Sommaire
- Journée mondiale de l’asthme tous les 5 mai
- Qu’est-ce que l’asthme ?
- Asthme allergique
- Asthme cardiaque
- Asthme chez l'enfant et le nourrisson
- Prévalence de l'asthme
- Quels sont les différents types d’asthme ?
- Quels sont les symptômes de l’asthme ?
- Comment les crises d'asthme se déclenchent-elles ?
- Les causes de l’asthme
- Quels sont les facteurs de risques ?
- Quelles sont les personnes à risque de devenir asthmatiques ?
- Quelle est la durée de l’asthme ?
- L’asthme est-il contagieux ?
- Qui, quand consulter ?
- Diagnostic : comment savoir si on a de l'asthme ?
- Quelles sont les complications de l’asthme ?
- Quelles sont les maladies associées à l’asthme ?
- Pourquoi être asthlatique réduit le risque de tumeur au cerveau
- Asthme et coronavirus : quels sont les risques et précautions ?
- Quels traitements de l’asthme chez l’adulte ?
- Asthme : bien utiliser son inhalateur
- Enceinte et asthmatique : comment préparer sa grossesse ?
- Comment soigner l’asthme chez l’enfant et le nourrisson ?
- Comment prévenir l’asthme ?
- Le masque serait une arme efficace pour diminuer les crises
- Une baisse de 65% des hospitalisations de patients
- Sites d’informations et associations
Journée mondiale de l’asthme tous les 5 mai
La journée mondiale de l’asthme est organisée une fois par an à l’initiative de l’association Asthme et Allergies pour la France et par le GINA (Global Initiative for Asthma) au niveau mondial. Il s’agit d’une journée d’échanges et d’information réunissant professionnels de santé et asthmatiques.
On compte plus de 4 millions d’asthmatiques en France dont 1 million d’enfants et d’adolescents. Il s’agit de la première maladie chronique de l’enfant. Une cause allergique est retrouvée chez 70 à 80% des adultes asthmatiques et chez 95% des enfants atteints.
L’asthme est responsable de 600 000 journées d’hospitalisation et de 7 millions de journées d’arrêt de travail par an.
L’asthme provoque encore 1 000 décès par an chez les personnes de moins de 65 ans.
Qu’est-ce que l’asthme ?
L'asthme est une pathologie chronique des bronches. Elle se définit comme une inflammation plus ou moins sévère des voies respiratoires. Cette affection touche plus précisément les bronches et les bronchioles (petites bronches).
Le rétrécissement des voies respiratoires provoque une respiration sifflante et des crises plus ou moins fréquentes. Les bronches s'obstruent et empêchent l'air de circuler. L'asthme survient souvent dès l'enfance.
Asthme allergique
L'asthme allergique est une pathologie liée à un phénomène allergique, altération de la réponse immunitaire, qui devient excessive face à divers antigènes. Cela provoque l’inflammation de la muqueuse bronchique et la crise d’asthme. L'asthme allergique est la forme d'asthme la plus fréquente. Il se manifeste essentiellement par de la toux, avant de se transformer en crise d'asthme, le plus souvent en présence de pollens, d'acariens ou de poils d'animaux, notamment les chats.
Les remèdes naturels, comme les huiles essentielles, ou l'homéopathie ne sont pas d'une grande efficacité. Les personnes atteintes de formes invalidantes au quotidien peuvent trouver un bénéfice à effectuer des cures thermales annuelles.
Asthme cardiaque
L’asthme cardiaque n’a, en réalité, aucun lien avec la maladie asthmatique. Il s’agit d’un œdème pulmonaire lié à une insuffisance cardiaque, qui provoque des difficultés respiratoires sans rapport avec le processus physiopathologique de l’asthme. L'asthme cardiaque se manifeste lorsque la personne, qui est insuffisante cardiaque, effectue un effort trop intense pour sa capacité cardiaque. A ce moment-là, son ventricule gauche ne peut évacuer dans l'aorte la totalité du sang qu'il reçoit, car sa contractilité est diminuée. Le sang s'accumule alors dans l'oreillette gauche et les veines pulmonaires. Ce phénomène provoque un oedème pulmonaire, et donc une diminution du volume d'air circulant et une gêne respiratoire plus ou moins sévère.
Asthme chez l'enfant et le nourrisson
L’asthme chez l'enfant se manifeste par des crises, entre lesquelles la respiration est normale. Si une crise dure et s’aggrave, il s’agit d’une exacerbation. Le diagnostic repose sur un examen clinique et des tests respiratoires. Des tests cutanés peuvent être réalisés pour rechercher une cause allergique.
