Quelle est la différence entre l’endométriose et le cancer de l’endomètre ?Istock
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L’utérus, organe musculaire, peut être sujet à plusieurs types de pathologies : cancer, fibrome, prolapsus, kyste… Bien que ces maladies se développent au sein du même organe, elles sont bien distinctes. Néanmoins, il n’est pas toujours évident de faire la différence étant donné la similitude de certains symptômes, notamment en ce qui concerne l’endométriose et le cancer de l’endomètre.

Endométriose : une pathologie complexe

L’endométriose est une pathologie qui toucherait 10 à 15 % des femmes en âge de procréer et près de 40 % des femmes infertiles, d’après les données du Centre de l’endométriose de l’Hôpital Saint-Jospeh à Paris. L’endométriose survient lorsque des cellules semblables à l’endomètre, tissu qui tapisse normalement l’intérieur de l’utérus, se développent en dehors de la cavité utérine. Cette maladie peut s’étendre au-delà de l’appareil génital et atteindre d’autres zones ou organes comme le thorax ou l’appareil digestif. Ses impacts sur le corps sont multiples. Il convient de noter que l’endométriose n’est pas un cancer.

Cancer de l’endomètre : quelles sont ses caractéristiques ?

Le cancer de l’endomètre est la quatrième cause de cancer chez la femme en France d’après l’Institut National du cancer. Contrairement à l’endométriose qui se caractérise par le développement de cellules semblables à l’endomètre, le cancer de l’endomètre se développe lorsqu'une des cellules de l'endomètre, initialement normale, se transforme puis se multiplie de façon anarchique jusqu'à former un amas de cellules anormales appelée tumeur.

Endométriose et cancer de l’endomètre : deux maladies aux symptômes parfois similaires

Bien que l’endométriose et le cancer de l’endomètre soient deux affections différentes, elles se développent toutes deux au sein de l’utérus. Ces pathologies provoquent la croissance de cellules là où elles ne devraient pas. Et ce n’est pas tout. Ces affections présentent des symptômes parfois similaires : douleurs dans la région inférieure du ventre, crampes pendant les règles, douleurs lors des rapports sexuels, saignements vaginaux entre les règles… En cas de doute, il convient de consulter un professionnel de santé sans traîner.

L’endométriose et le cancer de l’endomètre ne se développe pas au même âge

Il est à ce jour difficile de diagnostiquer une endométriose étant donné la complexité de la maladie. Un diagnostic multidimensionnel est nécessaire. L’endométriose a la particularité, dans sa symptomatologie, de pouvoir impacter plusieurs organes du corps. C’est pourquoi un simple diagnostic chez le gynécologue n’est pas suffisant, comme l’expliquait à E-santé.fr le docteur Erick Petit, radiologue spécialiste de l’endométriose. Le diagnostic est généralement posé entre 30 et 40 ans.

Le cancer de l’endomètre est quant à lui en moyenne diagnostiqué à l’âge de 68 ans. « Pour établir le diagnostic, une échographie du pelvis est d'abord réalisée pour déceler un éventuel épaississement de l'endomètre, une hypertrophie. Si cette anomalie est détectée, on réalise une biopsie, c'est-à-dire qu'on prélève un échantillon de l'endomètre afin de l'analyser », détaille l’Institut National du cancer.

Endométriose et cancer de l’endomètre : y a-t-il des prédispositions ?

Les femmes davantage susceptibles d’être concernées par une endométriose sont plus souvent celles ayant eu leurs premières règles avant l’âge de 12 ans, des antécédents familiaux, et des règles durant plus de 7 jours. Certains facteurs tels que le diabète, le surpoids et l’obésité, un traitement par tamoxifène et le syndrome de Lynch prédisposent les femmes au développement d’un cancer de l’endomètre.

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