4 infections sexuellement transmissibles qu’on peut garder à vieIstock
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Entre 2020 et 2022, le nombre d’infections sexuellement transmissibles (IST) en France a connu une augmentation significative. En l’espace de deux ans, le nombre de cas de syphilis a bondi de 110%, celui de chlamydioses de 16%, et celui de gonorrhées de 91%, d’après les chiffres de Santé publique France.

8 IST recensées

Un problème de santé majeur, puisque les IST se transmettent facilement (aux partenaires sexuels, mais aussi de la mère au fœtus), puisqu’elles sont fréquentes, et car elles peuvent entraîner des troubles sur le long terme, comme “des douleurs pelviennes chroniques, des infections génitales hautes, de l’infertilité, des cancers”, rappelle l’étude de Santé publique France.

D’autant que parmi les huit IST recensées par l’Organisation mondiale de la santé, quatre peuvent être incurables ou extrêmement difficiles à guérir :

L'hépatite B

“L'hépatite B est une maladie du foie causée par un virus qui se transmet essentiellement par relations sexuelles ou par contact avec du sang infecté. Cette infection est bénigne dans la plupart des cas. Mais chez environ 10% des personnes infectées, l'hépatite B devient une infection chronique qui peut provoquer des troubles graves, comme la cirrhose ou le cancer du foie. En France, on estime que 280 à 300 000 Français sont atteints d’hépatite B chronique, mais près de la moitié d’entre eux l’ignorent”, indique le manuel médical Vidal.

La maladie persiste en France, malgré la disponibilité d'un vaccin depuis 1982. On estime à 5000 le nombre de nouvelles contaminations chaque année. Les personnes les plus souvent infectées par l’hépatite B sont “les migrants provenant de pays où cette maladie est fréquente, les usagers de drogue, les personnes séropositives pour le VIH/sida et les personnes qui ont de nombreux rapports sexuels non protégés”. Si la majorité des adultes en bonne santé finissent par guérir (10% développeront une hépatite B chronique), cela sera plus difficile pour les bébés et les très jeunes enfants.

L’herpès génital

Le virus de l’herpès génital (HSV-2), quant à lui, reste forcément dans l’organisme à vie. “Les primo-infections à HSV produisent une éruption faite de minuscules vésicules. Après la régression de l’éruption vésiculeuse, le virus reste dans un état de latence dans les cellules nerveuses (ganglions nerveux) à proximité de la moelle épinière d’où partent les fibres qui innervent la région infectée. Périodiquement, le virus se réactive [...]. Le virus est parfois présent sur la peau ou les muqueuses alors même que les vésicules sont invisibles”, note le manuel médical MSD. Dans de rares cas, l’herpès peut être à l'origine d’une inflammation du cerveau, et, lorsqu’il touche les yeux, il peut causer de graves lésions, voire la cécité.

Le HPV

Et le papillomavirus ? 70 à 80% des hommes et des femmes seront infectés par le HPV au moins une fois dans leur vie, d’après les estimations. Dans 90% des cas, l’organisme élimine tout seul l’infection. Dans les cas restants, l’infection “peut entraîner des modifications cellulaires puis des lésions précancéreuses du col de l’utérus, qui peuvent évoluer vers un cancer en l’absence de traitement”, indique l’OMS.

Le VIH

Le VIH, enfin, nécessite un traitement à vie. Les premières années, les personnes infectées (séropositives) n’ont en général pas de symptômes cliniques. Sans traitement toutefois, le sida (syndrome de l’immunodéficience acquise) apparaît environ sept ans après l’infection. C’est la phase terminale du VIH. Le patient peut alors attraper des maladies dites opportunistes, peu graves pour les personnes saines, mais potentiellement mortelles pour les personnes immunodéprimées.

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