Les autres causes de crise d'asthme chez le nourrisson et l'enfant de moins de 3 ans sont le reflux gastro-œsophagien et les bronchiolites à répétition. En effet, les infections provoquées par le virus respiratoire syncytial, à l'origine de la bronchiolite, endommagent les bronchioles de l'enfant et peuvent, à terme, provoquer une inflammation chronique et donc de l'asthme.
Le reflux gastro-œsophagien favorise les infections respiratoires à répétition et fragilise donc le système respiratoire de l'enfant. Les enfants peuvent également bénéficier de cures thermales qui peuvent les soulager.
Prévalence de l'asthme
La maladie asthmatique est en constante progression depuis quelques décennies. Les enfants sont de plus en plus touchés. On estime, qu’en France, 5 à 10 % de la population est asthmatique, avec une légère prédominance féminine. L’âge de début de l’asthme est constaté vers 8 ans et vers 40 ans.
Une grande partie des enfants asthmatiques s’amélioreront spontanément à l’adolescence, tout en restant des personnes à risque.
Quels sont les différents types d’asthme ?
Asthme contrôlé / non contrôlé : qu'est-ce que c'est?
En fonction de la bonne observance des traitements et de leur efficacité, nous distinguons :
- l’asthme contrôlé : grâce aux traitements, la maladie se résume à des manifestations mineures qui affectent peu le quotidien. Le patient n’est pas gêné ni la journée, ni la nuit et peut pratiquer une activité physique.
- l’asthme non-contrôlé : une mauvaise observance des traitements (pourtant efficaces) engendre souvent un manque de contrôle sur la maladie. Le patient est gêné la journée plus de deux fois par semaine et les symptômes peuvent survenir la nuit
Les causes de ce mauvais encadrement thérapeutique résultent souvent d’une mauvaise compréhension de la maladie, de la peur des effets indésirables ou tout simplement de la négligence des patients.
Qu’est-ce que l’asthme sévère ?
L’asthme peut être léger, modéré ou sévère. Le traitement dépend de la sévérité de la maladie : il peut aller d’un simple traitement des crises par bronchodilatateurs (forme légère) à des traitements de fond sur le long terme (formes plus sévères).
Selon la HAS, l’asthme sévère est la forme la plus grave d’asthme sur une échelle de 5. Il concerne environ 60 000 personnes en France. Il se caractérise par la persistance de symptômes d’asthme de manière quotidienne et/ou par la survenue d’exacerbations répétées. Il peut être :
- un asthme contrôlé grâce aux médicaments mais qui se dégrade fortement en cas de réduction de ces derniers;
- un asthme non-contrôlé en raison d’une mauvaise observance des traitements ou malgré les traitements (forme la plus grave).
L’impact de l’asthme sévère sur les patients est important : 70% des personnes souffrant d’asthme sévère ne peuvent plus pratiquer d’activité physique 1 et plus de 30% d’entre eux souffrent de dépression 2. L’asthme sévère est considéré comme une maladie grave nécessitant le plus souvent la prise de corticoïdes oraux ou des soins d’urgence. Il est associé à 60 000 hospitalisations et près de 900 décès par chaque année 3.
Qu’est-ce que l’asthme éosinophilique ?
L’asthme éosinophilique ou « asthméos » est une forme d’asthme sévère. On estime que 50% des personnes souffrant d’asthme sévère ont un taux d’éosinophiles élevé dans leurs poumons. Les éosinophiles sont des globules blancs qui peuvent être activés par certains éléments déclencheurs tels que les pollens, la poussière, la moisissure... Lorsqu’ils sont activés, les éosinophiles contribuent aux symptômes de l’asthme sévère en pénétrant dans les poumons et en y provoquant une inflammation. Les voies respiratoires gonflent et produisent une quantité excessive de mucus, ce qui peut rendre la respiration difficile et entrainer une crise d’asthme persistante. À long terme, les éosinophiles jouent aussi un rôle dans la survenue de lésions pulmonaires. Des examens sanguins permettent de confirmer un taux d’éosinophiles élevé.
Quels sont les symptômes de l’asthme ?
Les principaux symptômes de l’asthme sont :
- une difficulté à respirer ou un essoufflement (dyspnée) ;
- une respiration sifflante à l’expiration ;
- une sensation d’oppression thoracique ;
- une toux sèche.
Les symptômes sont permanents ou intermittents, déclenchés par un effort ou un contact avec un allergène. Ils sont souvent exacerbés la nuit.
