Infection urinaire : Définition

L’urine, qui se forme dans les reins et s’écoule dans le tractus urinaire, est normalement stérile. L’agent infectieux, en général Escherichia coli (colibacille), qui pénètre et se multiplie dans les urines, se propage dans le tractus urinaire par voie ascendante. Il y a alors infection urinaire. Cette infection figure au second rang des infections humaines après celles des voies respiratoires. Elle est surtout fréquente chez la femme: on estime qu’1 femme sur 5 a eu, a, ou aura une infection urinaire à un moment quelconque de sa vie.

Infection urinaire : Causes

Les urines constituent en effet un bon milieu de culture pour ces germes. Chez la femme, l'infection urinaire peut être liée à un manque de boissons, au fait de s'essuyer d'arrière vers l'avant, de ne pas uriner juste après les rapports sexuels, ou d’être constipée. Plus rarement, l'infection urinaire est causée par une malformation de l'appareil urinaire ou gynécologique.

Chez l'homme, il est fréquent qu'on ne retrouve aucune cause à l'infection urinaire. Chez l'homme de plus de 50 ans, la cause la plus fréquente est la présence d'une hypertrophie de la prostate. Enfin, certains dysfonctionnements neurologiques de la vessie, les infections des organes voisins et toutes les manoeuvres intra-urétrales (sondes urinaires) sont des causes plus rares.

Infection urinaire : Symptomes

Ils sont variables, en fonction de l’infection 'basse', limitée à la vessie donnant une cystite, et l’infection 'haute', la bactérie remontant dans les uretères et atteignant 1, ou les 2 reins donnant une pyélonéphrite.

Dans le premier cas, on ressent des douleurs ou des brûlures au moment d’uriner, une fréquence anormalement élevée de mictions durant le jour, un sentiment persistant d'avoir besoin d'uriner, des urines troubles, qui dégagent une odeur désagréable, une pression dans le bas-ventre, parfois, du sang dans l’urine.

Dans le cas d’une infection des reins : des douleurs lombaires, des frissons, de la fièvre, des vomissements.

Infection urinaire : Prévention

- Boire suffisamment de liquides, et spécialement de l’eau. Le jus de canneberge (cranberry) est une option intéressante en prévention des rechutes puisqu’il empêcherait les bactéries d’adhérer aux parois des voies urinaires.

- Ne pas se retenir d’uriner.

Chez les femmes: s'essuyer toujours de l'avant vers l'arrière avec le papier hygiénique, uriner avant et après les relations sexuelles, laver les régions anales et vulvaires quotidiennement, particulièrement avant les rapports sexuels, éviter les déodorants, huiles ou mousses dans la région génitale, et privilégier un pH neutre, utiliser des préservatifs lubrifiés.

 

 

Infection urinaire : Examens

- Le recueil des urines: le premier volume d’urine, qui est susceptible d’être contaminé par les cellules et bactéries normalement présentes est jeté, et on ne garde que les urines suivantes, qui n’ont pas été contaminées. Cet échantillon d’urine doit être envoyé le plus rapidement possible au laboratoire. Ce dernier analysera notamment la couleur et la transparence de l’urine, son acidité, et les cellules présentes (globules rouges et surtout globules blancs 'leucocytes polynucléaires').

- Bandelette urinaire: bandelettes de papier imbibées d’un produit qui change de couleur en fonction de la présence ou non d’une infection. Un test positif doit être complété par un examen bactériologique fait au laboratoire.

 

Infection urinaire : Traitements

Les infections urinaires d’origine bactérienne se traitent facilement et rapidement à l'aide d'antibiotiques. Les symptômes disparaissent habituellement en l’espace de 24 à 48 heures. Il importe que la durée de la prescription soit suivie à la lettre. Si l’antibiotique choisi n’est pas efficace après 48 heures, en informer son médecin, qui pourra alors suggérer un autre antibiotique. En cas d’obstruction du système urinaire, la prise d’antibiotiques sera accompagnée du traitement de la cause de l’obstruction (prostate hypertrophiée, anomalie anatomique, calculs rénaux, etc.). En ce qui concerne les infections acquises en milieu hospitalier, le traitement à base d’antibiotiques est plus compliqué en raison de la résistance accrue des bactéries aux antibiotiques communs.

Infection urinaire : Evolution

Infection urinaire simple: favorable si traitée, sinon risque de colonisation parenchymateuse.

Infection urinaire compliquée: si mal traitée, risque de complication (septicémie, abcès, altération parenchymes), risque de rechute, de récidive.

Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de Medisite.

Votre adresse mail est collectée par Medisite.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.