Un an après le début de la pandémie, Didier Raoult a accordé une interview exclusive à BFMTV ce vendredi 16 avril. Alors que le variant britannique touche la majorité du territoire français et que l'on redoute désormais les variants brésiliens, le spécialiste des maladies infectieuses assure que "le remdesivir peut créer des variants". Ce médicament est un anti-viral développé par l’américain Gilead. Il estime que cet agent mutagène chez certains patients immuno-déprimés pourrait être à l'origine de la mutation du coronavirus.
"L'hydroxychloroquine diminue de 75% le risque de mort"
Il réaffirme d'ailleurs sa croyance en la très controversée hydroxychloroquine, interdite en France pour traiter les patients Covid à la suite de l'avis défavorable du Haut Conseil de la santé publique. "Toutes les études qui disent que l'hydroxychloroquine ne fonctionne pas ont un intérêt avec un labo", assure Didier Raoult. Le directeur de l'Institut Hospitalo-Universitaire Méditerranée à Marseille assure que "l'hydroxychloroquine permet de diminuer de 75% le risque de mort", malgré de nombreuses études démontrant son inefficacité pour soigner les patients atteints de la Covid-19. "C'est juste une question de temps (pour que l'on me donne raison)", promet Didier Raou lt, avant de répéter que "toutes les études qui montrent que l'hydroxychloroquine ne marche pas sont liées à des gens qui ont des conflits d'intérêt avec Gilead", le laboratoire américain qui produit le remdesivir.
L'infectiologue cite ainsi les résultats de trois études publiées ces quinze derniers jours : "une en Iran sur 28000 malades, celle que nous venons de soumettre sur 11 000 malades, et une autre en Arabie Saoudite sur 5 000 malades". "Les résultats sont les mêmes", affirme-t-il, avançant que "l'hydroxychloroquine change le pronostic des gens".
"Est-ce qu'un mort vaut un mort ?"
Face au nombre de victimes croissant en France, qui a atteint 100 000 décès hier, le Professeur Raoult répond que "les chiffres n'ont pas pour (lui) un sens symbolique particulier". "Il y a eu moins de morts parmi les moins de 65 ans en 2020, qu'en 2019 ou en 2018", assure-t-il. "Est-ce qu'un mort vaut un mort ?", lance-t-il à Bruce Toussaint. Une phrase qui risque de choquer l'opinion, puisqu'il relativise l'importance des décès des personnes âgées. "Ce que nous voyons aujourd’hui, ce sont des épidémies successives dues à des variants différents qui n’atteignent pas les mêmes tranches d’âge et qui sont plus ou moins graves", constate Didier Raoult qui se refuse à employer le terme de "troisième vague".
Au sujet de la fin de l'épidémie, Didier confie avoir que la réduction de l'ensemble de la population sensible va "petit à petit amener une diminution de la maladie". Il explique en effet qu'une partie de la population a une défense naturelle contre le virus, qu'une partie a été contamineé et qu'une dernière a aussi été vaccinée.
EN DIRECT - DIDIER RAOULT ÉVOQUE "DES ÉPIDÉMIES SUCCESSIVES DUES À DES VARIANTS", BFMTV, 16 avril 2021.
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