Si les symptômes suivants sont présents, il est impératif d’appeler les secours en urgence :
- des sueurs ;
- une augmentation du rythme cardiaque ;
- des difficultés à parler ou à tousser ;
- une grande anxiété, de la confusion et de l’agitation (surtout chez les enfants) ;
- une coloration bleutée des doigts ou des lèvres ;
- des troubles de la conscience (somnolence) ;
- une inefficacité du traitement habituel de la crise.
Comment les crises d'asthme se déclenchent-elles ?
Chez une personne asthmatique, la paroi muqueuse des bronches est enflammée et épaissie. La crise d’asthme se déclenche lorsque le passage de l’air dans les bronches devient difficile en raison de la contraction des muscles bronchiques et des sécrétions importantes de mucus. Chez la plupart des asthmatiques, elle est l’unique symptôme.
L’intensité et la durée de la crise sont très variables d’une personne à l’autre. Les crises peuvent être espacées de plusieurs heures, jours, semaines, mois voire années !
Les causes de l’asthme
L’asthme a deux origines essentielles :
- une origine allergique : allergie aux pollens, pollution (pesticides, particules fines…), allergies alimentaires... ;
- l’asthme causé par l'effort : il se déclenche pendant une activité physique, en général 10 à 15 minutes après le début de l'effort. Cet asthme d'effort est lié à un assèchement des voies respiratoires.
Elle peut aussi être déclenchée ou aggravée par :
- des substances toxiques ou irritantes ou des odeurs fortes : fumées (tabac, cuisson, cheminée…), parfums, solvants, aérosols domestiques (comme les insecticides), pollution… ;
- le latex qui est un allergène qui peut déclencher une réaction cutanée suivie d’une crise d’asthme ;
- certaines situations comme le froid (air sec et froid) … ;
- les infections des voies nasales et respiratoires (rhume, grippe, sinusite, polypose du nez et des sinus, bronchite, pneumonie…) et parfois dentaires aggravent l’asthme ;
- les menstruations : chez certaines femmes la période des règles aggrave les symptômes de l’asthme.
- la prise de certains médicaments :
- les bêtabloquants peuvent aggraver l’asthme ;
- des antibiotiques comme la pénicilline peuvent déclencher une réaction allergique qui débute par des manifestations cutanées suivies d’une crise d’asthme ;
- l’aspirine et les anti-inflammatoires AINS chez les asthmatiques qui souffrent aussi de polypose nasale ou sinusale peuvent provoquer une crise d’asthme sévère ;
- certains produits anesthésiques ;
- les bronchodilatateurs : Exceptionnellement, la prise d’un médicament antiasthmatique inhalé (bronchodilatateur) peut provoquer une aggravation paradoxale de l’asthme : nous parlons de bronchospasme paradoxal.
Il est donc prépondérant de signaler à votre médecin, si vous souffrez d’asthme afin qu’il en tienne compte lors d’une prescription médicamenteuse.
Le tabagisme passif : une cause principale des crises d'asthme
Des chercheurs australiens ont démontré que le tabagisme passif était la principale cause du déclenchement des crises d’asthme. L'étude a été menée sur 137.000 personnes et a été publiée dans le Journal of Asthma.
Selon les découvertes des scientifiques, l’inhalation de fumée perturbe le développement normal des poumons et du système immunitaire en raison d’une irritation des voies respiratoires.
"Les enfants étaient les principales victimes du tabagisme passif, exposés au tabagisme de leurs parents, en particulier des mères, à la maison", détaillent les chercheurs.
Asthme : la literie synthétique peut déclencher les crises
Toujours selon les chercheurs australiens, la literie pourrait aussi être une cause de l’apparition des crises d’asthme. Le nylon, les microfibres et les matériaux acryliques exposent les usagers à des risques allergènes et à une présence accrue d’acariens, contrairement notamment à la literie en plumes.
L'asthme peut être lié au mode de chauffage
Les modes de chauffage pourraient aussi jouer un rôle dans le déclenchement des crises d’asthme, ont démontré les chercheurs australiens. Le chauffage au gaz engendrerait des émissions de dioxyde de carbone plus importantes que le chauffage électrique.
L’asthme, une maladie multigénétique
Selon certaines études 7 avoir un parent de premier degré asthmatique multiplierait par deux les chances de développer de l’asthme (surtout s’il s’agit d’un jumeau). Ces travaux démontrent une influence génétique, mais on ne peut pas pour autant dire que l’asthme est une maladie héréditaire dans la mesure où il n’existe pas qu’un seul gène, mais de nombreux gènes en cause dans le développement de la maladie.
