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Très utilisé pour les maux du quotidien, le paracétamol (Doliprane, Dafalgan, Efferalgan…), perçu il est vrai par la plupart des Français comme un médicament “inoffensif”, est dégainé à la moindre douleur. Y compris par les femmes enceintes ? Certainement.

L'Agence européenne des médicaments (EMA) estime que le paracétamol ne présente pas de risques importants pour le fœtus pendant la grossesse.

On ne peut que recommander toutefois aux futures mamans d’éviter l'automédication (l’avis d’un professionnel de santé est préférable pendant la grossesse, même pour des traitements en vente libre) et de toujours se référer aux posologies (grammages mais aussi régularité des prises).

Des risques neurologiques pour le bébé

Reste que le paracétamol avait fait l’objet en 2021 d’une publication dans la revue Nature Reviews Endocrinology qui alertait sur les risques d’atteintes neurologiques.

Dans un article paru en 2021, nos confrères du journal Le Monde expliquaient que les scientifiques s’inquiétaient de “la survenue de troubles neurodéveloppementaux chez l’enfant, en premier lieu le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), mais aussi des troubles du spectre autistique, des retards de langage, ou un QI diminué.”

A cela pouvaient s’ajouter, plus spécifiquement pour les petits garçons, des “anomalies du tractus urogénital chez les garçons” (testicules qui ne descend pas dans sa position normale). D’autres travaux menés sur la souris semblaient alors confirmer ces résultats.

Une publication remise en question

Aujourd’hui, c’est une vaste étude suédoise (près de 2.5 millions de participants) qui s'intéresse à la question et remet en question la publication de 2021 (les travaux présentaient visiblement des biais).

Dans un article publié dans le Journal International de Médecine, on apprend que cette étude suédoise montre que le paracétamolmême à doses jugées élevées, n’a pas d’effet sur le risque d’autisme, de TDAH ou de déficience intellectuelle au cours de l’enfance. Ces résultats rassurants suggèrent que les associations mises en évidence dans d’autres études pourraient relever de facteurs de confusion familiaux.”

Sources

Ahlqvist VH, Sjöqvist H, Dalman C, et al. Acetaminophen Use During Pregnancy and Children's Risk of Autism, ADHD, and Intellectual Disability. JAMA. 2024 Apr 9;331(14):1205-1214. doi: 10.1001/jama.2024.3172.

https://www.jim.fr/

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