Vaccin anti-Covid : qui devra faire une nouvelle injection après l’été ? Adobe Stock

Si la nouvelle ministre de la Santé Brigitte Bourguignon pense que “le plus dur est derrière nous”, elle précisait au micro de RTL mercredi dernier que l’on ne l’entendrait pas dire pour autant que “la pandémie est derrière nous”, car “il y a toujours ce risque”. Et pour cause, elle n’exclut pas une résurgence de l’épidémie de Covid-19 à l’automne.

Un scénario également envisagé par la Haute Autorité de Santé qui a rendu un avis favorable au rappel de vaccin anti-Covid après l’été 2022 pour les personnes les plus à risques de développer des formes graves de la maladie.

Covid-19 : plus de 25 millions de personnes concernées par cette 5ème dose

“Afin d’anticiper la résurgence probable d’un variant à l’automne, la HAS a élaboré une stratégie vaccinale de lutte contre la Covid-19 sur la base d’un scénario de réapparition périodique du virus, qu’elle estime le plus probable”, peut-on lire dans le communiqué de l’instance de santé.

Parmi les personnes qui devront à nouveau prêter leur épaule pour une énième injection de vaccin anti-Covid-19, il y a :

  • les personnes immunodéprimées et leur entourage
  • les personnes de 65 ans et plus
  • les individus présentant des comorbidités, à savoir : des maladies cardiovasculaires, de l’obésité, des maladies respiratoires chroniques, une insuffisance rénale chronique, des maladies hépatiques chroniques, un cancer, etc.

Selon les estimations de la HAS, cela représenterait un total de plus de 25 millions de personnes à vacciner en France. Pour ces populations, cette nouvelle injection constituerait le plus souvent un troisième rappel, soit une cinquième dose. Elle recommande également “d’envisager la vaccination des professionnels de santé au regard notamment des futures données d’efficacité vaccinale contre les formes asymptomatiques de la maladie”.

Coronavirus : quel est ce scénario “le plus probable” ?

La Haute Autorité de Santé estime que le scénario d’évolution “le plus probable” de la crise sanitaire est celui d’un impact “moindre” de la circulation du virus, bien que “toujours active”, “grâce à une immunité durable et suffisante permettant de limiter les formes graves et les décès”.

Parmi les trois scénarios étudiés de l’Organisation Mondiale de la Santé (du retour à la normale pour le plus optimiste à l’émergence d’une nouveau variant pour le plus pessimiste), la HAS s’oriente plutôt vers le scénario du milieu, à savoir une reprise avec “pics de transmission” entraînant une “reprise épidémique périodique”.

Dans cette optique, “l’incidence et le nombre de cas graves sont découplés, ce qui conduirait à des vagues épidémiques de moins en moins graves”, précise l’instance. “Mais des pics de transmission périodiques pourraient se produire en raison de l’augmentation de la proportion de personnes ayant une baisse d’immunité, rendant nécessaire l’administration périodique d’une dose de rappel vaccinal pour les personnes les plus à risques de forme sévère”, ajoute-t-elle.

Néanmoins, au vu des “nombreuses incertitudes” qui pèsent sur l’évolution de l’épidémie du Sars-CoV-2, la HAS n’exclut pas de devoir faire évoluer ces recommandations.

Sources

https://www.has-sante.fr/jcms/p_3341233/fr/covid-19-anticiper-une-vaccination-periodique-des-plus-fragiles

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