Les gènes responsables de l’asthme ont été localisés sur les chromosomes 5,6,11,14 (gène AS1) 8,9,10,11, 20 (gène ADAM33)12 et 7 (gènes GPRAA et AAA1)13. L’ensemble de ces gènes sont dits "de prédisposition à l’asthme et à l’atopie". L’atopie est ici synonyme d’allergie, car bien souvent l’asthme est en réalité une réaction allergique. L’allergie est un dysfonctionnement du système immunitaire lorsqu’il est confronté à un allergène. Ce dysfonctionnement est en partie d’origine génétique, mais il a aussi une composante environnementale.
Quels sont les facteurs de risques ?
Les principaux facteurs de risque de développer un asthme sont :
- être professionnellement exposé à des produits toxiques, par exemple à de la peinture, des produits de coiffure, des métaux, des plastiques, etc ;
- être exposé à la pollution atmosphérique ;
- être exposé à la fumée du tabac, activement ou passivement. Le tabagisme chez la mère, durant la grossesse, augmente le risque d’asthme chez l’enfant.
Quelles sont les personnes à risque de devenir asthmatiques ?
Les personnes à risque de devenir asthmatique sont :
- les personnes ayant une prédisposition familiale aux allergies ou ayant des parents ou des frères et sœurs asthmatiques.
- les personnes de faible poids à la naissance
- les personnes obèses
- les personnes atteintes de reflux gastro-œsophagien
Quelle est la durée de l’asthme ?
L’asthme est une maladie chronique qui démarre généralement dans l’enfance et qui peut durer toute la vie. Les traitements permettent uniquement un contrôle de la maladie mais pas sa guérison. Il est possible de vivre sans symptôme pendant des mois, voire des années.
La durée de la crise d’asthme est variable. Les crises peuvent s’étendre sur plusieurs minutes voire quelques heures. Après une crise, la respiration redevient normale. Les symptômes disparaissent spontanément ou grâce aux traitements de secours.
L’asthme est-il contagieux ?
L’asthme n’est pas une maladie contagieuse.
Qui, quand consulter ?
En cas de symptômes évocateurs d'asthme (toux, sifflement de la respiration…), il convient de consulter rapidement son médecin traitant. Une fois le diagnostic posé, un suivi par un pneumologue et/ou un allergologue est nécessaire.
Diagnostic : comment savoir si on a de l'asthme ?
Pour poser le diagnostic de l'asthme, le médecin procède à un interrogatoire précis et évalue la fonction respiratoire du patient.
Lorsqu'on est témoin d'une crise d’asthme, le diagnostic est posé sur la simple observation des symptômes. L’origine et la gravité de l'asthme sont évaluées en pratiquant :
- des explorations fonctionnelles respiratoires (EFR) qui permettent de déterminer la capacité respiratoire. Cet examen est indolore et remboursé par la Caisse Primaire d'Assurance Maladie. Il doit être effectué annuellement.
- une épreuve de provocation bronchique (comparaison entre le volume d'air expiré avant et après avoir été mis en contact avec un allergène) ;
- un test de réversibilité de l'obstruction suite à l'inhalation d'un produit dilatant les bronches, comme le salbutamol.
Le débit mètre de pointe est un appareil qui mesure le débit expiratoire de pointe qui est la vitesse maximale à laquelle peut circuler l'air au cours d'une expiration forcée après avoir gonflé au maximum ses poumons. L'utilisation du débit mètre de pointe consiste à comparer le chiffre obtenu avec une valeur théorique, qui varie selon l'âge, la taille et le sexe du malade. Les mesures se font au lever le matin et au coucher le soir. Une mesure peut être nécessaire à tout moment de la journée si une gêne apparaît. Mesurer son souffle avec le débit mètre de pointe
La technique est la suivante :
- mettre le curseur en bas de l'échelle graduée, au niveau 0 et se tenir debout,
- prendre l'appareil horizontalement,
- inspirer au maximum, bouche ouverte,
- introduire l'embout jetable dans la bouche et bien le serrer dans les lèvres,
- souffler d'un seul coup, le plus fort et le plus vite possible,
- répéter l'opération trois fois et noter la valeur la plus élevée
Asthm'activ : une application pour mieux contrôler son asthme
L’Assurance Maladie a lancé l'application Asthm’Activ destinée aux asthmatiques pour apprendre à mieux gérer son asthme quotidien.
- Suivi du contrôle de l’asthme
- Suivi des traitements de l'asthme : l’application rappelle de prendre ses médicaments, fournit des conseils pour bien utiliser son inhalateur et des informations sur les différents traitements...
- Rappel des rendez-vous médicaux
- Quiz et glossaire pour mieux connaître l’asthme
L’application Asthm’Activ est disponible sur App Store et Google Play.
