Diabète de type 2 : à quel âge se faire dépister ?

Pourquoi faire un dépistage ?

Un dépistage précoce est indispensable dès 45 ans car la maladie évolue de manière pernicieuse sans manifester aucun symptôme. Ses premiers signes paraissent souvent anodins (envie fréquente de boire et d’uriner, fatigue persistante, faiblesse musculaire…). Elle met 10 à 15 ans à créer des lésions au niveau des petites et des grosses artères de l’organisme, à l’origine de complications cardio-vasculaires (angine de poitrine, artérite, infarctus…), rénales (insuffisance rénale) ou oculaires (lésions de la rétine). Or ces lésions sont irréversibles !

Comment pose-t-on le diagnostic ?

Une fois le diagnostic établi au moyen d’un simple prélèvement sanguin, le médecin traitant organise un bilan plus complet pour équilibrer le taux de glycémie (sucre dans le sang) et prévenir les risques de complications… ou les traiter au mieux. Ce bilan comprend un examen clinique, une prise de sang, une analyse d’urines, un fond d’œil (examen de la rétine) et une consultation cardiologique. Certains des examens doivent être renouvelés tous les 3 à 6 mois (dosage de l’hémoglobine glyquée par exemple) ou tous les ans pour évaluer l’évolution de la maladie.

Résultats : quand s’inquiéter ?

Selon les recommandations de l’ex-Agence nationale d’accréditation et d’évaluation en santé (ANAES), dont les missions sont désormais sous la coupe de l’HAS (Haute autorité de santé), des risques au niveau des petites artères apparaissent quand le taux de sucre dans le sang (glycémie) est supérieur à 1,26 g/l, ce qui est équivalent à un taux d’hémoglobine glyquée de 6,5 %. Il faut savoir, toutefois, que ces examens doivent être répétés à plusieurs reprises pour confirmer le diagnostic.

Des retombées bénéfiques

Même en l’absence de chiffres significatifs, le dépistage garde tout son sens. Il permet en effet la mise en place de mesures préventives destinées à éviter la survenue de la maladie avec les années. Le médecin peut ainsi donner des conseils hygiéno-diététiques (régime, perte de poids, arrêt du tabac, exercice physique…), voire proposer si besoin une autosurveillance glycémique. Cependant, un bilan sanguin comportant en particulier une glycémie à jeun est de toute façon recommandé tous les cinq ans à partir de 45 ans.

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