Insomnie

Insomnie : Définition

L’insomnie, terme générique, désigne divers troubles du sommeil aboutissant à sa réduction plus ou moins totale, ou à sa détérioration (sommeil non réparateur), durant un temps plus ou moins long (quelques jours à plusieurs années). Un cinquième de la population en souffrirait, un tiers des plus de 65 ans. Il existe des petits ou courts dormeurs (5 heures et moins), des grands ou longs dormeurs (10 heures ou plus). Le sommeil dépend en premier lieu des gènes, de l’âge, les heures de lever et de coucher, ainsi que des hormones féminines. On parle d’inefficacité du sommeil lorsque le rapport 'temps de sommeil/temps passé au lit' est inférieur à 90%.

Insomnie : Causes

L’insomnie est une conséquence de nombreuses maladies, particulièrement psychiatriques. Le premier diagnostic à évoquer est le syndrome d’apnées du sommeil qui se majore en vieillissant. En effet, avec le temps, la durée du sommeil et son efficacité diminuent et les éveils spontanés au cours du sommeil se multiplient. La part du sommeil profond (réparateur) diminue en premier, puis la part du sommeil paradoxal (période du rêve). Pour les neurobiologistes, la majorité des troubles du sommeil est une perturbation des circuits de l’éveil. C’est donc dans la qualité de la journée que l’on cherche la cause des insomnies.

L’insomnie peut aussi être causée par l’excès d’alcool, de café, ou de thé. Certains médicaments peuvent aussi en être à l’origine: amphétamines, anorexigènes, antituberculeux, bêtabloquants, théophylline, et les antidépresseurs.

Insomnie : Symptomes

Les personnes souffrent plus souvent de difficultés d’endormissement, et les personnes mûres ou âgées de difficultés de maintien du sommeil avec des éveils fréquents. Les femmes s’en plaignent plus, mais ce sont les hommes qui sont les plus atteints (à cause surtout de la plus grande fréquence du syndrome d’apnées du sommeil).

Insomnie : Prévention

Plusieurs mesures permettent de prévenir l’insomnie: faire de l’exercice la journée (20 à 30 minutes), éviter les repas copieux et les boissons excitantes (café, thé) avant le coucher, fuyez la lumière du dehors ou dégagée par des radios-réveils électriques, et isolez-vous du bruit.

Insomnie : Examens

L’enquête minutieuse personnelle et familiale permet le plus souvent de se passer d’examens pour poser le diagnostic. Cependant, nombreuses sont les maladies qui provoquent des insomnies: la fièvre par exemple ou la douleur, ou tout simplement par l’absence d’activité diurne et d’exposition à la lumière du fait de l’alitement. Ces maladies nécessitent le diagnostic et les examens appropriés.

Une insomnie liée d’abord à une perturbation des circuits veille-sommeil sera en revanche explorée par une polysomnographie. C’est un enregistrement de multiples paramètres (activité cérébrale, cardiaque, respiratoire, musculaire, etc.) au cours d’une nuit passée en laboratoire de sommeil. On la demande de plus en plus souvent pour diagnostiquer un syndrome d’apnées du sommeil.

Insomnie : Traitements

La mélatonine (hormone secrétée naturellement pendant le sommeil, principalement de 2 à 5 heures du matin) n’intervient probablement pas directement dans le sommeil. Elle n’est pas considérée efficace dans la pharmacopée officielle française. Les traitements à base de plantes répertoriées et contrôlées par la pharmacopée semblent efficaces. Un somnifère d’action courte et rapide est possible lors des décalages horaires, ou d’événements insomniants brutaux. Il est prescrit pour une durée courte (une semaine au plus). Les rapports sexuels peuvent aussi être efficaces par la détente qu’ils induisent. Les traitements à visée psychique et comportementale sont utiles: relaxation, thérapie cognitive, etc.

Insomnie : Evolution

L’insomnie chronique (ou transitoire) retentit sur la santé, en favorisant d’abord les accidents domestiques, du travail et de la route, dus à la somnolence. Elle favorise aussi les maladies, particulièrement cardiovasculaires et dépressives. Elle raccourcirait la durée de vie.