La grippe est une infection respiratoire aigüe contagieuse causée par le virus influenza, indique l’Institut Pasteur. Sa grande variabilité génétique la rend difficile à éradiquer, et contribue à expliquer les épidémies saisonnières qui reviennent chaque année. En France, elle toucherait 2 à 8 millions de personnes par an, avec un excès de mortalité de 10 000 à 15 000 décès.

Fièvre, douleurs musculaires, malaise… des symptômes similaires, un risque de complications différent

Ses premiers symptômes apparaissent après un temps d’incubation de un à quatre jours. Fièvre, douleurs musculaires, maux de tête, sensation de malaise, toux sèche, mal de gorge et rhinite sont les principaux signes de l’infection, qui dure généralement une semaine. On peut les soulager grâce à des traitements symptomatiques, en revanche, les antibiotiques sont inutiles puisque la grippe est due à un virus.

Chez les sujets fragiles, en revanche, la grippe peut durer plus longtemps et s’aggraver. Les personnes âgées, les femmes enceintes, les nourrissons, les obèses morbides, les diabétiques, les personnes immunodéprimées et celles atteintes d’une pathologie chronique sont particulièrement à risque. L’infection peut alors donner lieu à une hospitalisation, voire même s’avérer fatale.

Quels sont les signes d’une complication de la grippe ?

Mortelle ou pas, la grippe se caractérise donc par les mêmes symptômes initiaux, mais chez les personnes plus à risque, ces derniers vont durer plus de dix jours et donner lieu à des complications. “On peut alors observer des signes de déshydratation, comme le pli cutané ou la bouche sèche”, explique le Dr Anne Christine Della Valle, médecin généraliste à Rennes.

“Des troubles de la conscience et un état léthargique peuvent aussi se manifester. Dans ce cas, le patient doit être hospitalisé”, précise la spécialiste. Les médecins procéderont à sa réhydratation par intraveineuse et, s’il présente des troubles de la conscience ou des difficultés respiratoires, l’intubation pourra s’avérer nécessaire. “Dans les cas graves, le patient peut être conduit en service de réanimation”.

“Le plus souvent, les décès sont le fait d’une complication”

De manière générale, la grippe peut tuer de deux façons. “Le plus souvent, les décès sont le fait d’une complication”, souligne le Dr Della Valle. Des bactéries peuvent profiter de l’état de faiblesse du patient pour le surinfecter. Ce dernier peut par exemple développer une pneumonie bactérienne, ou encore un syndrome de Guillain-Barré - une maladie auto-immune qui provoque une paralysie des membres inférieurs, qui s’étend peu à peu au reste du corps.

Plus rarement, la grippe peut tuer en elle-même ; “lorsque l’organisme devient trop faible pour se défendre”, précise le médecin. C’est pourquoi elle estime que “toutes les personnes âgées devraient se faire vacciner, et en particulier celles qui vivent en maison de retraite, puisque la collectivité favorise la propagation du virus”. D’autant que le vaccin est gratuit pour toutes les personnes âgées de 65 ans et plus et pour les personnes à risque, notamment les enfants.

Sources

La grippe, Institut Pasteur, 2 octobre 2019. 

Merci au Dr Anne Christine Della Valle, médecin généraliste à Rennes. 

mots-clés : grippe, décès, mort
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