Quelles sont les complications de l’asthme ?
Complications de l’asthme chez l’adulte
Les principales complications de l’asthme de l’adulte sont :
- les exacerbations : lorsqu’une crise d’asthme dure plusieurs heures voire plusieurs jours, malgré la prise répétée d’un traitement de crise, on parle d’exacerbation. Elle peut s’aggraver rapidement.
- l’asthme aigu grave : il s’agit dune crise intense et inhabituelle, qui avoir un début brutal ou faire suite à l’évolution défavorable d’une exacerbation.
Complications de l’asthme chez l’enfant
Les principales complications de l’asthme chez l’enfant sont :
- l'asthme aigu grave;
- les infections respiratoires ;
- les condensations pulmonaires ;
- les pneumothorax;
- les complications somatiques à long terme;
- les complications psychologiques.
Quelles sont les maladies associées à l’asthme ?
Les maladies associées à l’asthme sont :
- Les maladies allergiques et le plus souvent la rhinite allergique et l’eczéma allergique. L’eczéma est une première manifestation de l’allergie chez l’enfant. Il peut s’accompagner quelques années plus tard de crises d’asthme ;
- Des infections ORL telles que le rhume (rhinite non allergique) ou la bronchiolite chez l’enfant : elles déclenchent ou aggravent les symptômes de l’asthme. En effet, l’encombrement des voies nasales oblige à respirer par la bouche. L’air inspiré est alors plus froid, sec et fourni en particules irritantes pour les bronches ;
- La polypose du nez et des sinus : cette infection inflammatoire chronique se caractérise par une obstruction et un écoulement des voies nasales, une sinusite, des douleurs et une perte de l’odorat. Le syndrome de Widal est une trouble qui réunit la polypose du nez et des crises d’asthme sévères déclenchées la prise d’aspirine ou d’anti-inflammatoires (AINS).
- Le reflux gastro-œsophagien : il est souvent associé à l’asthme et l’aggrave en cas d’inhalation de liquide acide dans les bronches ;
- Le surpoids ou l’obésité qui augmente souvent la gêne respiratoire et l’inflammation des bronches ;
- La dépression et l’anxiété qui résultent souvent de l’altération de la qualité de vie en cas d’asthme sévère 2.
Pourquoi être asthlatique réduit le risque de tumeur au cerveau
Souffrir d’asthme pourrait finalement avoir des côtés bénéfiques. Il y a une quinzaine d’années, des neurologues américains avaient constaté que les asthmatiques développaient moins de tumeurs cérébrales. On sait désormais pourquoi les personnes asthmatiques semblent être moins susceptibles de développer des tumeurs cérébrales que les autres grâce aux travaux des chercheurs de l’école de médecine de l’université de Washington à Saint Louis, aux États-Unis. Ils viennent de révéler dans une étude publiée le 8 décembre dernier dans la revue Nature Communications comment l’asthme protège ceux qui en souffrent des tumeurs au cerveau. Cette spécificité serait liée à la sécrétion par les personnes souffrant d’asthme d’une protéine appelée décorine. En effet, si elle est très néfaste pour l’asthme, qu’elle aggrave, elle pourrait en revanche se révéler être un allié redoutable pour traiter certaines tumeurs du cerveau, dont le cancer des voies optiques. "Une mauvaise nouvelle pour les voies respiratoires peut être une bonne nouvelle pour le cerveau",expliquent les scientifiques.Cette protéine est déjà connue des spécialistes de l’asthme car elle aggrave les symptômes dans les voies respiratoires. Toutefois, cette protéine est bénéfique pour le cerveau puisqu’elle bloque l’activation de cellules appelées microglies, qui sont liées à la croissance de tumeurs au cerveau.
Asthme et coronavirus : quels sont les risques et précautions ?
L’asthme non sévère ne constitue pas un facteur de risque d’infection grave à coronavirus. Les personnes atteintes d’asthme sévère peuvent développer une infection grave à COVID-19, mais ceci est plus souvent lié aux maladies associées que ces personnes ont fréquemment (obésité, diabète…).
Quels traitements de l’asthme chez l’adulte ?
Que faire en cas de crise d'asthme ?
En cas de crise d’asthme, on utilise des bornchodilatateurs à d’action rapide et de courte durée, comme le salbutamol. Ces médicaments ont pour effet de dilater les bronches et de lutter contre l’obstruction bronchique causée par la crise d’asthme. L’inhalation peut être répétée plusieurs fois, jusqu’à ce que la personne ressente une amélioration respiratoire. Généralement, cette amélioration survient en quelques minutes après l’inhalation correcte du médicament. L’action de ces bronchodilatateurs dure 4 à 6 heures. Ils sont souvent utilisés avant l’effort, en prévention, chez les sujets asthmatiques à l’effort.
