- 1 - Covid 19 : des médicaments d’une efficacité proche de 100%
- 2 - Des molécules qui ciblent l’enveloppe du coronavirus
- 3 - Des résultats prometteurs encore à évaluer
- 4 - L’ivermectine, traitement efficace contre le Covid-19 ?
- 5 - La colchicine pour éviter les formes graves
- 6 - L'UE commande d'un médicament à base d'anticorps monoclonaux
Des chercheurs israéliens menés par le professeur Isaiah Arkin, biochimiste de l'Université hébraïque ont identifié trois médicaments existants qui ont de bonnes perspectives en tant que traitements de la COVID-19. Ces trois molécules ont montré une grande capacité à combattre le virus dans des tests de laboratoire.
Covid 19 : des médicaments d’une efficacité proche de 100%
Dans le Times of Israel, Isaiah Arkin à la tête de cette étude a déclaré : “Nous avons placé des substances avec le SRAS-CoV-2 vivant et des cellules humaines in vitro. Les résultats ont montré que les médicaments peuvent protéger les cellules des attaques du virus avec une efficacité proche de 100%, ce qui signifie que près de 100% des cellules ont vécu malgré l'infection par le virus. Dans des circonstances normales, environ la moitié des cellules seraient mortes deux jours après le contact avec le virus. »
Il s’agirait de trois médicaments déjà existants :
- Le darapladib, qui traite actuellement l'athérosclérose ;
- Le médicament anticancéreux Flumatinib ;
- Et un médicament contre le VIH.
Des molécules qui ciblent l’enveloppe du coronavirus
Contrairement aux premières approches qui ciblaient la protéine en pointe du virus, appelée “Spike”, responsable de l’attaque et l’infection des cellules ; les médicaments utilisés dans cette étude s’attaquent à l’enveloppe du virus. Une approche différente et très prometteuse, puisque les variants du virus possèdent généralement le même type d’enveloppe : “Ces protéines – en particulier la protéine d'enveloppe – changent à peine entre les variants, et même entre les maladies de la famille des coronavirus.
En tant que tels, les médicaments qui les ciblent sont susceptibles de rester efficaces malgré les mutations” a ainsi déclaré le biochimiste Isaiah Arkin. Un choix stratégique pour les équipes de scientifiques.
En effet, cette classe de protéines, qui se trouve dans les membranes de tous les organismes, répondent particulièrement bien aux médicaments. D’ailleurs, de nombreux traitements utilisent cette stratégie pour soigner l’hypertension artérielle par exemple.
Des résultats prometteurs encore à évaluer
Si la recherche qui a permis l’essai en laboratoire a été évaluée et publiée dans un numéro spécial de Pharmaceuticals, l’étude de laboratoire quant à elle doit encore être évaluée par des pairs. Très optimiste, Isaiah Arkin a déclaré : "Nous avons le vaccin, mais nous ne devrions pas nous reposer sur nos lauriers, et j'aimerais que ces médicaments fassent partie de l'arsenal que nous utilisons pour lutter contre le coronavirus. Je suis enthousiasmé par la perspective d'aider à élargir l'arsenal dont nous disposons contre le coronavirus."
Un espoir important donc pour les scientifiques qui espèrent pouvoir traiter les personnes infectées par la covid-19 sans craindre les nombreuses séquelles du virus.
L’ivermectine, traitement efficace contre le Covid-19 ?
Depuis le début de la pandémie de Covid-19, différentes approches thérapeutiques ont été explorées pour lutter contre la maladie. Ce ne sont pas les seuls médicaments auxquels on prête une efficacité contre le coronavirus. Après l'hydroxychloroquine, c'est l'ivermectine qui suscite désormais tous les espoirs.
Cet antiparisataire courant s'est révélé très efficace contre le virus. Selon une étude de l'Institut Pasteur publiée le 12 juillet dernier dans la revue EMBO Molecular Medicine, ce traitement est efficace pour réduire les symptômes de la Covid-19. L’ivermectine permettrait notamment de diminuer l’inflammation au niveau des voies respiratoires et réduirait le risque de perte d’odorat.
"De manière surprenante, nous avons observé que le traitement à l’ivermectine n’a pas limité la réplication virale, les modèles traités et non traités présentaient des quantités similaires de charge virale dans la cavité nasale et dans les poumons. Nos résultats révèlent que l’ivermectine possède un effet immunomodulateur et non antiviral", précise Guilherme Dias de Melo, chercheur dans l’unité Lyssavirus, épidémiologie et neuropathologie et auteur principal de l’étude.
La colchicine pour éviter les formes graves
Il y a quelques mois en janvier dernier, c'est la colchicine qui était évoquée comme le nouveau médicament miracle contre le coronavirus. L’Institut de cardiologie de Montréal indiquait le 22 janvier dans sa nouvelle étude étude que l’utilisation de cet anti-inflammatoire réduirait les décès du coronavirus de 44% et le besoin de ventilation mécanique de 50%. "Nous sommes heureux d'offrir le premier médicament oral au monde dont l'utilisation pourrait avoir une incidence importante sur la santé publique", promettait alors Jean-Claude Tardif, le chercheur principal de l'étude.
"La colchicine est un puissant anti-inflammatoire avec un bon profil de sécurité déjà utilisé pour le traitement de la goutte", précisait Guy Boivin, microbiologiste-infectiologue au CHU de Québec, qui a travaillé avec Jean-Claude Tardif sur cette étude.
Les chercheurs estimaient en janvier dernier que "traiter les patients à risque de complications avec la colchicine dès la confirmation du diagnostic de Covid-19 permet de réduire leur risque de développer une forme grave de la maladie et conséquemment diminuer le nombre d'hospitalisations".
L'UE commande d'un médicament à base d'anticorps monoclonaux
Ce mercredi 28 juillet, l’Union européenne a commandé à l’entreprise GlaxoSmithKline (GSK) 220 000 doses d’un traitement contre le coronavirus sur lequel elle fonde beaucoup d'espoirs. D’après la Commission européenne, citée par Reuters, le médicament fonctionnerait grâce à des "anticorps monoclonaux sotrovimab".
Il s'agit en réalité d'anticorps "obtenus par génétique". "Les anticorps monoclonaux sont des anticorps sélectionnés pour leur efficacité à cibler un intrus spécifique, reproduits en laboratoire en grande quantité pour pouvoir être administrés à ceux qui en ont besoin", précise également l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).
L’Agence européenne des médicaments (AEM) aurait déjà débuté des tests. Ces anticorps appartiennent ont été développés par des patients ayant eu le coronavirus, mais sous une forme légère.
https://www.timesofisrael.com/3-existing-drugs-fight-coronavirus-with-almost-100-success-in-jerusalem-lab/
https://www.mdpi.com/1424-8247/14/7/604
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