Covid-19 : votre petit doigt vous révèle le risque de symptômes graves

La longueur de vos doigts pourrait donner un indice sur le degré de gravité que vous développerez en cas de contamination par le coronavirus. Selon une récente étude, vos mains peuvent en effet vous indiquer si vous risquez de développer une forme grave de la maladie. Des chercheurs ont étudié le rapport entre la longueur des doigts et la gravité des symptômes de la Covid-19.

Selon leurs travaux, publiés le 17 mars dernier dans le revue Scientific Reports, le principal indice d'un risque d'hospitalisation après une infection par le coronavirus est la longueur de votre petit doigt. Lorsque l’auriculaire est court chez un homme, le risque de faire une forme grave serait très important, et encore plus chez les patients dont la longueur des doigts varie entre la main droite et la main gauche. Les chercheurs ont en effet observé que les patients ayant des auriculaires courts "féminisés" par rapport à leurs autres doigts ont tendance à présenter de graves symptômes de Covid-19 conduisant à une hospitalisation.

Covid-19 : un lien entre longueur des doigts et gravité des symptômes ?

Pour rappel, depuis le début de la pandémie, les scientifiques ont remarqué que le profil des personnes hospitalisées pour cause de Covid variaient en fonction de l'âge, les personnes âgées étant les plus touchées, et du sexe, les hommes présentant une gravité plus élevée que les femmes. Cela a conduit les scientifiques à examiner de plus près le lien entre la testostérone et la gravité du Covid-19. Résultat, une hypothèse implique un taux élevé de testostérone dans les cas graves, mais une autre associe un faible taux de testostérone chez les hommes âgés à un mauvais pronostic.

Sachant qu’il est largement reconnu qu'un annulaire plus long est un marqueur de niveaux plus élevés de testostérone pendant la période prénatale, tandis qu'un index plus long est un marqueur de niveaux plus élevés d'œstrogènes, les chercheurs en ont conclu que les hommes avaient un annulaire plus long, tandis que les femmes avaient elles un index plus long.

Covid-19 : le taux de testostérone en cause ?

Les scientifiques de l’université de Swansea, au pays de Galles, ont donc décidé d’aller plus loin en étudiant le lien entre la longueur des doigts et la gravité des symptômes de la Covid. Résultat, les cher cheurs ont constaté que les patients ayant des auriculaires courts "féminisés" par rapport à autres doigts de leurs mains ont tendance à présenter de graves symptômes de la Covid-19 conduisant à une hospitalisation et, surtout, que les patients présentant de grandes différences entre la longueur des doigts de leur main droite et de leur main gauche ont des probabilités d'hospitalisation nettement plus élevées.

"Nos résultats suggèrent que la sévérité de Covid-19 est liée à un faible taux de testostérone et peut-être à un taux élevé d'œstrogènes, tant chez les hommes que chez les femmes", explique le professeur John Manning, auteur principal de l’étude.

Covid-19 : pourquoi les hommes âgés sont plus à risque

Ces travaux soutiennent l'idée que les individus qui ont un faible taux de testostérone et/ou un taux élevé d'œstrogènes ont plus de risques de développer une forme grave de la Covid-19. Cela pourrait expliquer pourquoi le groupe le plus à risque est celui des hommes âgés. "C'est important car s'il est possible d'identifier plus précisément les personnes susceptibles d'avoir une forme sévère de Covid-19, cela permettrait de mieux cibler la vaccination. Les différences droite-gauche dans les ratios de chiffres pourraient être utiles à cet égard", assure le chercheur.

Ces travaux incitent en outre à continuer à travailler sur les traitements de la Covid-19. Il existe en effet des recherches sur la testostérone comme anti-viral contre le Covid-19. "Notre recherche contribue à mieux comprendre le Covid-19 et pourrait nous rapprocher de l'amélioration du répertoire des médicaments antiviraux, ce qui permettrait de raccourcir les séjours à l'hôpital et de réduire les taux de mortalité", précise le professeur Manning.

Ses précédents travaux avaient déjà révélé le lien entre la longueur des doigts des enfants et le niveau de revenu des mères, ainsi que la possible exposition aux maladies qui commencent dans l'utérus. Les chercheurs dirigés par le professeur Manning avaient découvert que les mères à faible revenu peuvent féminiser leurs enfants dans l'utérus en ajustant leurs hormones, alors que les mères à revenu élevé masculinisent leur progéniture.