Maladie de Ménière : “Il y a toujours le moyen de trouver la paix”

Ketsia est la deuxième d’une grande fratrie de six enfants. Après avoir obtenu son baccalauréat, elle devient jeune fille au pair à Londres. Quelques semaines plus tard, une nuit, elle ressent une sensation étrange, comme si elle était sur un manège. Elle a de fortes nausées au point de vomir à de nombreuses reprises. Elle retourne en France et consulte deux ORL qui ne posent pas de diagnostic. Comme son état est stable, elle revient à Londres, mais les symptômes réapparaissent.

Elle rentre donc définitivement en France en juin 2019 : “à ce moment-là, je faisais une crise tous les deux jours et elle durait parfois sept heures !” témoigne Ketsia. Finalement, après un an d’errance médicale, le diagnostic est posé : la jeune femme souffre de la maladie de Ménière. Un choc pour Ketsia…

Maladie de Ménière : “j’ai eu peur d’avoir des vertiges toute ma vie”

Quelques jours avant le réveillon de Noël, il y a un peu moins d’un an, Ketsia apprend qu’elle a la maladie de Ménière. "Je me disais que j’étais trop jeune pour avoir cette maladie. J’avais l’impression de devoir renoncer à tous mes rêves. Mes crises étaient très difficiles à vivre et j’avais peur d’avoir des vertiges toute ma vie" nous confie la jeune femme très émue.

Grâce à son ORL et son médecin généraliste, Ketsia a pu reprendre le cours de sa vie depuis quelques mois. "Je peux compter sur l’oreille attentive et bienveillante de mon médecin généraliste. Du côté de mes proches, trois personnes me soutiennent depuis le début, dont ma sœur avec qui je parle beaucoup. Cela me fait du bien" témoigne Ketsia.

Maladie de Ménière : des moments de répit essentiels

Si le chemin de l’acceptation est encore long, Ketsia peut compter sur quelques proches et sur le fait que la maladie se caractérise par des crises et des moments de répit : "il y a toujours des moments où je pourrais vivre quasiment normalement. Ma spiritualité et mes études m’aident aussi à mieux vivre au quotidien et à trouver la force d’accepter la maladie de Ménière" confie la jeune femme de 21 ans. "J’aime bien aussi écouter de la musique et je vais régulièrement sur des groupes de soutien sur les réseaux sociaux. Je me rends compte que je ne suis pas seule."

Mieux vivre avec la maladie de Ménière

“Il faut aménager sa vie pour mieux vivre avec la maladie”

Ketsia apprend à connaître la maladie et à mieux vivre avec. D’ailleurs, elle n’hésite pas à donner des conseils aux autres patients : "je pense qu’il faut prendre le temps de l’acceptation. C’est un long combat. Pleurer et être frustrée, c’est normal selon moi et dans ce cas trouver du soutien autour de soi est essentiel. Cette maladie on l’aura toute notre vie alors, aménager son quotidien pour mieux vivre avec, c’est important."

Du haut de ses 21 ans, Ketsia démontre une maturité propre aux personnes souffrant de maladie incurable et prouve qu’il peut aussi y avoir des moments de bonheur : "quand je peux, je vais me faire faire une belle manucure, j’essaie de ne pas m’oublier et de me dire qu’il y a toujours moyen de trouver la paix."

mots-clés : Témoignage
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