Incontinence : elle peut cacher un problème de santé plus grave Istock
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L’incontinence urinaire se traduit par une perte accidentelle ou involontaire d’urine par l’urètre. Ce trouble va considérablement altérer le quotidien des femmes victimes : quelques gouttes d’urine ou l’envie fréquente d’uriner suffisent à compromettre leur qualité de vie. Selon un sondage, deux tiers des femmes souffrent actuellement de fuites urinaires. Pour beaucoup, la situation est intenable et peut favoriser la dépression. En effet, 9 femmes sur 10 âgées de plus de 40 ans indiquent que leur incontinence urinaire a un sérieux impact sur leur vie quotidienne et une sur 10 explique que ce trouble l’a menée à la dépression.

L’incontinence urinaire est associée au handicap

D’après une étude parue dans le numéro de janvier la revue scientifique Menopause par ailleurs, souffrir fréquemment d’incontinence urinaire et de fuites est associé à un risque plus grand de handicap. “Souvent, les symptômes de l’incontinence urinaire sont ignorés jusqu’à ce qu’ils deviennent gênants ou limitent des activités physiques ou sociales”, a réagi dans un communiqué de presse l’une des autrices de l’étude, la physiatre américaine Sheila Dugan. Elle poursuit : “Parce que cette étude suggère que l’incontinence urinaire est associée au handicap, explorer les options de traitement au cours des stades précoces pourrait aider à diminuer la probabilité de cette éventualité chez les femmes de 50 ans.”

L’incontinence urinaire affecte de nombreuses femmes à un moment de leur vie, précise la chercheuse. Certaines femmes souffrent de fuites urinaires lorsqu’elles éternuent ou lorsqu’elles toussent, ce qui s’appelle l’incontinence urinaire de stress. “Quand on éternue ou qu’on tousse, il y a une pression mécanique venant du ventre qui agit sur le sphincter et entraîne des fuites”, explique Sheila Dugan.

L’incontinence urinaire mixte est la plus corrélée au handicap

D’autres souffrent d’une incontinence dite d’urgence, qui correspond à une irrépressible envie d’uriner, comme lorsque l’on approche des toilettes. Certaines femmes connaissent les deux types d’incontinence : on appelle cela l’incontinence mixte.

“Nous avons découvert que l’incontinence urinaire mixte est le type d’incontinence le plus corrélé au handicap, tout comme l’incontinence quotidienne et l’incontinence massive”, poursuit la physiatre Sheila Dugan. Avec son équipe, elle a créé le Programme pour la santé abdominale et pelvienne au sein du Rush University Medical Center (États-Unis). Pour cette étude, chaque patiente a été observée afin que les médecins puissent trouver les causes de son incontinence et les meilleures options de traitement.

Incontinence urinaire : quelle rééducation ?

La rééducation du périnée est le premier traitement prescrit en cas d'incontinence d'effort. Elle peut aussi être utile dans les cas d'impériosité, aussi appelée urgenturie. “Trois techniques sont utilisées dans ce type de rééducation”, explique Max-Claude Cappelletti, kinésithérapeute spécialisé.

“La méthode manuelle permet, grâce à un toucher vaginal ou rectal, d'évaluer et contrôler les contractions du périnée. L'électrostimulation consiste à introduire dans le vagin ou le rectum, pour les hommes, une sonde munie de deux électrodes dans lesquelles passe un courant électrique de très faible intensité adapté au tissu vaginal ou anal. Le but est double : d'une part, faire ressentir au patient la contraction du muscle afin de bien le localiser, et, d’autre part, tonifier les fibres musculaires.”

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