Embolie pulmonaire : Définition
Il s’agit de la migration du caillot développé dans une veine profonde qui va se bloquer dans l’artère pulmonaire. Pour cela, le caillot suit le sang des jambes qui remonte au cœur, puis est expulsé par le ventricule droit dans l’artère pulmonaire où il provoque un blocage partiel de l’irrigation sanguine des poumons. Le risque est que le sang veineux, pauvre en oxygène, apporté aux poumons par l’artère pulmonaire, « bloquée » par les caillots, ne puisse plus s’oxygèner correctement, provoquant un essoufflement.
Embolie pulmonaire : Causes
Seules les phlébites profondes sont susceptibles d’entraîner une embolie pulmonaire cependant toutes le phlébites profondes ne se compliquent pas d’embolie pulmonaire. Les mécanismes favorisant la survenue d’une phlébite sont le ralentissement du sang dans les veines, compression par un plâtre, immobilisation prolongée, grossesse ou insuffisance veineuse. La coagulation du sang due à un excès de plaquettes, de globule, de l’action conjuguée du tabac et d’une pilule oestro-progestative.
L’inflammation de la paroi des veines par une infection ou un traumatisme. Ceux-ci peuvent se conjuguer suite à une intervention chirurgicale des jambes, du petit bassin et de l’abdomen. Plus rarement, il peut s’agir d’une anomalie génétique de la coagulation.
Embolie pulmonaire : Facteurs de risque
Il existe des facteurs de risque d’embolie pulmonaire qui doivent mener à se montrer attentif et réactif face aux symptômes de la maladie pulmonaire. Medisite vous en liste 7 :
- Avoir subi une opération chirurgicale
- Avoir subi des traumatismes, tels que des chocs ou des fractures osseuses
- Les troubles de la coagulation
- Être alité ou immobilisé longtemps
- Prendre la pilule
- Certaines maladies, comme les cancers du poumon et de l’estomac, l'insuffisance cardiaque, l'infarctus
- La chimiothérapie
- Le surpoids ou l'obésité (IMC supérieur à 25 augmente les risques)
Embolie pulmonaire : Symptômes
Elle se manifeste par une douleur brutale dans la poitrine, sur les côtés, comme un « coup de poignard ». Il s’y associe une gêne respiratoire sous la forme d’un essoufflement soudain. Très rarement, elle peut donner un malaise. Son diagnostic reste très difficile en raison de symptômes souvent anodins (petite douleur, essoufflement passager) et parfois même complètement absents.
De nombreuses affections du cœur, de l’estomac, de l’œsophage, du péricarde, de la plèvre ou de la cage thoracique peuvent se manifester par des douleurs dans la poitrine ou par une gêne respiratoire parfois très difficiles à distinguer de celles engendrées par une embolie pulmonaire. C’est pour cette raison qu’il faut consulter rapidement un médecin en cas de douleurs dans la poitrine.
Embolie pulmonaire : Prévention
Dans les situations à haut risque de phlébite, après une intervention chirurgicale lourde ou lorsqu’on porte un plâtre pendant plusieurs semaines, il est nécessaire de prendre des anticoagulants, le plus souvent sous forme d’injections sous-cutanées d’héparine. Une embolie pulmonaire peuvent être facilement évitées chez les personnes à risque (antécédents de phlébite, insuffisance veineuse, varices) par le port de bas ou de collants de contention, éventuellement associé à des piqûres d’anticoagulants pendant de courtes périodes.
Il est donc important de signaler ses antécédents de phlébite ou d’embolie pulmonaire au médecin ou au chirurgien responsable, afin qu’une prévention efficace soit effectuée.
Embolie pulmonaire : Examens
Pour le diagnostic d’embolie pulmonaire, on réalise d’abord un électrocardiogramme, une radiographie des poumons ainsi que plusieurs analyse de sang, en particulier pour analyser le contenu du sang en oxygène. Ces examens n’apportent que des arguments indirects qu’il faut confirmer par une scintigraphie, par un scanner des poumons ou par une angiographie pulmonaire. Ces deux derniers examens nécessitent une injection d’iode. La confirmation du diagnostic de phlébite profonde ou d’embolie pulmonaire requièrent souvent une hospitalisation.
Embolie pulmonaire : Traitements
En revanche, pour une phlébite profonde ou une embolie pulmonaire, on recommande un traitement anticoagulant. Celui-ci est assuré les premiers jours par de l’héparine, en piqûres sous-cutanées ou en perfusion, ensuite relayées par un traitement anticoagulant en comprimé, de la famille des anti-vitamine K. Pour les embolies pulmonaires graves, on pose parfois des filtres dans la veine cave inférieure, afin d’éviter que les caillots remontent jusqu’aux poumons.
Embolie pulmonaire : Évolution
L’embolie pulmonaire est une maladie grave, mais le plus souvent, si le diagnostic et le traitement ont été rapides, l’évolution est sans séquelle. Néanmoins des complications plus ou moins graves peuvent survenir des complications précoces : état de choc (baisse de la tension), atteinte de la plèvre (enveloppe qui entoure les poumons) et dans les cas les plus graves, décès. Des complications plus tardives à type d’insuffisance respiratoire chronique.
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