces, je fais mes courses au drive avec une liste prédéfinie en remplaçant les bonbons par des fruits par exemple. D’ailleurs, j’en ai profité pour me mettre à la cuisine. Me tenir à ses petits rituels me permet de ne pas craquer" ajoute Robin.

Être entouré pour mieux vivre avec la maladie

“J’ai la chance d’avoir un cercle familial au top !”

Robin conseille aux autres personnes souffrant de ce trouble d’en parler et de trouver un bon médecin qui pourra les orienter vers une thérapie efficace. "J’ai la chance d'être très bien entouré. Mon cercle familial est top et mon médecin aussi" témoigne le jeune homme.

“Concernant les crises, je conseille de les analyser et de les remplacer par une activité qui nous plait, même si c’est plus facile à dire qu’à faire” avoue Robin. "J’essaie de m’inscrire dans une démarche de vie saine. Je ne regrette rien, car mon chemin m’a amené là où j’en suis aujourd’hui. D’ailleurs, après mon burn-out, j’ai commencé à écrire sur un blog pour me livrer et raconter mon histoire. Depuis, je suis déterminé à ne rien lâcher et j’espère que mon parcours pourra aider d’autres personnes" conclut Robin.

Découvrez le Blog de Robin

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