Crise cardiaque : 5 symptômes à ne pas négliger chez la femmeIstock
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En France, les maladies cardiovasculaires constituent la première cause de mortalité féminine. Sur les 147 000 personnes décès observés chaque année en France d’une maladie cardiovasculaire, près de la moitié des cas (54 %) sont des femmes.

L’infarctus du myocarde arrive en tête sur le banc des coupables, juste avant les accidents vasculaires cérébraux (AVC).

On le sait peu mais la crise cardiaque (autre nom donné à l’infarctus du myocarde), cette obstruction des artères coronaires qui oxygènent le cœur, tue en réalité davantage les femmes que les hommes. Ces dernières années, le nombre d’hospitalisations des femmes âgées de moins de 65 ans pour un infarctus du myocarde a bondi de 25 %, précise la Fondation Recherche cardio-vasculaire sur son site.

Infarctus féminin : plus de comportements à risque

Une progression inquiétante des cas de crise cardiaque, en particulier chez les moins de 50 ans, qui préoccupe les cardiologues. Elle témoigne de l’évolution du mode de vie et en particulier, d’une augmentation des comportements à risque. 80 % des infarctus sont liés à des facteurs de risque connus : le tabagisme, le manque d’activité physique et la sédentarité, une alimentation malsaine (et la suralimentation), la consommation d’alcool et le stress mental, rappelle l’Agence régionale de santé Centre-Val-de-Loire dans une campagne de sensibilisation.

Cette tendance à la hausse des cas d’infarctus chez les femmes de moins de 50 ans soulève aussi la question de l’amélioration de la sensibilisation, de la prévention et de la prise en charge de l’infarctus du myocarde chez la femme.

Infarctus féminin : des symptômes souvent méconnus

Force est de constater qu’une relative méconnaissance persiste autour de l’infarctus féminin. Et beaucoup, peinent à identifier les symptômes de la crise cardiaque pour la population féminine. Ces signes sont souvent confondus avec ceux des hommes.

Par exemple, la douleur dans la poitrine irradiant dans le bras gauche et la mâchoire est un symptôme souvent évoqué parmi les manifestations classiques de l’infarctus du myocarde chez l’homme. Mais chez la femme, la crise cardiaque ne se manifeste pas de la même façon.

Infarctus féminin : l’importance de ne pas minimiser les symptômes

Près de la moitié des femmes de moins de 60 ans victimes d’un infarctus du myocarde n’ont pas ressenti ces symptômes classiques chez les hommes, pointe la Fédération française de cardiologie sur son site.

Conséquence, quand ils émergent, ces signes de crise cardiaque tendent à être mal interprétés ou minimisés par les concernées. "De nombreuses femmes ont tendance à minimiser leurs symptômes et à ne pas consulter jusqu'à ce que des lésions cardiaques se soient déjà produites et qu'une visite aux urgences devienne nécessaire. Nous voulons que les femmes comprennent l'importance d'être à l'écoute de leur corps, de comprendre ce qui leur semble normal et de consulter avant que les symptômes ne s'aggravent", explique le docteur Chatura Alur, médecin généraliste au Mayo Clinic Health System de Mankato, aux Etats-Unis, dans un communiqué.

Ces signes "atypiques d’une crise cardiaque à repérer chez la femme

Trois signes atypiques de l’infarctus du myocarde et méconnus doivent alerter les femmes : "la sensation d’épuisement, l’essoufflement à l’effort et les nausées ", souligne la Fédération française de cardiologie.

Une douleur aigue dans le dos, des signes digestifs (telles que des nausées, une gêne ou une brûlure épigastrique) et des palpitations brutales ou encore une sensation d‘angoisse peuvent également être associés à la crise cardiaque, ajoute la fondation Agir pour le cœur des femmes. Sans lien avec l’effort, ces signes peuvent surgir pendant les activités quotidiennes ou être déclenchés par un stress psychologique.

"Les symptômes des femmes sont souvent vagues : essoufflement, nausées/vomissements, douleurs au dos ou à la mâchoire, observe encore l’université américaine Mayo Clinic sur son site. D'autres femmes ressentent des vertiges, des étourdissements, des douleurs dans le bas de la poitrine ou le haut de l'abdomen, et une fatigue extrême. Si vous avez l'impression que quelque chose ne va pas, n'attendez pas pour consulter un médecin."

Infarctus féminin : sous-estimer les symptômes entrave la récupération

Si ces signes d’alerte durent ou se répètent, il s’agit alors d’une urgence vitale. Les femmes doivent sans tarder appeler ou faire appeler le Samu, le 15, précise de son côté la Fondation Agir pour le cœur des femmes.

Problème, ce flou entourant les symptômes conduit souvent à ignorer ces alertes. Un déni qui peut compliquer la prise en charge et la récupération. "Les femmes ont souvent tendance à sous-estimer leur douleur et à être dans le déni. C’est une véritable perte de chance, car les femmes se remettent moins facilement. Leurs artères sont plus difficiles à revasculariser, plus fines et plus fragiles que celles des hommes", explique le Pr Claire Mounier-Véhier, cardiologue et médecin vasculaire au CHU de Lille, cofondatrice d'Agir pour le Coeur des Femmes.

Sources

https://medicalxpress.com/news/2024-02-heart-symptoms-women-men.html

https://www.fedecardio.org/presse/infarctus-chez-la-femme-savoir-identifier-les-symptomes/

https://www.agirpourlecoeurdesfemmes.com/alerter/infarctus-du-myocarde/Une-progression-alarmante-de-l-infarctus-chez-les-femmes

https://www.centre-val-de-loire.ars.sante.fr/infarctus-du-myocarde-premiere-cause-de-mortalite-chez-la-femme

http://www.fondation-recherche-cardio-vasculaire.org/coeur-de-femmes/coeur-de-femmes/les-chiffres-cles/

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