Comment reconnaître les premiers signes d’un infarctus ? Les symptômes les plus connus sont une douleur dans la poitrine irradiant dans le bras gauche et dans la mâchoire. Pourtant, si ces signes d’alerte sont bien présents chez l’homme, près de la moitié des femmes de moins de 60 ans victimes d’un infarctus n’ont pas ressenti ces symptômes, avertit la Fédération Française de Cardiologie dans un communiqué. Les signes qui doivent alerter les femmes sont effectivement atypiques. Il s’agit :
- d’une sensation d’épuisement,
- d’un essoufflement à l’effort,
- de nausées.
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Problème : comme ils sont mal connus, ces symptômes féminins sont souvent négligés. "Ces symptômes atypiques contribuent à une prise en charge trop tardive des femmes lors d’un infarctus", témoigne le Professeur Claire Mounier-Vehier, cardiologue au CHRU de Lille et présidente de la Fédération Française de Cardiologie. "Les signes avant-coureurs peuvent passer inaperçus et minorer l’alerte, sachant que les femmes ne sont pas suffisamment conscientes que l’accident coronaire peut les toucher. De plus, elles ont souvent tendance à sous-estimer leur douleur et à être dans le déni", déplore-t-elle.
Vigilance accrue en cas de tabagisme, stress, sédentarité ou cholestérol
Quelles femmes doivent être les plus attentives à ces signes ? "Une attention particulière est nécessaire de la part des jeunes femmes présentant au moins un facteur de risque cardiovasculaire : tabac, stress, sédentarité, hypertension artérielle, cholestérol, diabète, etc.", précise la Fédération. Or, depuis une trentaine d’années, les femmes fument plus, boivent plus d’alcool, mangent moins bien et sont plus sédentaires et plus stressées car elles sont plus souvent impliquées dans la vie active. Ainsi, le nombre d’hospitalisations pour infarctus chez les femmes jeunes a considérablement augmenté en grimpant de 4,8% par an entre 2009 et 2013 pour les 45-54 ans, contre seulement 3% par an entre 2002 et 2008. "Il est urgent de bousculer nos idées reçues, qui nous font considérer les femmes comme protégées des maladies cardio-vasculaires jusqu’à leur ménopause, grâce à leurs hormones" conclut le Professeur Claire Mounier-Vehier.
Vidéo : Les femmes et le risque cardiovasculaire
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