Les maladies métaboliques chroniques comme le diabète de type 2 (DT2) ou encore l’hypercholestérolémie peuvent être favorisées par le mode de vie, mais pas seulement. La survenue de ce type de maladie serait facilitée par certains facteurs de risque reproductifs propres aux femmes comme une ménopause accompagnée de symptômes graves, une puberté précoce, ou encore un SOPK. Telles sont les conclusions d’une étude récente publiée dans la revue Cell Metabolism.
Puberté précoce : elle exposerait à un risque de développer un diabète de type 2 chez les femmes
Les chercheurs ont identifié les preuves permettant d’établir un lien entre certaines caractéristiques reproductives des femmes (règles précoces, menstruations irrégulières, SOPK, prise de poids importante pendant la grossesse, symptômes sévères à la ménopause…) et les maladies métaboliques chroniques. Pour ce faire, ils se sont basés sur les données d’études précédemment menées sur le sujet.
Plusieurs liens ont ainsi pu être établis. Par exemple, le début des règles avant l’âge de 12 ans était lié à des taux de glucose sanguin anormaux, à un taux de cholestérol élevé, au syndrome métabolique et au DT2. Par rapport aux menstruations régulières, les menstruations chroniques irrégulières étaient liées à un risque plus élevé de développer un DT2. Les chercheurs ont également découvert une relation étroite entre le SOPK, l’obésité et le diabète de type 2. Le diabète gestationnel, une prise de poids excessive pendant la grossesse et un taux de lipides gestationnels étaient tous liés à une moins bonne santé métabolique. Enfin, l es symptômes sévères de la ménopause et la ménopause précoce étaient liés à un risque plus élevé de diabète de type 2.
« Les étapes de la reproduction devraient être considérées comme des facteurs de risque d’une moins bonne santé métabolique plus tard dans la vie »
Interrogée par Medical News Today, la Dre Amy R. Nichols, auteure principale de l’étude, a déclaré : « Les étapes de la reproduction devraient être considérées comme des facteurs de risque d’une moins bonne santé métabolique plus tard dans la vie. De plus, d’autres facteurs ont probablement un impact sur la trajectoire de la santé cardiométabolique. Bien que les individus ne puissent pas modifier leurs antécédents médicaux, il existe des actions proactives qui pourraient potentiellement atténuer les effets indésirables associés à des caractéristiques reproductives défavorables. »
Il convient de noter qu’adopter un mode de vie sain permet de réduire son risque de développer une maladie métabolique. Ceci passe par le suivi d’un régime alimentaire équilibré, la pratique d’une activité physique de façon régulière et la gestion de la prise de certains médicaments. « Nous examinons actuellement si le régime alimentaire peut modifier l’effet de certains facteurs de risque en matière de reproduction sur la santé métabolique et espérons mener davantage de recherches dans le futur », a expliqué la docteure Nichols.
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