Définition
L’asthme est une atteinte inflammatoire chronique des bronches due à une inflammation permanente, souvent d’origine allergique. Elle provoque des troubles respiratoires d’intensité variable, réversibles spontanément ou sous traitement.
La fréquence de l’asthme est en constante augmentation dans la plupart des pays et atteint actuellement 9% de la population française. Cette augmentation est surtout nette chez le jeune enfant et l’adulte.
Causes
Des agents allergisants inhalés déclenchent la maladie : les acariens de la poussière des maisons, les pollens, les poils de chats et moins fréquemment de chiens, les rongeurs, les cafards, certaines moisissures. Mais aussi parfois certains contacts professionnels comme la poussière de bois ou la farine.
D’autres produits agissent par un mécanisme d’irritation : désinfectants, agents conservateurs, polluants extérieurs, parfums d'intérieurs et surtout le tabac. La prise de certains médicaments peut favoriser ou aggraver une crise d’asthme : aspirine ou anti-inflammatoires non stéroïdiens, bêta-bloquants.
Parmi les facteurs aggravants, citons le tabagisme maternel durant la grossesse (favorise le développement de l’asthme chez l’enfant), la pollution atmosphérique, les infections bronchiques virales ou bactériennes.
Symptômes
La crise d’asthme se manifeste par une respiration sifflante et difficile, une oppression thoracique en étau, une toux particulièrement au cours de la nuit et au petit matin, et surtout une gêne respiratoire, surtout à l’expiration. La toux à l'effort ou au rire est un signe fréquent surtout chez l'enfant.
On reconnaît :
- L’asthme paroxystique avec crises typiques, mais absence de symptôme entre les crises.
- L’asthme à dyspnée continue : essoufflement à l’effort sur lequel se greffent des crises.
- L’asthme aigu grave : crise l’asthme sévère qui se prolonge et résiste au traitement.
L'asthme n'est pas la seule cause possible à un gène respiratoire :
- Oedème du poumon (insuffisance cardiaque), surtout chez la personne âgée.
- Exacerbation d’une bronchite chronique obstructive.
- Obstruction du larynx ou de la trachée, par une tumeur, un corps étranger, une allergie.
L'absence de symptôme ne signifie pas que l'asthme est totalement contrôlé, c'est pourquoi des tests respiratoires sont nécessaires régulièrement.
Prévention
Évitez les facteurs favorisants une crise : les acariens de la poussière, poils de chat ou de chien, certains médicaments, parfums d'intérieur, détergents en spray, et surtout le tabac. L'éviction est plus difficile pour les pollens, la pollution atmosphérique, ou certaines substances professionnelles (farine de blé, poussière de bois) et le tabagisme durant la grossesse. Suivez scrupuleusement vos traitements, pas d’interruption sans avis médical, même en cas d’amélioration.
Les asthmes apparaissant à l’effort peuvent être prévenus en dilatant les bronches avant l’exercice et en ne négligeant pas l'échauffement avant le sport. Ne jamais tenter de venir à l’hôpital par ses propres moyens en cas de crise résistante au traitement. Évaluer régulièrement votre fonction respiratoire à l’aide de la mesure du peak-flow. Bien se rincer la bouche après la prise de corticoïdes pour empêcher le développement d’un muguet (champignon).
Examens
L’étude de la fonction pulmonaire par les épreuves fonctionnelles respiratoires (EFR) est utile pour le diagnostic et le suivi du patient asthmatique. Les EFR mesurent la gravité de l’obstruction des poumons. Une appréciation instantanée du souffle peut être obtenue par la mesure du 'débit expiratoire de pointe' ou 'peak flow', c’est-à-dire une expiration forcée à travers un tuyau marqué d’un curseur. Utile pour évaluer la sévérité d’une crise ou l’efficacité d’un traitement.
Si on suspecte un asthme allergique, on réalise des tests cutanés, et dans certains cas des tests de provocation avec les différentes substances 'allergisantes'. La mise en évidence de l’allergène responsable de la crise d’asthme est un élément déterminant.
Traitements
En cas de crise aiguë, des sprays dilatent instantanément les bronches. En l’absence d’amélioration après 6 bouffées, prévenir le médecin traitant ou le SAMU. Un protocole guidant la conduite à tenir en cas de crise est généralement rédigé par le médecin qui suit l'asthme. En traitement quotidien, on associe un spray bronchodilatateur (augmente le volume des bronches) avec un spray de corticoïdes contre l’inflammation des bronches.
D'autres traitements actifs sur l'allergie peuvent être associés. Une activité physique régulière est importante pour garder une bonne capacité respiratoire. En cas de crise résistant au traitement habituel, des aérosols faits à l'hôpital sont le plus souvent efficaces. Un traitement antibiotique est donné si une infection est suspectée. La kinésithérapie respiratoire n’a pas d’effet direct sur l’asthme, mais peut permettre un meilleur contrôle de la respiration et facilite l’évacuation des sécrétions bronchiques. Les cures thermales peuvent être d’un bon apport.
Évolution
Le pronostic de l’asthme est globalement bon. Dans 50% des cas, l’asthme disparaît à la puberté. L’asthme peut devenir une maladie chronique. C’est imprévisible. Les traitements ne suppriment pas la maladie mais la contrôlent et permettent de mener une vie normale. Le traitement s’adapte à chaque individu en fonction du nombre de crises.
C’est une maladie grave, mortelle parfois (2500 morts en France par an), fort heureusement, de mieux en mieux contrôlée par les traitements actuels.
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