Selon l’observatoire Public Health Ontario : “La transmission des virus respiratoires s’inscrit dans un spectre, allant des plus grosses gouttelettes qui se propagent sur de courtes distances aux aérosols présents sur de courtes distances, mais qui peuvent également contribuer à la transmission à longue distance. En conséquence, catégoriser la transmission du SARS-CoV-2 selon la transmission par gouttelettes ou la transmission par aérosols ne reflète pas exactement ce spectre.”
Ainsi, il a été prouvé selon plusieurs études scientifiques que lorsque nous parlons, chantons, toussons ou éternuons, nous expirons des gouttelettes respiratoires dans lesquelles peut être présent le virus du SARS-CoV-2. Des scientifiques américains ont réalisé une étude analysant les particules respiratoires de 100 volontaires. Résultat, les hommes produisent 30% de gouttelettes respiratoires que les femmes.
Les hommes, plus grands transmetteurs du covid-19 ?
Les scientifiques américains de l'université du Colorado ont recruté environ 100 volontaires âgés de 12 à 61 ans. Ces derniers ont été installés dans une chambre d'essai d'aérosols. On leur a demandé de chanter, de parler et de jouer d’un instrument à vent afin de capter et mesurer les particules respiratoires qu’ils émettent. Les chercheurs ont ainsi pu observer que les hommes produisent 30% de particules en plus que les femmes. D’autre part, les adultes produisent 63% de gouttelettes en plus que les enfants.
Le Pr John Volckens, principal auteur de l'étude a ainsi déclaré dans son analyse : “C'est essentiellement parce que les hommes ont de plus gros poumons”.
Autre découverte, chanter en période de pandémie de coronavirus n’est a priori pas une bonne idée… En effet, les experts ont observé que le fait de chanter produisait plus d’aérosols que le fait de parler, à savoir 77% de gouttelettes en plus.
Le SARS-CoV-2, un virus particulièrement contagieux
Le SARS-CoV-2, responsable de la maladie dite de la Covid-19, est très contagieux. Mais pourquoi ? Selon un rapport publié dans la revue scientifique Science par des chercheurs australiens, “la grande affinité des protéines de SARS-CoV-2 pour l’agent pathogène humain pourrait expliquer la facilité manifeste avec laquelle le virus peut se propager d’humain à humain”.
Ainsi, il est indispensable de se protéger et de protéger les autres, notamment grâce au respect des gestes barrières. D’ailleurs, l’Institut Pasteur ne cesse de mettre en garde les membres du Gouvernement ainsi que la population. Ainsi, dans sa dernière note datant du 15 novembre dernier, il insistait sur la situation épidémique en France à venir : “la pandémie de la COVID-19 peut générer en peu de temps un afflux important de patients qui doivent être hospitalisés et admis dans un service de soins critiques.”
Si l’heure est bientôt aux réunions de famille pour les fêtes de fin d’année, n’oublions pas de conserver les gestes barrières, de se laver les mains régulièrement, d’aérer son logement plusieurs fois par jour et qu’en cas de suspicion de contamination d’aller se faire tester au plus vite en évitant tout contact, notamment avec des personnes fragiles.
La transmission de la COVID-19 par les gouttelettes respiratoires et les aérosols… Ce que nous savons jusqu’à présent - Santé publique Ontario (SPO)
Respiratory Aerosol Emissions from Vocalization: Age and Sex Differences Are Explained by Volume and Exhaled CO2 - Environmental science and technology, novembre 2021
Structure cryo-EM du pic 2019-nCoV dans la conformation de préfusion
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