Un ver parasite retrouvé dans un poisson vendu dans un magasin IntermarchéIstock

Le 2 février 2019, un jeune homme a souhaité partager via Facebook, qui a depuis été supprimé, sa découverte peu ragoûtante : après avoir acheté un filet de poisson dans le magasin Intermarché de Sainte-Sigolène en Haute-Loire, il y a retrouvé un ver parasite, potentiellement dangereux chez l'Homme.

Ver parasite retrouvé dans un poisson du supermarché : "Une honte", selon le client

De quoi mettre en rogne le client, qui a posté une photo et une vidéo de l'invité inopportun en ajoutant : "On a demandé si le poisson était frais, on nous a répondu à la poissonnerie d'Intermarché qu'ils ne connaissaient pas la date de pêche mais la date d'arrivée. Tu payes cher en pensant acheter frais, mais non, tu te retrouves avec des vers ! Une honte de voir des choses pareilles !"

Une information qui a fait du bruit, puisque la publication a été partagée plus d'un millier de fois. Dans le même temps, l'homme a contacté la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP) grâce à laquelle il a pu obtenir un rendez-vous avec la direction du magasin, quelques jours plus tard. "Le directeur a été à l’écoute et compréhensif, a-t-il affirmé dans Le Progrès. Il m’a expliqué les méthodes de l’enseigne. Il m’a également informé que ce ver, qui était bien un anisakis, existe et qu’ils s’en débarrassent en travaillant le poisson . Il arrive qu’à la découpe, si la chair est épaisse, on puisse passer à côté. Rien à voir avec l’hygiène." 

L'anisakidose, une infection potentiellement grave

Comme l'explique Santé publique France, les œufs de ces parasites, que l'on retrouve dans le tube digestif de certains mammifères marins, sont "émis dans la mer et libèrent des larves qui sont ingérées" par des crustacés ou des poissons. Toutefois, les vers anisakis peuvent être à l'origine d'une infection potentiellement grave chez l'Homme : l'anisakidose. Cette maladie, qui survient quelques heures après ingestion de poisson de mer cru ou mal cuit, provoquent "plusieurs symptômes digestifs allant de manifestations pseudo-ulcéreuses à l'occlusion", explique le ministère de l'Agriculture, en passant par des réactions allergiques (urticaire, choc anaphylactique). Le traitement consiste principalement à retirer la larve par endoscopie.

Les magasins Intermarché s'engagent désormais à préciser ce risque

Si la présence de vers anisakis dans nos poissons n'est donc pas liée à un manque d'hygiène, le coup de gueule du jeune homme aura tout de même servi : "La DDCSPP m’a informé que l’enseigne était obligée de donner les indications aux consommateurs, chose qu’ils n’avaient pas faite, a-t-il expliqué. Désormais, l’enseigne ainsi que l’ensemble des magasins Intermarché préciseront le risque de vers et les conditions à respecter pour ne pas être victime de ce parasite : cuire ou congeler le poisson avant consommation."

Pour limiter les risques, le ministère de l'Agriculture invite également les consommateurs à "vider ou faire le poisson aussitôt acheté" et "préférer une découpe en tranches fines plutôt qu'en cubes pour détecter à l’œil nu d’éventuels parasites qui subsisteraient".

Sources

"Sainte-Sigolène : il trouve un ver parasite dans son poisson". Le Progrès. 10 février 2019.

"Incidence de l’anisakidose en France. Enquête rétrospective 2010-2014". Santé publique France. 16 février 2016.

"Le parasitisme des produits de la pêche, qu’est-ce que c’est ?". Ministère de l'Agriculture. 13 août 2018.

Vidéo : Horrible découverte dans de poisson de supermaché

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