Plus de 3 milliards de personnes ont été confinées dans le monde pour lutter contre l’épidémie du coronavirus. Contre toute attente, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) n'est pas à l'origine de cette décision. Dans une interview accordée au Sydney Morning Herald, Margaret Harris, la porte-parole de l'OMS a clamé : “Nous n’avons jamais dit d’instaurer des mesures de confinement".
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Covid-19 : 8 pays menacés par une seconde vagueDans ce cas, pourquoi le confinement a-t-il été instauré en France ainsi que dans l'ensemble des pays du monde ? Tout simplement parce que nous avons tous pris exemple sur la ville de Wuhan, épicentre initial de l'épidémie du Covid-19, si l'on en croit les propos de la porte-parole de l'OMS. C'est pour suivre leur stratégie que les différents pays du monde auraient décidé de mettre en place la quarantaine.
En outre, Margaret Harris considère que si de telles mesures ont été prises, c'est parce que "les gouvernements n’étaient pas en mesure de savoir où se déroulaient la plupart des transmissions”. Dans ce cas, qu'attendait l'OMS si ce n'est pas le confinement ?
Un contrôle des personnes infectées et la mise en quarantaine de ceux qui ont été en contact avec elles
“Nous n’avons jamais dit d’instaurer des mesures de confinement. Nous avons dit de suivre, tracer, isoler, traiter”, soutient Margaret Harris. Cette dernière va même jusqu'à dire que l'OMS regrette que l'ensemble des mesures de protection et de détection des cas de Covid-19 n'aient pas été appliquées. Selon la porte-parole, il aurait été plus efficace d'imposer un contrôle strict des personnes testées positives et la mise en quarantaine de ceux qui ont été en contact avec elles.
"Je pense que beaucoup de pays ont, en quelque sorte, respecté les très grandes restrictions instaurées à Wuhan et ont vu que cela fonctionnait", soulève Margaret Harris. Néanmoins, selon elle, les autres pays se sont contenté de reproduire le confinement sans instaurer les autres mesures.
“Les différents pays n’ont pas pris en compte ce qu’il s’est passé également à Wuhan, à savoir qu’il y avait un dépistage massif, un isolement très sévère des personnes qui avaient eu des contacts avec des malades, en s’assurant que ces personnes n’allaient nulle part. À Wuhan, il n’était pas question de simplement confiner la ville”, poursuit Margaret Harris.
Covid-19 : l'épidémie ne ferait que commencer...
Et qu'en est-il du déconfinement ? Selon la porte-parole de l'OMS, les pays devraient avant tout identifier d'où proviennent les transmissions et tout mettre en œuvre pour isoler les personnes infectées.
“Vous devez pouvoir séparer les personnes infectées des personnes en bonne santé”, a-t-elle détaillé.
Enfin, selon elle, l’épidémie n'appartient pas encore au passé. "Elle ne ferait d’ailleurs que commencer en Europe de l’Est et en Russie". Margaret Harris a aussi ajouté que l’OMS ferait un bilan à la fin de la crise sanitaire, protocole habituel après une épidémie.
L'OMS soutient la décision australienne d'assouplir les restrictions, Sydney Morning Herald, 27 avril 2020
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