Infarctus : douleurs dans la poitrine
Le premier symptôme de l’infarctus du myocarde, et le plus connu, est une douleur thoracique. C’est une douleur qui serre comme un étau. Elle peut se diffuser dans la mâchoire, le bras (surtout le gauche), la nuque, mais aussi dans le dos ou l'estomac. Cette douleur est due à l'arrêt total de la circulation sanguine dans une ou plusieurs artères qui irriguent le cœur. Quand une artère est abimée (par l’excès de cholestérol entre autres), un caillot peut s'y former, empêcher le sang de circuler et d'oxygéner le cœur. Résultat : le muscle cardiaque souffre, ce qui provoque la douleur très forte de l'infarctus.
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Infarctus : douleurs gastriques
"Les douleurs gastriques sont des signes trompeurs car on ne les associe pas toujours à un infarctus", explique le Dr Nay, cardiologue. Ces douleurs caractéristiques se manifestent dans le creux de l’estomac, et sont associées à des nausées, voire des vomissements.
A noter : Ce type de souffrance est le signe d’un infarctus "inférieur", c’est-à-dire d’une occlusion de l’artère coronaire droite.
Infarctus : transpiration
Un infarctus du myocarde se manifeste souvent par d’importantes sudations (généralement associées à la douleur). Pourquoi ? Parce que la sueur est sécrétée par les glandes sudoripares, qui sont stimulées par des émotions fortes et des douleurs excessives. Or, douleurs et émotions vont généralement de pair avec un infarctus du myocarde...
A noter : La transpiration peut s’accompagner d’un sentiment de malaise, pouvant aller jusqu’à l’évanouissement...
Un infarctus sans douleur ?
Environ 20 % des personnes victimes d’un infarctus du myocarde n’éprouvent aucune douleur. "Il s’agit surtout des personnes diabétiques", précise le Dr Nay, cardiologue. Le diabète peut entraîner des complications qui atteignent le système nerveux. On parle alors de "neuropathie diabétique". C’est cette neuropathie qui altère la perception des douleurs, donc de certains symptômes de l’infarctus.
En clair : Les diabétiques doivent être particulièrement vigilants et se faire suivre régulièrement en consultant un cardiologue au moins une fois par an.
Infarctus : les hommes plus à risque ?
L’infarctus du myocarde survient plus tôt chez la gent masculine. En moyenne, les hommes qui subissent un infarctus ont plus de 55 ans (sauf antécédents familiaux ou maladies particulières), alors que les femmes en ont plus de 65 !
Cependant, chez la gent féminine, l’accident s’avère hélas plus souvent fatal... Les femmes se croient souvent peu concernées (avant la ménopause, les hormones féminines protègent des maladies cardio-vasculaires).
Résultat : Pour elles, le diagnostic est souvent plus tardif. "Les hommes devraient bénéficier d’une consultation en cardiologie à partir de 50 ans, les femmes à partir de 60 ans, ou plus tôt en cas de facteurs de risques (tabac, surpoids, sédentarité, hypercholestérolémie, hérédité familiale, hypertension artérielle)", précise le Dr Nay.
- Le guide santé après 50 ans, Vidal, 2005 - Haute Autorité de Santé (HAS)
Vidéo : Reconnaître les signes d'un infarctus
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