Alors que nous luttons depuis le coronavirus depuis plus d’un an, il peut être tentant d’essayer des produits qui se présentent comme protecteurs contre l’infection. Mais attention aux fausses promesses ! Certains produits “miracles” n’ont, en réalité, aucune efficacité prouvée sur le plan clinique.
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Rappel de riz basmati contaminé par des toxinesRécemment, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a suspendu la commercialisation de plusieurs d’entre eux : un spray nasal dit “virucide” et un autotest urinaire. Les fabricants doivent procéder à leur rappel, et informer toute personne susceptible de les avoir acheté de cette mesure de retrait.
Des sprays nasaux anti-Covid retirés du marché
Le premier est commercialisé sous les appellations “Spray Nasal COV-Defense” ou “Spray nasal Biokami”, par la société Pharma & Beauty – Centrepharma, en tant que dispositif médical de classe I. Ce produit à base d’eau ionisée assurerait “l’inactivation du virus SARS-CoV-2 à plus de 99 %”, à en croire la communication effectuée par le fabricant.
Pourtant, l’ANSM indique qu’elle n’a “reçu aucune donnée de validation clinique démontrant la performance et la sécurité d’utilisation de ce spray, condition indispensable pour qu'un dispositif médical puisse être mis sur le marché, selon la réglementation européenne relative aux dispositifs médicaux”.
Par mesure de précaution, l’agence a décidé de suspendre sa mise sur le marché, “dans l’attente d’informations supplémentaires” susceptibles de prouver l’efficacité et la sécurité de cette solution, ou “jusqu’à leur mise en conformité avec la réglementation applicable”.
Un autotest urinaire suspendu quelques jours plus tôt
Par ailleurs, l’agence sanitaire également suspendu la commercialisation d’un autre produit quelques jours plus tôt : un autotest urinaire pour le dépistage de la Covid-19. Baptisé “Sars-CoV-2 Urine Antibody Rapid test”, il permettrait de détecter la présence d’anticorps dans les urines.
Or, l’ANSM a souligné dans un point d’information que nous n’avions, à ce jour, “aucune preuve de l’efficacité de ce test, étant donné que les anticorps, de manière générale, ne se retrouvent pas dans les urines”. Elle rappelle également que “le fabricant n'a pas obtenu de certificat de conformité d'un organisme notifié pour la mise sur le marché de ce test”.
Ce dernier est fabriqué par les sociétés Inno-Bio (Shangai) biomédical Co.Ltd et Olisacare, et distribué en France par les sociétés Medicsante et Biomadetech. Il convient aussi de rappeler que, dans l’Hexagone, la vente des autotests est réservé aux pharmacies - sauf en ce qui concerne les tests de grossesse, qui peuvent être commercialisés dans les supermarchés, par exemple.
L’agence rappelle que “seuls les tests disposant d'un marquage CE et validés par les autorités sanitaires peuvent être utilisés” (tous sont listés sur le site du ministère de la Santé) et recommande aux personnes qui auraient acheté ces autotests douteux de ne pas les utiliser.
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Répondez à notre questionnaire en 2 minutes :
COVID-19 : l’ANSM suspend la commercialisation du « spray nasal COV-Defense » et « spray nasal Biokami », ANSM, 22 février 2021.
Dépistage de la COVID-19 : l’ANSM suspend la commercialisation d’un autotest urinaire, ANSM, 17 février 2021.
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