Examen cytobactériologique des crachats : Intérêt
Cet examen a pour but de rechercher une infection pulmonaire en effectuant un prélèvement de crachat. Cet examen est facile en théorie, mais risque de ne pas apporter toutes les données si le crachat est de mauvaise qualité (mélangé à la salive qui va le contaminer).
Examen cytobactériologique des crachats : Conditions du prélèvement
Le patient doit s’être rincé la bouche avec de l’eau stérile. En cas de difficulté à l’expectoration (à cracher), une kinésithérapie respiratoire peut aider à expectorer. Dès que le prélèvement est obtenu dans un récipient stérile, il doit être rapidement transféré dans le laboratoire de microbiologie, en précisant les recherches bactériologiques demandées. Si un germe (microbe) réputé pathogène est isolé en grandes quantités, un antibiogramme sera effectué (culture des germes pour identifier les antibiotiques auxquels ils sont sensibles).
Examen cytobactériologique des crachats : Résultats
Pour être interprétable, le crachat doit être issu de l’arbre respiratoire profond (bronches, bronchioles, alvéoles). Il existe certaines constantes qui permettent de juger la qualité du prélèvement. Celui ci doit contenir plus de 25 polynucléaires (globules blancs) par champ et moins de 10 cellules épithéliales. D’autre part, ce type de prélèvement étant souvent contaminé au passage des voies aériennes supérieures (gorge, bouche, nez), seules les concentrations importantes, soit supérieures à 107 germes/ml, seront prises en compte.
Les germes habituellement retrouvés dans les pneumonies sont le pneumocoque, l’haemophilus influenzae, les streptocoques. Ces germes sont facilement mis en évidence lors des cultures. D’autres germes tels les mycoplasmes, les chlamydiae et surtout les légionelles sont difficilement cultivables. Leur diagnostic doit être établi par des méthodes sérologiques.
Dans certains cas particuliers, quand on suspecte une tuberculose, sa recherche particulière doit être demandée, le bacille tuberculeux (bacille de Koch) ne poussant pas dans les milieux usuels. Chez certains patients, en particulier immunodéprimés, d’autres germes peuvent être responsables de pneumonies. Mais dans ce cas particulier, il est préférable d’effectuer un prélèvement sous fibroscopie, en particulier un lavage broncho alvéolaire.
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