147 000 : c’est le nombre de personnes qui meurent d’un infarctus du myocarde chaque année, en France. Or, une grande partie de ces décès pourraient être évités ! Et pour cause, “80 % des facteurs de risque des maladies cardiovasculaires sont modifiables”, souligne le Dr Jean-Michel Lecerf, chef du service Nutrition de l’Institut Pasteur de Lille. Cela signifie que l’on peut agir dessus, afin de les limiter. Dans ce diaporama, nous vous listons les dix conseils du médecin pour éviter la crise cardiaque.
Cœur : ne sous-estimez pas vos symptômes
Entre autres préconisations, le Dr Lecerf encourage à ne jamais sous-estimer les symptômes qui peuvent évoquer une maladie cardiovasculaire. Pourtant, cela arrive de manière fréquente, en particulier chez les femmes. “On pense que cette petite douleur à la poitrine n’est qu’un problème articulaire, on n’a pas envie de se plaindre… Et l’on risque de passer à côté de quelque chose de beaucoup plus grave”, alerte le spécialiste.
Voici les signes de maladies cardiovasculaires qu’il ne faut pas prendre à la légère :
- essoufflement à l’effort ;
- palpitations
- sensations de “ratés” cardiaques ;
- fatigue ;
- douleur thoracique ;
- douleur dans le dos ;
- vertiges ;
- perte de connaissance ;
- troubles digestifs (nausées, vomissements).
Contrairement aux idées reçues, les problèmes cardiaques peuvent aussi concerner les personnes jeunes. “Chez la femme jeune, par exemple, on sait qu’il y a un peu plus de dissections artérielles : les artères se fissurent de façon longitudinale, avec une effraction du sang dans la paroi”, explique le Dr Lecerf.
“Il y a aussi davantage de micro-lésions, qui sont peu visibles lors de la coronarographie. Pour diagnostiquer une maladie cardiaque, il faut donc compléter par d’autres examens, comme une scintigraphie myocardite d’effort, une IRM cardiaque de stress ou une échographie de stress”, ajoute l’expert. Problème : “les appareils nécessaires pour réaliser ces examens ne sont pas disponibles dans toutes les villes”.
Porter une attention particulière à ses symptômes est donc important pour détecter un problème cardiaque rapidement et agir dessus avant qu’il ne conduise à l’infarctus. Mais il existe également d’autres façons de prévenir l’accident cardiaque. Découvrez-les dans ce diaporama.
Mesurer son poids régulièrement
Le surpoids et l’obésité augmentent le risque de maladies cardiovasculaires. Se peser de façon régulière (ne serait-ce qu’une fois par mois) permet de vérifier que l’on ne grossit pas. Il est aussi intéressant de mesurer son tour de taille, puisque c’est la graisse abdominale qui joue le plus grand rôle dans la survenue de ces pathologies.
Prendre sa tension artérielle
Avoir une pression artérielle trop élevée augmente significativement les risques d'infarctus du myocarde et d'accident vasculaire cérébral. Mesurer sa tension permet de vérifier si l’on hypertendu, et de mettre en place les actions nécessaires le cas échéant.
Faire un bilan sanguin tous les 5 ans
Tous les cinq ans, il est recommandé de mesurer sa glycémie et ses paramètres lipidiques, par le biais d’un bilan sanguin. “Le cholestérol LDL reste un facteur de risque important”, rappelle le Dr Lecerf. “En excès, il rentre dans la paroi artérielle, est oxydé, fabrique des cellules, puis la plaque d’athérosclérose”.
Lutter contre le stress
Le stress est un facteur de risque important de la crise cardiaque, que l’on a tendance à sous-estimer. Une étude menée en Suède et publiée en décembre 2020 a montré que le risque d’infarctus est environ 5 fois plus grand chez les personnes qui ont un taux de cortisol élevé (l'hormone du stress).
Ne pas laisser entrer le tabac dans votre vie
Le tabagisme influe sur la coagulation du sang et favorise la formation de caillots. À terme, cela peut conduire à la crise cardiaque.
Avoir une alimentation d'inspiration méditerranéenne
Manger varié et équilibré est essentiel pour rester en bonne santé. Le Dr Jean-Michel Lecerf recommande de manger au moins 14 aliments différents par jour, et d’avoir une diète d’inspiration méditerranéenne pour préserver son cœur. Il rappelle également que consommer des Omégas 3, 6 et 9 contribue à réduire de façon significative le cholestérol LDL.
Consommer les bonnes quantités
Pour être en bonne santé, il faut consommer les quantités qui correspondent aux besoins de notre organisme : ni trop, ni trop peu.
Pratiquer une activité physique régulière
Pratiquer une activité physique plusieurs fois par semaine (marche rapide, danse, yoga, natation, fitness…) réduit le risque de souffrir d’une crise cardiaque.
Lutter contre la sédentarité
Faire une ou deux heures de gym par semaine, c’est bien. Mais si l’on reste assis devant un bureau ou sur son canapé le reste du temps, cela ne sert pas à grand-chose. La sédentarité augmente considérablement le risque de souffrir d’insuffisance cardiaque ou de subir un infarctus. Il est donc important de bouger de façon régulière, chaque jour : marcher, faire le ménage, prendre le vélo pour se déplacer, jardiner… L’essentiel étant de limiter le plus possible le temps passé assis ou allongé.
Ne pas hésiter à consulter un médecin
En cas de symptômes cardiovasculaires, les femmes ont tendance à les banaliser et sont moins susceptibles d’en parler à leur médecin que les hommes. Or, il est important d’en parler pour permettre un diagnostic précoce et une meilleure prise en charge.
Webinar Primevère : Santé cardiovasculaire des femmes, intervention du Dr Jean-Michel Lecerf, chef du Service Nutrition & Activité Physique du Centre Prévention Santé Longévité, de l'Institut Pasteur de Lille.
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