Que faire en cas d'asthme chronique ?
L'asthme continu ou à crises répétées nécessite un traitement de fond comportant des bornchodilatateurs inhalés à longue durée d’action, qui doivent être pris quotidiennement. Ceux-ci sont souvent associés des corticoïdes inhalés à la dose la plus faible possible, permettant à l’asthmatique de mener une vie normale. L’asthme chronique doit être contrôlé pour éviter les complications.
Que faire en cas d'asthme grave ?
En plus du traitement de fond médicamenteux, e traitement de l’asthme grave repose sur plusieurs éléments :
Les traitements anti-Ige ou biothérapies
Dans l'asthme grave, un traitement par biothérapies, par injection d’anticorps anti-gE sera administré, dans les cas où le taux d'IgE est élevé. C’est un traitement lourd, mais qui fait progressivement la preuve de son efficacité sur l’asthme chronique.
L’éducation thérapeutique
Les séances d'éducation thérapeutique peuvent être utiles pour prévenir et traiter les crises. La kinésithérapie respiratoire peut être prescrite en cas de bronchites répétées. L’éducation du patient à sa maladie et à son traitement est un élément permettant parfois d’éviter l’aggravation des symptômes.
Le traitement des allergies
Lorsqu'une ou plusieurs allergies sont à l’origine du déclenchement des crises d'asthme, le traitement de ces allergies doit être effectué. Il est nécessaire de traiter toute rhinite allergique afin d'éviter l'apparition d'un asthme. Il faut aussi effectuer les mesures de prévention en cas d'allergie confirmée aux acariens, aux pollens ou aux poils d’animaux par exemple. Une désensibilisation pourra être envisagée. Un traitement par anti-histaminiques au long cours peut être nécessaire.
Les cures thermales
Un séjour en cure thermale peut apporter une aide aux asthmatiques. Ce séjour sous des conditions climatiques favorables permet d'être encadré, de pratiquer certaines activités sportives, de recevoir une éducation plus efficace. La prise en charge du patient, sur un plan physique et psychologique, lui permet de mieux adhérer au traitement et de prendre conscience de la nécessité d'être suivi régulièrement. Il s’agit d’un traitement complémentaire efficace.
Les corticoïdes en comprimés pour soigner l'asthme sévère et chronique
L’asthme chronique est essentiellement traité par des corticoïdes inhalés. Toutefois, en cas d’asthme grave ou d’exacerbations, il peut être nécessaire d’utiliser temporairement des corticoïdes généraux, en comprimés. La prise de corticoïdes par voie générale nécessite quelques précautions pour éviter les effets secondaires et doivent être prescrits sur la durée la plus courte possible, en observant une décroissance progressive au-delà de 5 jours de prise.
Asthme : bien utiliser son inhalateur
La technique d’utilisation dépend du type d’inhalateur. Cependant, trois étapes sont constantes, quel que soit le traitement :
- expirer à fond pour bien vider les poumons : bien vider les poumons permet de les préparer à recevoir une quantité suffisante de médicament;
- inspirer profondément après avoir placé l’inhalateur dans la bouche, puis actionner l’inhalateur. L’air inspiré contient les particules du médicament ;
- retenir la respiration pendant 10 secondes : pour que le médicament agisse, il est important de le conserver dans les bronches quelques secondes.
À noter : en cas de prise de corticoïdes inhalés, il est aussi recommandé de se rincer la bouche avec un verre d’eau afin d’éviter les mycoses buccales .
Enceinte et asthmatique : comment préparer sa grossesse ?
La grossesse d’une femme asthmatique doit, de préférence, être préparée, en respectant les règles suivantes :
- arrêter impérativement de fumer ;
- faire le point sur le contrôle de l’asthme, avec le pneumologue ;
- avoir un plan d’action personnalisé écrit pour bien gérer les crises.
Les bonnes pratiques pour limiter les risques d’exacerbations de l’asthme pendant la grossesse sont :
- se protéger des facteurs déclenchants ;
- se faire vacciner contre la grippe;
- consulter son médecin traitant et son pneumologue ;
- prendre régulièrement son traitement de fond ;
- ne pas prendre trop de poids.
Comment soigner l’asthme chez l’enfant et le nourrisson ?
