Mélanome malin : Définition
Le mélanome malin est la forme la plus grave des cancers de la peau en raison de sa capacité à métastaser (c’est-à-dire à se généraliser). Sa guérison dépend d’un diagnostic précoce.
Le mélanome se développe à partir des mélanocytes, des cellules spécialisées dans la fabrication du pigment noir de la peau à l’origine du bronzage et des grains de beauté (ou mélanomes bénins).
Bien que la moitié des mélanomes apparaisse plus souvent chez des personnes de plus de 50 ans, il est l’un des cancers les plus fréquents chez les jeunes adultes de 30 ans.
Les cancers de la peau sont les cancers les plus fréquents avec environ 100 000 nouveaux cas annuels en France, dont 8000 cas de mélanome malin. Il existe deux autres types, moins graves, de cancers de la peau. Le carcinome basocellulaire est le plus fréquent et ne produit aucune métastase. Son ablation au cabinet du dermatologue assure sa guérison. Le carcinome spinocellulaire se guérit également par ablation, mais il peut s’étendre aux ganglions.
En 20 ans, le nombre de cancer de la peau a triplé. En Europe, il augmente de 5 à 7 % par an, notamment dans les pays nordiques. En France, c’est en Bretagne que les taux les plus élevés sont observés.
Mélanome malin : Causes
- L’exposition au soleil représente le principal facteur de risque, notamment lorsqu’elle est intense, répétée, sans protection, et a lieu dans l’enfance. A cet âge, la peau est plus sensible aux ultraviolets. Les ultraviolets artificiels (cabines de bronzage et lampes à bronzer) font courir les mêmes risques quel que soit l’âge.
- Les personnes à peau claire ont davantage de risques de cancer cutané lors de l'exposition au soleil en raison de leur absence relative de pigmentation. Ce cancer touche de façon exceptionnelle les personnes à peau noire ou pigmentée. + lien vers test peau MDS
- La présence de nombreux grains de beauté (50 ou plus) est un facteur de risque important. Dans 20% des cas, le mélanome se déclare à partir d’un grain de beauté. Les naevi (grains de beauté) larges, irréguliers ou présents dès la naissance augmentent ce risque.
- Les antécédents familiaux constituent également un facteur de risque. 5 à 10% sont liés à des caractéristiques génétiques (mutation héréditaire du gène P16).
- Le risque est augmenté par 4 ou 5 chez les personnes transplantées d’organe. Les traitements immunosuppresseurs diminuent les capacités de défense de l'organisme de façon à prévenir le rejet de l'organe greffé. Cependant, en supprimant ce système de défense, ces traitements augmentent également le risque de cancer cutané.
- Le virus du sida qui est responsable d’une déficience immunitaire est aussi responsable d’une augmentation du risque de mélanome malin.
Mélanome malin : Symptomes
Le mélanome peut survenir subitement sur la peau sans aucun signe précurseur, et moins souvent sur un grain de beauté (dans 20% des cas). Il se développe sous la forme d’une tache colorée brune ou noire de quelques millimètres, souvent asymétrique, aux bordures irrégulières et qui évolue rapidement dans sa taille, sa forme, ses contours et ses couleurs. Des démangeaisons, la présence d’une excroissance ou d’un nodule, un saignement peuvent être observés. Il peut toucher n’importe quelle région de la peau, du cuir chevelu aux ongles, en passant par les muqueuses (bouches, organes génitaux…).
Mélanome malin : Prévention
Le meilleur moyen d’éviter un mélanome est d’éviter l’exposition solaire. Ainsi, fini les bains de soleil l’été, surtout de 12h à 16h où les radiations solaires sont les plus intenses. Sur la plage, en montagne ou en rase campagne, appliquez une crème solaire protectrice (indice 20 au moins) à renouveler toutes les 2 heures. Pensez à porter le plus possible des vêtements couvrants et un chapeau.
Régulièrement, inspectez l’ensemble de votre peau. Cet auto-examen permet de détecter rapidement un grain de beauté qui se modifie ou une tache récente qui augmente ou vire de couleur. Le dépistage du mélanome malin repose sur une observation des grains de beauté. Les signes qui doivent faire évoquer ce cancer sont représentés par les lettres ABCD:
- A: comme asymétrie. Un grain de beauté asymétrique est plus à risque d’être un mélanome malin.
- B: comme bords irréguliers. Un aspect tourmenté du tour du grain de beauté fait évoquer un cancer. Les grains de beauté bénins sont généralement très réguliers.
- C: comme couleur. La couleur d’un grain de beauté bénin est le plus souvent très homogène. Si le mélanome présente des couleurs diverses, brun, noir, rouge, blanc… Il est à risque et impose une consultation dermatologique.
- D: comme diamètre ou développement. Un grain de beauté de plus de 6 mm de diamètre doit être montré à un dermatologue. Un développement, un changement de taille, de couleur, des saignements, picotements, démangeaisons doivent alerter.
Consultez une fois par an un dermatologue, surtout si vous avez une peau claire avec de nombreux grains de beauté.
Mélanome malin : Examens
Le diagnostic du mélanome repose avant tout sur l’examen clinique. Le dermatologue peut suspecter un mélanome à son aspect et utiliser un dermatoscope (loupe lumineuse ou microscope de surface). En cas de doute, le médecin réalise l’ablation de la lésion et l’envoie pour un examen au laboratoire. Il recherchera également la présence de ganglions.
Si une tumeur maligne est diagnostiquée, un scanner est envisagé pour détecter d’éventuelles métastases.
Mélanome malin : Traitements
Le traitement du mélanome fait appel à la chirurgie. En cas de mélanome débutant, l’ablation peut suffire. Si les ganglions sont atteints, un curage ganglionnaire est pratiqué et un scanner recommandé pour connaître l’étendue du cancer. S’il y a des métastases, un traitement médical complémentaire à base de chimiothérapie ou d’immunothérapie (traitement encore expérimental qui aide l’organisme à utiliser ses défenses pour tuer les cellules cancéreuses) est mis en œuvre.
Mélanome malin : Evolution
Le mélanome, traité à un stade précoce, a de très grandes chances de guérir complètement. La forme métastasée (migration des cellules cancéreuses à partir du mélanome) est en revanche de mauvais pronostic. Après le traitement, une surveillance prolongée est nécessaire. Les récidives et l’apparition d’un deuxième mélanome sont possibles.
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