Le tabac favorise le diabète de type 2
Qu'il soit de type 1 ou de type 2, le tabagisme aggrave les complications du diabète.
Séparément, tabagisme et diabète, augmentent fortement le risque de maladie du cœur et des gros vaisseaux, mais également les infarctus du myocarde, les accidents vasculaires cérébraux, et lorsqu’ils sont réunis, les facteurs de risque font plus que s’additionner, ils sont décuplés.
Ainsi, lorsqu’une personne diabétique fume, le danger pour elle, c’est la santé cardiovasculaire, et plus particulièrement l’atteinte des grosses artères, ainsi que des problèmes aux yeux, aux reins et au système nerveux. Le tabac pourrait également avoir un impact sur les niveaux de cholestérol dans le sang chez les personnes diabétiques.
Le tabac n’augmente pas seulement les risques de complications chez les sujets diabétiques, il peut également favoriser le développement du diabète de type 2 chez les femmes comme chez les hommes. En moyenne, le risque de développer un diabète de type 2 est deux à trois fois plus élevé que chez les non-fumeurs. Les risques de complications macro-vasculaires : maladies coronariennes, AVC, maladies vasculaires périphériques sont accrus chez les personnes ayant un diabète de type 2.
Chez les personnes diabétiques, fumer augmente les risques :
- de 48 % de mortalité ;
- de 52 % d’infarctus du myocarde ;
- de 44 % d’AVC.
Illustration : vaisseaux sanguins dans le cerveau à l'origine d'un AVC
Le Tabac a-t-il d'autres incidences chez les personnes diabétiques ?
Réponse du Dr Pierre Nys, diabétologue :
"Le tabac accroit le risque d’intolérance au glucose et de perte de sensibilité à l’insuline".
Le sevrage tabagique : une priorité si on est diabétique
Le sevrage tabagique est la mesure de prévention cardiovasculaire la plus efficace. Par la suite la personne diabétique ressent non seulement les bénéfices pour sa santé, mais également un mieux-être dans son quotidien : une amélioration immédiate du souffle, un sommeil réparateur, un goût des aliments plus prononcé, une baisse de la nervosité et un meilleur moral. On constate également après quelques mois, le retour à une sensibilité normale à l’insuline.
Les études montrent que les personnes diabétiques ont plus de mal lors du sevrage tabagique que les non-diabétiques et plusieurs freins viennent compliquer le sevrage :
- Le tabac est souvent relayé au second plan par rapport au contrôle du diabète, de l’alimentation et de l’activité physique ;
- Beaucoup de personnes ont peur d’une prise de poids ;
- Tabac, diabète et dépression : ces trois notions liées peuvent affecter les tentatives d’arrêt du tabac ;
- Les traitements d’aide au sevrage sont moins efficaces chez les diabétiques.
L’arrêt du tabac montre une courbe de risque en diminution progressive en fonction du nombre d’années sans tabac. Plus l’arrêt survient tôt, plus la diminution du risque est spectaculaire. Arrêter de fumer pendant de nombreuses années consécutives, entre 5 à 20 ans suivant les études et les profils, rapporterait même le risque à un niveau similaire à celui des non-fumeurs.
Centre Européen d'étude du Diabète
Fédération Française de Cardiologie
Fédération Française des diabétiques
Comment aider les personnes diabétiques à arrêter de fumer. Carole Clair. Symposium Tabac et Diabète. 28 mars 2019.
Livre Le nouveau régime IG antidiabète de Pierre Nys | 27 août 2019
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