La sévérité de l'asthme et la fréquence des crises chez l’enfant vont déterminer le traitement. Celui-ci vise à soulager les difficultés respiratoires, les sifflements et la toux, en faisant inhaler à l’enfant des bronchodilatateurs (Bêta-2 mimétiques) et, si besoin, des corticoïdes. Ces médicaments peuvent être administrés dès le plus jeune âge, lorsque les premiers signes de crise apparaissent. Chez le nourrisson, on utilise le babyhaler pour les inhalateurs.
Utilisation de la chambre d'inhalation
L'utilisation d'une chambre d'inhalation est destinée aux enfants en bas âge. Cette chambre d'inhalation est un réservoir permettant une inhalation plus du produit sans effort. Une bouffée est délivrée à travers l'embout de la chambre d'inhalation. L'enfant peut alors inhaler le produit en effectuant 5 à 10 mouvements inspiratoires. Les règles d'utilisation sont : bien agiter le flacon, faire boire l’enfant après l'inhalation, maintenir le masque en place sont à respecter scrupuleusement.
Comment prévenir l’asthme ?
Chez l'enfant à risque, notamment avec des antécédents familiaux, on peut retarder l’apparition de l'asthme, en limiter la gravité et en minimiser les symptômes. La prévention primaire consiste à éviter les facteurs allergisants chez l’enfant à risque.
Aussi bien chez l'adulte que l'enfant, il est difficile de prévoir le déclenchement de la maladie. Toutefois, afin de l’éviter, il est préférable de bannir les allergènes surtout respiratoires (pollens, poussière, acariens…).
Par ailleurs pour éviter une crise, il est recommandé :
- d’éviter les facteurs déclenchants de l’asthme (substances irritantes, allergènes, activité physique, froid…) ;
- de se munir d’un bronchodilatateur en cas de symptômes ou pour prévenir ces derniers ;
- d’aérer régulièrement les pièces afin d’éviter les polluants intérieurs ;
- d’adopter des mesures d’hygiène afin de lutter contre les poussières, les cafards/blattes (décafardisation), rats (dératisation) ou encore les acariens;
- ne pas fumer.
Continuer (autant que possible) la pratiquer d'une activité physique (qui renforce les voies respiratoires) permet également d’éviter les complications de l’asthme.
Bloquer deux protéines immunitaires pour prévenir les crises d'asthme
Dans une nouvelle étude (14), publiée le 5 novembre 2020 dans The Journal of Allergy and Clinical Immunology, des chercheurs de La Jolla Institute for Immunology (LJI) montrent qu'il est possible de prévenir les crises d'asthme en bloquant deux molécules immunitaires en même temps, chez les souris.
"Nous avons trouvé un moyen de bloquer la réponse inflammatoire asthmatique aiguë - et nous avons constaté une réduction forte et durable des crises d'asthme", a déclaré le Dr Michael Croft, professeur au LJI et auteur principal de l'étude.
Lorsqu'une personne allergique est en présence d'un élément déclencheur de l'asthme, le nombre de cellules T nocives augmente dans les poumons et ces dernières libèrent des molécules qui provoquent une inflammation. Mais en bloquant simultanément les protéines OX40L et CD30L (capables d'activer les cellules T), les scientifiques sont parvenus à arrêter le développement et l'accumulation de lymphocytes T nocifs dans les poumons chez des souris confrontées à un allergène, ce qui a permis de réduire l'inflammation.
"Cela suggère que nous diminuions la mémoire immunitaire de l'allergène", précise le Dr Croft. Ces résultats doivent, bien sûrs, être confirmés chez l'homme.
La pilule contraceptive pourrait atténuer les crises d'asthme
Une étude suédoise de grande ampleur, publiée dans la revue Thorax et portant sur plus de 83 000 femmes asthmatiques, a révélé que celles qui utilisaient des contraceptifs oraux depuis au moins trois ans avaient des crises d'asthme moins sévères que les autres.
Certes, la différence observée entre les femmes sous pilule et celles qui n'en prenaient pas était faible. L'étude, observationnelle, ne suffit pas non plus à démontrer un lien de cause à effet. Pourtant, les chercheurs estiment qu'il y a bien des raisons de croire que les pilules contraceptives peuvent influer sur les symptômes de l'asthme.
"On sait que certaines femmes asthmatiques voient leurs symptômes s'accentuer à certains moments du cycle menstruel. On soupçonne que les fluctuations hormonales en sont la raison", explique Bright Nwaru, auteur de l'étude et professeur à l'Université de Göteborg.
En outre, leur étude semble démontrer un petit effet protecteur de la pilule contraceptive. Pour autant, les experts ne recommandent pas d'utiliser ce traitement pour gérer son asthme - d'autant plus qu'ils ne disposent pas de preuves suffisantes pour confirmer cet effet.
Le masque serait une arme efficace pour diminuer les crises
Porter le masque ne permet pas seulement de lutter contre la propagation du coronavirus. On avait déjà noté l'impact du masque et des gestes barrières cet hiver dans la chute des maladies saisonnières, telles que la grippe et la gastro-entérite, on apprend désormais qu'il pourrait avoir un impact dans la baisse des crises d'asthme sévère. Comme le rapporte le Jerusalem Post, une étude a été menée à ce sujet par le centre médical Sheba de l’hôpital Tel Hashomer à Ramat Gan, en Israël. Elle révèle que le port du masque permet de baisser le nombre de crises d'asthme sévère. Selon la professeure Nancy Agmon-Levin, qui a mené l'étude, "les masques font barrage aux agents infectieux et au pollen".
Une baisse de 65% des hospitalisations de patients
L'hôpital Tel Hashomer à Ramat Gan, en Israël, a comparé les statistiques de 2020 et 2019, et ils ont ainsi remarqué une baisse de 65% des hospitalisations de patients à cause de crises d'asthme sévère et une diminution de 45% de leurs admissions aux urgences. L'auteure principale de l'étude est cheffe de l’unité d’immunologie clinique, d’angio-œdème et d’allergies et avait remarqué que ses patients assuraient avoir beaucoup moins d'allergies cette année que les années précédentes. "Nous pensions que c'était probablement à cause du port de masques, mais nous avons réfléchi à la façon dont nous pourrions le prouver", explique-t-elle.
"Nous avons vérifié les admissions au service des urgences en raison de l'asthme, dont 80% à 90% de tous les patients asthmatiques sont dues à des allergies", détaille la professeure Nancy Agmon-Levin auprès du Jérusalem Post. Pourtant, les niveaux de pollution étaient sensiblement similaires aux deux années précédentes, confirmant l'impact du masque.
"Les pollens ne pénétreront pas dans votre nez et votre bouche"
Alors que son port n'est désormais plus obligatoire en Israël depuis le 18 avril dernier, en raison du taux de cas positifs extrêmement faible et d'un taux record de vaccination dans le pays, l'auteure principale de l'étude incite les asthmatiques à continuer à le porter. "En portant un masque, la plupart des pollens ne pénétreront pas dans votre nez et votre bouche, vous aurez donc beaucoup moins d'allergies", assure-t-elle.
Sites d’informations et associations
Des sites d’informations et des associations sur l’asthme sont consultables sur internet. Il s’agit de :
- https://asthme-allergies.org/
- Fondation du souffle
- Asthme et allergies Association
- Mieux Vivre avec son asthme - Document de la Haute Autorité de santé
- Fondation pour la recherche médicale
- Pyrénées-Asthme- Regroupe 4 maisons d'enfants spécialisées dans les allergies respiratoires et l'asthme
- Respir.com- Serveur d'information et d'enseignement sur les maladies respiratoires (comporte une partie destinée au grand public)
Le site de l'Assurance Maladie :
https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/hypertension-arterielle-hta/definition-facteurs-favorisants (consulté le 09/06/2020)
Le site de l'INSERM :
https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/hypertension-arterielle-hta (consulté le 09/06/2020).
Le site de Santé Public France :
https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/maladies-cardiovasculaires-et-accident-vasculaire-cerebral/hypertension-arterielle (consulté le 09/06/2020).
Stretching is Superior to Brisk Walking for Reducing Blood Pressure in People With High–Normal Blood Pressure or Stage I Hypertension, Journal of Physical Activity and Health, 18 décembre 2020.
Hypertension artérielle: l’étirement est aussi efficace que la marche active, Pourquoi docteur ?, 18 janvier 2021.
Physical Activity and Hypertension From Young Adulthood to Middle Age, AJPM, 15 avril 2021.
https://www.ahajournals.org/doi/10.1161/HYPERTENSIONAHA.121.18809
Merci à Raphaël Gruman, nutritionniste
https://www.hriuk.org/health/learn/risk-factors/high-blood-pressure
https://ciqual.anses.fr/
https://academic.oup.com/eurheartj/advance-article/doi/10.1093/eurheartj/ehad101/7081391?login=false
https://www.nature.com/articles/s41467-023-37579-6
https://jamanetwork.com/journals/jamanetworkopen/fullarticle/2802984
https://www.santepubliquefrance.fr/les-actualites/2023/hypertension-arterielle-en-france-17-millions-d-hypertendus-dont-plus-de-6-millions-n-ont-pas-connaissance-de-leur-maladie
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